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Israël/Palestine : un seul état binational, ou rien ! par François Xavier

Israël/Palestine : un seul état binational, ou rien !

Quand le simple bon sens ne suffit pas, il convient de l’étayer par des arguments de poids. Quand les politiciens disent vouloir la paix et appuient une politique xénophobe, il convient de les contrer par des preuves sans failles. Quand la grande majorité de la population suit aveuglément les maximes des chefs de clan, il convient de lui dessiller les yeux une bonne fois en avançant des faits historiques avérés qui ne peuvent être contredits. Ainsi, ce livre, fruit d’un long travail de l’un des plus prestigieux "nouvel historien" israélien, met enfin en lumière les doctrines et les actes portés par une politique sioniste que l’on doit rejeter, au même titre que la planète rejeta jadis, l’apartheid en Afrique du Sud.

Ainsi apparaît enfin une voix dans le concert assourdissant du silence pudique et compassé qui accompagne toute critique raisonnée du sionisme. Apeurés par les chiens de garde qui lancent aussitôt l’anathème – antisémite ! – les Européens se taisent, et le reste du monde avec. Mais ici, une voix irrévérencieuse se lève, en Israël même, une voix juive – éditée par un éditeur juif – qui ne saurait se taire au premier crissement de dents. Alors cette voix ira, libre et sereine, porter sa vérité aux quatre coins du monde, dans le secret espoir de réveiller les hommes de bonne volonté pour qu’un miracle s’accomplisse : mettre fin au conflit israélo-palestinien … Autant dire qu’il a fort peu de chance d’aboutir. Quoique.

L’on peut espérer une écoute plus attentive aux thèses avancées par Ammon Raz-Krakotzkin car il pourfend deux axes majeurs, indispensables, indissociables du problème énoncé. Tout d’abord, il brise le tabou qui cimente la société israélienne et la doctrine sioniste : il refuse la négation de l’exil. Puis, il impose son corollaire : voir la solution dans une perspective binationale qui implique, au même titre, dans une même dignité, Israéliens et Palestiniens.
La bombe politique vient donc d’exploser, et les dégâts collatéraux doivent être suffisamment importants pour briser les deux forteresses de mépris et de perversité qui opposent, tout en les liens dans des trafics immondes, le gouvernement d’Israël et ce qui reste d’Autorité palestinienne. Comme toute révolution, qu’elle soit spirituelle, politique ou mécanique, il y a un besoin, vital et technique, de détruire l’existant pour reconstruire du nouveau … La pensée de Ammon Raz-Krakotzkin doit donc aller briser le vernis de la "version officielle" et permettre l’avènement de la justice en terre de Palestine.

Le sens politique des deux points développés dans ce livre est évident. Le socle de la conscience sioniste repose sur le concept d’exil (galout) et sa négation : ainsi, Israël, qui a été fondé métaphoriquement sur la négation de l’exil juif, et concrètement sur la négation de l’exil palestinien (la Nakbah), doit faire son mea culpa. Nier l’histoire, nier l’ importance décisive de l’exil dans l’histoire juive, et la responsabilité israélienne dans l’exil palestinien est un crime !
Pour ce faire, Raz-Krakotzkin analyse la difficulté fondamentale qui résulte de la définition de la collectivité et de l’histoire juive en termes nationaux et territoriaux, et étudie les implications du mythe fondateur du sionisme qui se cache derrière le concept de négation de l’exil.
De cette vérité enfin admise, découlera – après l’étape de deux états distincts – la perspective binationale.

