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Ma défense de Misha Defonseca par Frédéric VIGNALE

Ma défense de Misha Defonseca

Une polémique a éclaté en Belgique ces dernières semaines à propos de la véracité du récit de Misha Defonseca, l’auteure contestée du livre « Survivre avec les loups ». Celle-ci admet, dans un entretien au journal « Le Soir » que l’histoire de son épopée à travers les forêts d’Europe qu’elle aurait parcourues en 1941 avec une meute de loups n’est qu’une œuvre de fiction, pas un récit autobiographique comme elle l’a prétendu depuis dix ans.
Je voudrais ce soir apporter mon soutien public à Misha que j’ai eu la chance de rencontrer pendant quelques heures atour d’un diner magnifique à Paris pendant la promo de la sortie du film de Véra Belmont adapté de son livre à succès.

Voici le témoignage de Misha rapporté par le journal belge :

« Oui, je m’appelle Monique De Wael, mais depuis que j’ai quatre ans, je veux l’oublier. Mes parents ont été arrêtés quand j’avais quatre ans. J’ai été recueillie par mon grand-père, Ernest De Wael, puis par mon oncle, Maurice De Wael. On m’appelait « la fille du traître « parce que mon père était soupçonné d’avoir parlé sous la torture à la Prison de Saint-Gilles. A part mon grand-père, j’ai détesté ceux qui m’avaient accueillie. Ils me traitaient mal. Je me sentais autre. C’est vrai que, depuis toujours, je me suis sentie juive et plus tard, dans ma vie, j’ai pu me réconcilier avec moi-même en étant accueillie par cette communauté.

Alors, c’est vrai que je me suis raconté, depuis toujours, une vie, une autre vie, une vie qui me coupait de ma famille, une vie loin des hommes que je détestais. C’est aussi pour cela que je me suis passionnée pour les loups, que je suis entrée dans leur univers. Et j’ai tout mélangé. Il est des moments où il m’est difficile de faire la différence entre ce qui a été la réalité et ce qu’a été mon univers intérieur.

Ce livre, cette histoire, c’est la mienne. Elle n’est pas la réalité réelle, mais elle a été ma réalité, ma manière de survivre. Au début, je ne voulais pas la publier et puis je me suis laissée convaincre par Jane Daniel. On m’a fait croire, et je l’ai cru, et cela a été vrai, que cela apparaîtrait comme un message de vie. Je demande pardon à tous ceux qui se sentent trahis, mais je les supplie de se mettre à la place d’une petite fille de quatre ans qui a tout perdu, qui doit survivre, qui plonge dans un abîme de solitude et de comprendre que je n’ai jamais rien voulu d’autre que de conjurer ma souffrance. »

Il est honteux et grave de traiter Misha Defonseca, de menteuse, d’affabulatrice ou de mythomane et jamais elle n’a voulu faire une oeuvre négationniste ou qui aurait pu porter atteinte à la communauté juive.
La réalité est bien plus complexe que cela. La souffrance peut prendre de curieux chemins. Le livre de Misha a été une thérapie pas une arnaqueuse qui a voulu duper le monde.

Je pense beaucoup à Misha. Ce soir et lui assure de tout mon soutien et de mon amitié. L’important ce n’est pas LA vérité mais SA vérité, sa manière de survivre à ses drames personnels, intimes.
Misha n’a voulu blesser personne, elle mérite tout notre respect. Son livre reste un grand livre et elle, pour moi, une femme exceptionnelle et admirable malgré toute la bile et haine qu’on déverser sur sa personne sans chercher à comprendre...

le 28/02/2008
Impression

18 Messages

  • 28 février 2008 22:15, par Philippe CHAUVEAU-BEAUBATON

    Que celle ou celui qui n’a jamais, même un tout petit peu, arrangé la vérité comme pour romancer un fait réel... lui jette la première pierre. Misha je vous comprends et suis de tout coeur avec vous, parce qu’il m’arrive aussi de vous ressembler dans le côté confiant voire crédule... quoi de plus humain !
    Je vous embrasse.
    P.S. : Merci à Frédéric Vignale pour son coeur généreux et son esprit ouvert... très bel article !
  • 29 février 2008 15:55, par brilyn

    j’en veux aux editeurs de m’avoir fait verser des larmes, compatir pour rien, pour quelque chose qui n’est pas vrai !
    il n’y aucune excuse.
    un psy au lieu dupublic ou intituler ça roman aurait suffit au lieu de pousser mischa vers une autobio où là je me sens tellement blessée et trompée.ma pitié,ma peine, gachée et perdue dans l’inexistant.je suis scandalisée,et je ne pardonne pas aux editeurs qui savaient...c’est une vraie mafia !!!!
    sandrine rizzotto
    • Ma défense de Misha Defonseca 29 février 2008 17:08, par Philippe CHAUVEAU-BEAUBATON