J’entends déjà les cœurs froids crier à l’utopie. En effet, mais que serait le monde sans utopies, et sans visionnaires pour les mener à terme ? Qui osait parler de réunification de l’Allemagne ? Qui osait parler de l’effondrement de l’empire soviétique ? Se battre la coulpe en renvoyant dos à dos les deux peuples, avec un petit zeste d’intégrisme pour mieux faire avaler ce cocktail poivré, n’est rien d’autre qu’acte de lâcheté … Comme tout ceux qui "ne savaient pas" dans l’Allemagne hitlérienne étaient des salauds, ceux qui laisseront Israël continuer à piloter son vaisseau vers les récifs de l’inhumanité sont des salauds !
Vive l’utopie ! car elle sollicite la mémoire et l’éteint tout à la fois. Benjamin, puis Gershom Scholem, nous ont déjà répondu, lorsque ce dernier, en 1946, donna une conférence à Jérusalem, Mémoire et utopie dans l’histoire juive : "Le passé ne devient pas vivant sans quelque élément utopique, sans l’espoir que ce qui se tient derrière tous nos efforts historiques vienne sauver quelque chose de lui.[…] Dans les échecs de l’histoire subsiste encore une force qui peut vouloir sa correction."
Plus tôt encore, Hannah Arendt critiqua, dans les années 1940, la politique tenue par le mouvement sioniste, et notamment la revendication de créer un état juif en Palestine. Elle y voyait un tournant dangereux et l’adoption par la direction sioniste des positions de la droite révisionniste. Et elle ne se trompait pas quand on lit les lois raciales juives publiées au lendemain des lois nazies de Nuremberg, sous la plume du xénophobe Jabotinsky … Arendt s’opposa jusqu’au bout au plan de partition adopté par l’ONU en 1947 car elle était convaincue que cette partition entraînerait inévitablement l’expulsion des Palestiniens et une violation constante de leurs droits et de là, une guerre qui mettrait en danger toute présence juive dans le pays (in The Menorah Journal, mai 1948, pp. 178-192). Elle se joignit donc aux démarches du premier doyen de l’université hébraïque qui tentat de faire renoncer au plan de partition et cherchait à réunir un soutien international autour d’une solution fédéraliste. L’utopie, toujours …
L’utopie est donc ambivalente ; mot-clé de ce livre car, ambivalent est le comportement des chrétiens envers les juifs et, parallèlement, des sionistes envers les juifs orientaux en général et yéménites en particulier (Ben Gourion : "Nous ne voulons pas que les Israéliens soient arabes. C’est notre devoir de nous battre contre la mentalité levantine qui détruit les individus et les sociétés." – sic –).
Ambivalent est aussi le rapport des colonisés envers l’idéologie des colonisateurs (p. 101), des sionistes envers le messianisme (pp. 89, 97), de la conscience sioniste envers l’Europe (p. 97). Ammon Raz-Krakotzkin n’accepte pas l’idée que le sionisme est un exemple de conscience ethnique transformée en mouvement national, car il ne faut jamais oublier que les juifs ne partageaient pas une culture commune au sens national du terme mais ont toujours modelé leur judaïsme sur la culture au sein de laquelle ils vivaient. Le mensonge absolu qui a toujours tenté d’absoudre le sionisme de tous ses maux est donc bien à rejeter, car "la terre sans peuple pour un peuple sans terre" est un message abject tout autant qu’une imposture.
Tout comme il convient de savoir distinguer l’existence de cette entité nationale juive israélienne qui démontre qu’il est impossible de considérer les juifs comme une nation ; car n’oublions jamais qu’Israël ne se définit pas comme un état-nation mais comme l’état du peuple juif, ce qui, de surcroît, ne correspond pas à l’identité de tous les citoyens. On touche là au paradoxe du sionisme appliqué à un état : la définition du citoyen israélien inclut des citoyens d’autres nations alors qu’elle n’inclut pas les citoyens arabes de l’état (sic), les Palestiniens restés en Israël après la guerre de 1948.
Enfin, ambivalente est également la notion de sécularisation, cette forme de messianisme masqué habillement résumé par une pique sarcastique d’Ammon Raz-Krakotzkin : "Dieu n’existe pas, mais il nous a promis cette terre."

Sachant l’importance du religieux, Ammon Raz-Krakotzkin s’empare du sujet et délivre sa solution, une idée décapante, surprenante mais empreinte d’une telle logique, d’un tel humanisme que l’on ne peut qu’y adhérer. En effet, pour inviter tous les citoyens à reconnaître la laïcité comme ciment du futur état binational, il faut chercher à élaborer un cadre commun aux religieux et aux agnostiques que l’on pourrait qualifier de séculier, écrit Raz-Krakotzkin page 196. En effet, pour réunir le plus grand nombre il "faut établir une laïcité qui ne soit pas un simple cadre surimposé à la réalité, mais qui s’organise à partir d’une définition du sacré, et assume la mission théologique qui procède du concept d’exil." Ainsi, il conviendrait d’admettre une bonne fois qu’Israël est un état comme les autres, dixit le rabbin Haïm Grodzinski, premier rabbin d’Agoudat Israël, au moment de la fondation de l’état d’Israël. C’est cette vision instrumentale et détachée de l’état, formulée par les orthodoxes, née de l’expérience religieuse de l’exil, qui doit servir à combattre le messianisme sécularisé du sionisme. Ainsi, vivre en Israël comme s’il s’agissait d’un état comme un autre, permettrait au citoyen d’adhérer à l’idée de vivre l’exil en terre d’Israël tout en étant en accord avec "l’essence du judaïsme". Cette idée que l’existence est un exil, et que le fait de vivre en terre d’Israël ne constitue pas une exception à cette règle. Ce livre n’étudie pas la question de savoir si le judaïsme est une religion ou une nation, mais il porte le fer sur la définition des juifs comme nation, telle qu’elle s’exprime dans l’idéologie et les différents courants sionistes. En gardant à l’esprit que le concept de nation est une construction moderne et imaginaire. Ce vaste débat peut donc trouver une solution politique en acceptant d’y intégrer la théologie puisque l’existence d’une entité juive en Israël demeure une question théologique. Ainsi, la laïcisation ne pourra donc se faire qu’à partir de la théologie en rappelant que dans la tradition religieuse la terre d’Israël n’a jamais eu un sens purement territorial.

La boucle est bouclée lorsque Ammon Raz-Krakotzkin ponctue sa démonstration en citant Lev. 25,23 : c’est imparable ! Car si toute la terre appartient à Dieu, il n’y a pas de Terre sainte ; les juifs sont immigrés, exilés, comme nous tous. Donc, si la terre appartient à Dieu et que nous ne l’avons qu’en usufruit, il est permis de se l’approprier, du moment qu’on le fait "honnêtement" (Jean-Pierre Purry, 1675-1736).
Avec 20 pages de notes qui étayent et précisent chacun des points importants, cet essai doit porter à la criée des chemins l’idéal de Raz-Krakotzkin car il est seul porteur d’avenir. La haine ne peut éternellement répondre à la haine : nous avons déjà vu que la révolution sioniste était morte et qu’elle avait suffisamment fait de victimes juives pour admettre, qu’enfin, il convenait de franchir le pas et d’oser l’idée binationale car, si elle ne fournit pas de programme alternatif, elle prend en considération les opprimés dans une orientation égalitaire et elle indique le contexte nécessaire pour échapper à la catastrophe …

Ammon Raz-Krakotzkin, Exil et souveraineté – Judaïsme, sionisme et pensée binationale, préface de Carlo Ginzburg, traduit de l’hébreu par Catherine Neuve-Eglise, La fabrique, mars 2007, 238 p. – 22,00 €

le 02/07/2007
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10 Messages

  • 3 juillet 2007 12:42, par un rêveur lucide

    Le sionisme est basé sur une utopie qui a réussie malgré ses défauts. Cette utopie consiste à vouloir permettre au peuple juif (qui existe que cela plaise ou non, même si son histoire est très particulière) d’exprimer son droit à l’autodétermination (politique et culturelle) et à l’autodéfense. Ce droit est légitime, tout comme celui des palestiniens ou de tout autre peuple. Le nier, équivaut à nier une réalité, c’est surtout vouloir interdire aux juifs ce que l’on veut autoriser à d’autres. C’est donc bien de l’antisémitisme. Au regard de l’histoire juive qui fut surtout celle de l’oppression aussi bien dans le monde chrétien, que dans le monde musulman (moindre il est vrai mais suffisante pour que toutes les communautés juives aient finies par fuir soit près de 800 000 réfugiés), il est bien naïf que de ne pas voir les avantages pour les juifs à avoir leur propre État. Bien évidemment les palestiniens en sont les victimes, il est donc absolument nécessaire de leur trouver une solution viable et respectable. Un État binational pourrait en effet en présenter une. Il peut faire rêver un européen occidental. Je crois que pour l’Israélien moyen et lucide, cet État représenterait un vrai cauchemar et peut-être même les prémices à un nouveau génocide (il existe déjà dans la tête et les slogans d’un bon pourcentage d’extrémistes). Les exemples, que ce soit celui du Kosovo ou celui du Liban, celui de l’Inde et du Pakistan ou celui de l’Irak, montrent tous l’immense difficulté à faire cohabiter des populations différentes dans leur identité, leur religion, leur langue, leur mentalité, leur histoire… il y a donc toutes les chances pour qu’un tel État mène à une véritable catastrophe autrement plus grave que les 100 dernières années de conflit entre Israéliens et palestiniens.
    Bien évidemment, une fois la catastrophe arrivée, on pourra toujours faire signer des pétitions et verser des larmes de crocodile… on pourra même accuser les victimes de l’avoir bien cherché, refrain connu et toujours exploitable.
    Comparer ce problème à la réunification de l’Allemagne paraît totalement décalé, 99% des allemands l’ayant toujours souhaité ! Il n’y a strictement aucun rapport. Quant à la chute du communisme, cela relève d’une tout autre question.
    Le rêve ne coûte pas cher, surtout quand il est sur le dos des autres et d’une région qui souffre suffisamment comme cela.
    • Réponse à un rêveur ... 3 juillet 2007 14:13, par François Xavier