      Peu importe car le plus important est d’entrer dans un livre et de se glisser dans la peau du personnage... en vivant une aventure à nous couper le souffle. Misha nous a fait part de son ressenti intérieur, de ses douleurs, de la cruauté de la guerre et des hommes, de ses fantasmes et de ses illusions, elle nous a fait prendre fait et cause pour elle en nous faisant rêver à un monde meilleur... n’est-ce pas là l’essentiel qu’on puisse demander à un écrivain. N’en voulez à personne Sandrine, vous avez pu verser des larmes sur de belles pages puissantes... laissons notre imagination voyager !
  • 1er mars 2008 17:54, par une dame des environs de Lyon

    je compatis avec misha car je suis la maman d’un fils mythomane rmiste qui fait croire qu’il est brad pitt, qu’il n’a pas de problème d’erection et qu’il est hétéro. je ne sais plus quoi faire de lui.
    • Ma défense de Misha Defonseca 2 mars 2008 02:09, par Romain

      1-Fouttez le à la porte
      2-Balancez lui un coups de tatane dans le derche avant de claquer la lourde
      2-Gardez pour vous son RMI et payez vous avec des nouvelles serrures
      3-Ne vous inquiétez pas pour lui, dans les films Brad Pitt s’en sort toujours à la fin
      4-Allez au Buffalo Grill vous faire une entrecôte toute seule, peinarde !!!
      • Ma défense de Misha Defonseca 6 mars 2008 04:57, par Tony

        Bonjour Romain.
        Qulques mots de votre message m’ont accrochés.
        "Balancez-lui un coup de tatane dans le derche"
        Réponderiez-vous la même chose si c’était une fille ? Préconiseriez-vous un tel traitement. J’en doute beaucoup.
        Des filles qui collent à la maison et qui ne foutent rien, il y en a des milliers tout autant que les garçons.
        La violence envers les garçons c’est aussi de la violence. C’est du sexisme de ne pas la considérer comme tel. Je pense que le jour où la socitété comprendra et finira par accepter que battre les garçons n’est pas un geste banal (ou même nécessaire selon certains !) et que c’est asussi de la violence, notre société s’en portera mieux. L’amour-propre des garçons aussi. Petits ou grands.
        Allez, merci de m’avoir lu.
        • Ma défense de Misha Defonseca 6 mars 2008 19:35, par Romain

          Détrompez vous madame, je préconise un grand coups de latte dans le derche aussi bien aux garçons qu’aux filles… Après tout chacun ses méthodes… d’ailleurs si cette dame avait utilisé mes méthodes elle n’en serait sûrement pas là avec son grand dadais de 25 balais qui est déjà inapte à la vie active. La vie active est un combat où même les premières années sont déterminantes.
          A être trop indulgent avec ses enfants on finit par en fabriquer des « garçons sensibles », incapables de se projeter dans l’avenir, de concevoir un projet de vie et de le défendre et incapable de devenir un chef de famille digne de ce nom.
          L’indulgence prôné par les glandus soixante-huitard, elle mène au RMI, aux pack de Kro, aux ASSEDIC, aux agences d’intérim, et à une fin minable et pathétique seul et désespéré dans un studio sordide de centre ville.
          Il faut être rigoureux avec ses enfants parce que la société est rigoureuse et implacable avec chacun d’entre nous.
  • 2 mars 2008 13:49, par chan

    Bonjour,
    je fais partie d’un groupe de personnes "lupilovers" (nous nous exerçons à la communication intuitive avec les animaux) et nous partageons votre point de vue concernant l’histoire de Madame Defonseca.
    Entre membres, notre groupe a échangé quelques mails allant dans le sens de vos propos. En guise de soutien à Madame Defonseca, une personne de notre groupe a suggéré de lui en envoyer une copie tout simplement.
    Auriez-vous donc une adresse mail ou postale ?
    Merci

    Voir en ligne : http://www.lemague.net/dyn/spip.php...

  • 4 mars 2008 00:47, par Jean CEMELI

    Je recommande la pièce Hughie de O Neill actuellement au Lucernaire avec Laurent TERZIEF et Claude AUFAURE : l’histoire d’un sacré menteur.. où les mensonges du personnage principal apparaissent tragiquement comme : Sa vérité ( et je crois qu’il n’en est pas d’autre )
  • 7 mars 2008 19:42, par Une princesse indienne

    Merci à Monsieur Vignale pour son soutien à Misha Defonseca.
    En tant qu’amie personnelle de Misha depuis plusieurs années
    j’ avoue que je la plaind beaucoup car elle va devoir maintenant faire face à la dure réalité, faire face au regard des autres, aux jugements des autres......
    J’ai moi aussi, eu la chance d’être présente lors de l’avant première du film "Survivre avec les loups" le 15 Janvier dernier à Paris et ce film reste un trés beau film,plein de courage et d’espoir pour tous et en particulier pour les jeunes.....
    N’ oublions pas non plus que Misha a fait preuve d’un courage extrême en avouant sa véritable identité plus de 60 ans aprés,n’ oublions pas non plus que cette enfant de 4 ans a tout perdu, en particulier l’ amour inconditionnel de ses parents qu’elle aimait tant et que sa manière de survivre a été de se mettre dans la peau d’une autre pour fuir la réalité et vivre sa vie et sa réalité.
    Une dernière chose,à tous ceux qui n’ont pas encore lu le livre, lisez le, cet ouvrage est haut et fort en émotion et c’ est avant tout une leçon d’amour,de courage, une leçon de vie pour chacun d’ entre nous...
    Avec une pensée particulière pour Misha et toute mon amitié,merci encore...
  • 14 mars 2008 18:34, par rachel