      Cher lecteur,
      Permettez-moi de vous répondre et de remettre quelque(s) pendule(s) à l’heure ...
      Vous dîtes :

      - "le peuple juif (...) peut exprimer son droit à l’autodétermination (...) et à l’autodéfense" : étudier l’histoire svp, Israël a TOUJOURS été l’agresseur, il n’y a jamais eu d’autodéfense, et si vous ne me croyez pas, lisez les historiens israéliens, comme cela vous serez rassuré par l’honnêteté des dires ; d’autre part, l’autodétermination n’est pas obligatoire pour les juifs, lisez donc les grands penseurs juifs, qui démontrent comment l’identité juive peut se vivre tout en se fondant dans les pays "d’accueil" puisque toute terre est sainte, et non une seule ; et quand bien même il faudrait un état 100% juif, comme vous le dîtes, il ne peut se faire au détriment d’un autre peuple ...

      - "interdire aux juifs ce que l’on veut autoriser à d’autres" : on n’interdit rien au juifs, je vous signale qu’Israël ne se positionne pas comme un état comme un autre, mais comme l’état de tous les juifs exclusivement (étant donc hors la loi vis-à-vis ce ses citoyens non juifs), ce que la grande majorité des juifs du monde ne reconnaît pas ; lisez donc ce livre ...

      - "Un État binational pourrait en effet en présenter une. Il peut faire rêver un européen occidental." je vous signale que l’auteur de ce livre est juif ET israélien, et qu’il n’est pas le seul à le penser ...

      - "les prémices à un nouveau génocide" : la paranoïa vous gette, cher ami, et il convient de cesser d’utiliser cet argument pour un oui pour un non, cela est inadmissible, et pour les victimes du nazisme, et pour tout citoyen du monde qui est insulté dans son intelligence ; sachez que même l’Iran ne combat pas les juifs, mais le sionisme (lisez Meyssan à ce propos, car le sionisme n’est pas né avec Herzl mais au XVIIe siècle, c’est un concept anglo-saxon issu du protestantisme, avant d’être récupéré par des extrémistes juifs) ; et la déformation du fameux discours du président iranien en est la preuve ; allez donc chercher sur le net la version officielle, et vous verrez que les Occidentaux ont traduit volontairement "chassez les juifs" pour "chassez le régime sioniste", ce qui n’a rien à voir !!!! Tout comme l’on a combattu le régime de l’apartheid en Afrique du Sud (sans jamais vouloir tuer les Blancs) on combat le sionisme sans jamais vouloir tuer ou jeter à la mer les juifs !!!

      - "Les exemples, que ce soit celui du Kosovo ou celui du Liban, (...) montrent tous l’immense difficulté à faire cohabiter des populations différentes " : en effet, mais si vous prenez la peine d’aller voir de plus près, vous verrez que toutes ces populations se sont entretuées avec l’aide précieuse des Occidentaux, et souvent, pour ne pas dire toujours, de la CIA ... Ne tombez pas dans le raccourci et allez chercher une info authentique au lieu de répéter ce que vous servent les télés

      - "il y a donc toutes les chances pour qu’un tel État mène à une véritable catastrophe" : il semble que vous n’êtes jamais allé dans la région, et encore moins en Palestine ni en Israël ; commencez par lire le livre Face2Face et vous verrez que juifs, chrétiens et musulmans peuvent vivre ensemble si on leur laisse le choix, mais pour cela il faut tuer l’idéologie sioniste, virer les maffieux et les politiciens corrompus qui favorisent les extrémistes (pourquoi Israël a-t-elle attendu le coup de force du Hamas pour libérer les droits de douane qu’elle devait à l’Autorité palestinienne, selon vous ?)
      Les peuples ont toujours vécu ensemble à partir du moment où les grands inquisiteurs leur ont fichu la paix, dès qu’un connard s’est pointé avec une idéologie religieuse, et particulièrement ceux du Livre (juif, chrétien, musulman) la haine a fleuri comme par miracle ... Il faudrait aussi se poser la question : pourquoi la religion apporte-t-elle autant de souffrances avec elle ??
      Donc, cher lecteur, plongez vous dans les quelques livres que je vous ai présenté ici-bas, et reparlons-en ...
      • Réponse à un rêveur ... 25 février 2008 22:47, par thomas

        Bonsoir à tous,
        Lorsque on cite des auteurs à priori sérieux, il vaut mieux éviter de citer Meyssan !
        En matière de paranoïa, je crois qu’il ne crains personne.
        Le débat est certes intéressant, mais je souhaite comprendre pourquoi vous vous intéressez tant aux difficultés qu’on juifs et arabes à vivre ensemble dans cette toute mais alors toute petite partie du monde !
        C’est tout à votre honneur que de vous souciez du malheur des palestiniens, qui sont probablement victimes d’un état israélien, autoritaire.
        Mais je devine malheureusement et toujours l’idée antisémite, malgré les menaces à peine voilé de l’auteur du post.
        Les juifs y sont décrit comme un peuple sans culture propre mais "parasitant" celle des pays dans lequel elle vit (sympa, mais faux)
        Ils sont également décrit comme n’ayant aucun droit sur ce sol d’un point de vue historique (sympa mais re-faux)
        Vous faites l’amalgame entre apartheid, nazisme, et judaïsme, c’est à pleurer.
        L’apartheid n’offrait pas les mêmes droits aux noirs et aux blancs. Depuis quand les arabes israéliens, n’auraient t’ils pas les mêmes droits fondamentaux que leur concitoyens ? Vous confondaient probablement gaza et Israël, c’est vrai que c’est petit, et votre vue est probablement brouillée.
        Ce que je dis ne justifie pas pour autant la brutalité à l’encontre de palestiniens qui ne souhaite que la paix, évidemment.
        Concernant le nazisme, la déportation, l’élimination organisée, en masse d’un peuple, cela ne reflète en rien la politique d’Israël vis à vis de la Palestine naissante.
        J’espère que votre bon cœur vous amène à vous souciez des problèmes de peines de morts pour alcoolisme vol, adultère, homosexualité en Iran, pays que vous portez visiblement en haute estime. Vous devez également écrire pour soutenir tous les peuples opprimés par les différentes dictatures à travers le monde ? Me trompe-je ?
        Vous affirmez (ce qui il faut l’avouer est assez drôle)que l’Iran ne vise pas la destruction d’Israël parce qu’elle prêtant s’opposer uniquement au "problème du sionisme ". Vous avez le droit d’être ignorant.
        A mon tour de vous conseillez des lectures qui ne sont pas de Meyssan désolé. Lisez Azeroual, "A t-on le droit de défendre Israël"
        L’état binational, l’avenir nous dira si ’il s’agissait d’une réponse adaptée.
        Bien à vous,
    • Israël/Palestine : un seul état binational, ou rien ! 6 novembre 2008 19:47, par Frank the Freak

      Lisez Hannah Arendt et ses propositions de structures bipartites à partir des maisons de quartiers, des communes, jusqu’à l’Etat souverain, et vous comprendrez que la seule solution à la question israelo-palestinienne n’est pas un seul état binational, mais bien UN SEUL ETAT LAÏQUE, ce qui entre autres conséquences pratiques, aurait l’avantage d’envoyer aux oubliettes la question de la partition de Jerusalem (qui est en soi une folie), et au plan religieux, d’admettre enfin que la Palestinisrael, comme tous les pays du Moyen-Orient, est composée de juifs, de chrétiens et de musulmans. Jerusalem est en effet le centre historique des trois religions monothéistes, qui sont elles-mêmes, on le sait, imbriquées l’une dans l’autre à tel point qu’on ne peut plus y reconnaître ses prophètes...
      Il n’y a plus aucune raison aujourd’hui d’accepter qu’un pays s’organise et se structure autour d’une religion. L’Etoile de David ne peut raisonnablement figurer sur un drapeau national. De même pour certains pays dont le drapeau est orné d’un croissant musulman, ou du moins pour ceux qui le croient, car le croissant est un symbole pré-islamique. Dans le pire des cas (le mont Athos) on en vient à ériger un Etat en théocratie, ce qui est deveneu totalement archaïque aujourd’hui.
      L’état d’Israel d’aujourd’hui n’a jamais été la patrie des Juifs. A la rigueur, la Judée, comme son nom l’indique.... En réalité, les Hébreux, ancêtres des juifs, se sont installés en Palestine sur les terres de Canaan, dont ils ont chassé les habitants, les Cananéens... L’appropriation d’un territoire géographique par un groupe religieux est au XXIe siècle une aberration civilisationnelle.
  • 7 octobre 2007 22:39, par joelle