    j’ai lu le livre de misha il y a quelques années et j’ai voulu le faire partager avec ma fille qui avait dix ans à l’époque elle a adorée a été émue et l’ a même lu deux fois, alors quand il est sorti au ciné quelle joie, nous avons pleuré pendant le film, même ma seconde fille de 7ans, boulversant ensuite on en a discuté, et puis aujourd’hui je me sens trahie, l’horreur, j’ai pleuré de rage cette fois, comment mentir sur des faits aussi grave, je te déteste misha.
  • 14 mars 2008 19:54

    Pour moi peu importe s’il s’agit de la vérité ou non même si cette histoire n’est pas la réalité réelle, tout le monde sait que la guerre à fait beaucoup de victime notamment toutes les personnes qui ont été envoyé dans des camps et ça personne ne peut le nier, ce livre est une autre façon de voir certaine atrocité de la guerre , et si cela n’est pas la vérité ça aurait put l’être pour la simple et bonne raison que de nombreuses personnes pensaient réelement qu’il s’agissait de la vérité ce qui a succité beaucoup d’émotions.
    Maintenant peu importe que ce livre soit vrai ou non, car les livres de Balzac, Flaubert, Zola sont des fiction et cela ne les empêches pas d’êtres lus appréciés et étudiés alors à ceux qui sont en révolte à cause de ça je pense qu’ils n’ont rien à dire déjà à cause de tous ces arguments mais de plus car ceux qui se plaigne sont souvent loin d’en faire autant...
    Je m’exuse si j’ai fait des fautes mais je me perds entre la fatigue et l’écriture SMS.
    • Ma défense de Misha Defonseca par Chan en quinze secondes 25 mars 2008 17:35, par chan

      ah ben oui il est bien surréaliste ce mini-forum
      j’apporte ma touche en précisant deux choses :
      - un olibrius m’a volé mon acronyme cyberspacien (C’EST MOI QUI S’APPELLE "CHAN" SUR INTERNET, BORDEL, PERSONNE D’AUTRE, COMPRIS ?)
      - quant à Romain, je ne peux que louer sa position de principe sur le coup de latte dans le derche. Il y a des des pauvres types qui voient du sexisme partout (on écrit "sexisme" et non pas "sexysme" : c’est quoi ces manières anglosaxonnisantes ?)
      Le truc de la princesse indienne, là, j’y ai pas cru du tout.
      • Ma défense de Misha Defonseca par Chan en quinze secondes 27 mars 2008 18:00

        Eh bien désolée Monsieur Chan, le "truc" de la princesse indienne est bien vrai encore navrée de devoir vous décevoir Mr Chan...
        Une princesse indienne qui ne ment pas même en 15 secondes...
  • 1er avril 2008 02:30, par le "VRAI" Chan

    Ca me donne envie de lire le livre !
    et les personnes qui se sentent trahies sont ridicules, on devrait les interdire de librairie et de cinema !
  • 9 avril 2008 14:44, par Romane

    Je me sent trahie mais je peux aussi me mettre à la place de Misha... Les gens qui lui en veulent ne peuvent pas comprendre ce que c’est de ne plus avoir de parents à l’âge de 4 ans, qu’ils soient déportés et être recueillit par des personnes qui ne nous traitent pas bien !
    Mais comme j’ADORE les animaux et que je suis déoutée de la plupart des Hommes je suis triste que cette histoire ne soit pas vraiment la véritée...
    mais j’adore toujours Misha Defonseca !
    • Ma défense de Misha Defonseca 16 avril 2008 20:55

      Je suis d’accord avec vous Romane. J’ai dix ans, et j’ai vu le film au cinéma. Il m’a touché, alors j’ai acheté le livre. Deux semaines plus tard, mon père m’a annoncé que Mischa Defonseca avait menti ! J’ai été triste au début. Mais lorsque j’ai vu cet article, je me suis radouccie. C’est vrai que c’est dur de perdre ses parents à quatre ans ! J’éspere que Mischa va lire ce message, et qu’elle sache que je l’adore ! De plus, elle a très bien écrit son livre.
    • Ma défense de Misha Defonseca 4 octobre 2011 10:34

      Je suis à 100% d’accord avec toi tu m’enleve les mots de la bouche, j’aurai dit exactement la même chose !
      Les gens qui critiques comme ça ne comprennent strictement rien !
      Ton commentaire est bien vrai
      Enfin une personne mature et inteligente !

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