    des amis israeliens rejettent complètement l’idée d’un état binational mais admettent la possibilité d’un état fédéral ; moi je n’arrive pas à comprendre la diiférence ; si l’auteur pouvait m’expliquer
    • Israël/Palestine : un seul état binational, ou rien ! 8 octobre 2007 17:17, par François Xavier

      Chère Joëlle,
      Vos "amis" israéliens ne sont pas idiots !
      Ils rejettent l’état binational car cela veut dire un seul état sur TOUTE la Palestine, un état démocratique et laïc où un homme une voix donnera, par le jeu de la démographie, le pouvoir aux arabes ... enfin sur le papier, car après la politique s’en mêle ...
      Quant à un état fédéral, c’est une manière de nier la Palestine en lui conférant, suprême honneur, un état sous contrôle, comme une région en fait, un peu comme est le canton de Vaud en Suisse ou la région autonome de Catalogne en Espagne, mais l’un comme l’autre, c’est l’état fédéral suisse qui décide et le gouvernement espagnol ; vos amis veulent donc soumettre les Palestiniens à l’autorité politique, militaire, économique israélienne en leur donnant l’illusion d’être indépendant ... C’est de la crotte !
      Dans un premier temps il faut deux états pour que les tensions s’appaisent et que les esprits recouvrent leur calme ; ensuite, 5 à 8 ans après, si tout rentre dans l’ordre, et selon la volonté populaire on pourrait envisager d’élargir les frontières et l’idée d’une seule nation serait envisageable, comme en Afrique du Sud, mais pour cela il faut que les idéaux sionistes soient reconnus comme nuisibles à l’homme, tout comme l’apartheid.
      Bien à Vous.
      • Israël/Palestine : un seul état binational, ou rien ! 30 novembre 2007 18:21

        En quoi l’appartenance religieuse devrait elle donner droit à un territoire... je ne comprend pas. Avec ce genre de concept, les Chrétiens devraient donc tous vivre en Europe et autant que possible au vatican et les Musulmans devraient graviter autour de la mec. Au début de son histoire la communauté Juive (puisqu’il s’agit d’une communauté religieuse) et Israel à toujours fait partie de la Palestine, il serait donc légitime que si elle désire y retourner il en soi de même aujourd’hui. Deux communautés religieuses différentes Juive et Musulmane ainsi qu’une minorité Chrétienne (a ne pas oublier d’ailleurs) vivant en paix dans un même pays à savoir la Palestine. Je ne vois pas en quoi cela serait impossible. Cela existe dans de nombreux pays. Mais je ne pense pas que la véritable question soit religieuse dans le cas présent....
  • 8 janvier 2009 18:40, par giraud françois Prix UNESCO de la paix 97 et Rotary service above self (...)

    Un seul Etat établi sur une constitution forte avec la caution de l’ONU ? Pourquoi pas ?
    Les juifs et les musulmans ont déjà fait l’expérience de vivre ensemble. Il est certain que le retour des palestiniens actuellement en exils donnera aux musulmans une majorité importante. C’est là le plus grave problème que la constitution aurait à résoudre.
    En tous cas, une longue et minutieuse étude de ce très grand projet "béni de Dieu" serait préférable aux actions violentes et répétées qui ne font pas avancer le problème et qui le compliquent dangereusement pour le monde.
  • 6 décembre 2012 14:23, par Louise

    Bon l’idée d’un seul État fait son chemin notamment après la résolution de l’ONU non suivie d’effet sur le terrain... j’ai traduit pour criticalsecret l’article éditorial d’opinion de Saree Makdisi publié hier (5 décembre 2012) dans le New York Times :
    http://www.criticalsecret.net/israel-palestine-sinon-deux-etats-alors-un,075.html
  • 29 mai 2013 09:23, par Mike Cohen

    Combien de siecles encore, combien de generations pour que les Femmes et Hommes de ce pays vivent enfin simplement DANS UN BONHEUR LAIQUE ?

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