Die Cabine, l’interview

Die Cabine, l'interview

Du sang, des meurtres, du sexe déviant. C’est ce que raconte Die Cabine avec une ardeur torride et une classe ultime. Sans jamais dépasser la limite des excès, Die Cabine est un groupe de la grande famille du Rock Bordelais tirant vers le Stoner.
A écouter fort en cassant la vaisselle !

C’est clairement pompé sur les Eagles Of Death Metal, Queens Of The Stone Age, Foo Fighters, et même sur Izia, c’est dire !
En gros c’est peut être voué à l’échec. Et ce qui est génial, c’est qu’ils en ont rien à foutre !
Ne me demandez pas de définir leur style, je préfère laisser ce rôle aux intéressés. Par contre la chose qui est certaine est que ce groupe sait ce qu’il fait et il le fait très bien. La batterie est au cœur de leurs morceaux et personne ne s’en plaindra bien au contraire. Amateurs de rock et de gros son, envie d’un road trip sauvage, ce groupe est le remède à vos envies. Une année sans pouvoir faire leur rock devant un public, ils ne se sont pas pour autant arrêté , leur occupation première bosser et enregistrer « for the end ».

« Et puis merde, on s’en branle ! »
Voilà la conclusion d’une réflexion intense quand il a fallu que Die cabine se définissent. La base même de la musique et du plaisir qu’elle peut apporter est bien là, ce groupe est dans le vrai à partir du moment qu’il fait ce qu’il aime. Après il y a l’option partage, chose qu’ils manient à merveille avec un nouvel EP à venir, le bonus est la conquête d’adeptes et c’est aussi chose faite même si on peut leur en souhaiter encore et toujours plus. Partager la part du gâteau avec un public encore plus nombreux ne rendra la fête que plus folle.
En avoir rien à foutre et arriver à ce résultat je dis bravo et surtout ne changez rien.

Après "Das Leben ist Schön" et "Second" leur deux E.P sortis respectivement en 2018 et 2019, c’est aujourd’hui leur troisième opus "For The End" qui arrive en ce début d’année 2021 .

C’est donc avec plaisir que je suis allé à leur rencontre pour les interviewer, en savoir un peu plus et surtout leur donner la parole à défaut de leur proposer un concert live.

Une année sans côtoyer les planches, sans contacts direct avec un public, le retour devient pressant ?
Seb  : Le 1er confinement a annulé une bonne série de dates qui n’ont pas été forcement reportées, donc oui on a été assez déçus. Je ne sais pas de quand date notre dernier concert, c’est pour dire...
Le live nous manque terriblement. On a aussi dû annuler une grosse résidence pour préparer un nouveau set et un show plus travaillé grâce à Théo Murraté au son et Benjamin Guerry (The Great Old Ones) à la mise en scène.
Après, pendant la période d’été 2020, on a pu se remettre à répéter et on a décidé de se concentrer sur l’enregistrement qu’on voulait produire. Comme l’avenir des concerts été incertain pour le reste de l’année, c’était l’occasion. Ça nous a permis de vraiment façonner, fignoler ces nouvelles chansons.

Un EP à venir on peut en savoir un peu plus ?
Seb : Je suis quelqu’un qui se lasse assez vite des chansons qu’on joue. J’aime quand on a du nouveau à présenter. C’est un sentiment incroyable de maîtriser une nouvelle chanson tous ensemble.
Après avoir « rincé » le set des chansons présentent sur nos E.P. « Das leben ist schön » et « Second », il fallait injecter du nouveau là-dedans. Alors j’ai composé plusieurs morceaux. Il y avait des choses qui fonctionnaient et d’autres pas du tout, ça nous a permis d’avoir 8 nouveaux titres.
Ensuite nous sommes allés voir Matt DMS dans son nouveau studio, avec qui nous avions déjà travaillé, il nous connaît bien et on aime beaucoup son travail. Je trouve que c’est l’ingénieur du son et le réalisateur parfait pour faire du rock dans la région. Il a vraiment orienté le son et fait un travail incroyable sur la direction du chant. Je voulais une production toujours assez rock mais moins « hurlante », quelque chose d’un peu plus pop tout en secouant la tête.
On a eu la chance d’avoir Julien Raynaud qui y a mis quelques nappes de clavier qui font vraiment la différence. Parfois on l’entend, parfois il est vraiment derrière dans le mix. C’est un peu le papier cadeau qui emballe ces nouvelles chansons. Il a aussi fait les photos et l’artwork de l’album, on peut voir son travail sur Insta : julien_raynaud_pro
À la fin, nous aurons un album à vous présenter cette année !

3 hommes, 1 femme ! Un(e) patron(ne)ou un vrai travail d’équipe au sein de votre formation ?
Seb : L’idée de monter Die Cabine est partie de moi, j’avais composé et maquetté des morceaux depuis un petit moment et j’avais envie d’essayer de les faire vivre pour voir ce que ça pourrait donner. Je connais les autres membres parce que j’ai joué dans un groupe avec chacun d’eux. Céline dans Crazy Dolls and The Bollocks, Marko dans Les Voisins d’en Face et Robin dans Shoot The Pianist. J’ai eu beaucoup de chance car ils ont accepté de suite !
Comme je ne sais pas arriver en répète sans rien et dire : « Allez, on compose un truc ! », on part très souvent de la maquette que je fais d’abord chez moi. Des fois il manque une partie, des fois elles sont entières mais on change un refrain, un couplet, un pont et parfois on les laisse telles quelles. C’est une bonne base pour travailler en répétition, ça permet que chacun connaisse ses parties et on avance plus rapidement. Céline, Marko et Robin ont souvent des idées sur leurs parties ou la structure que j’accepte ou pas. Pour les paroles, j’écris le texte et Céline repasse derrière pour corriger ou réarranger. C’est elle qui a écrit une chanson sur la prochaine galette d’ailleurs, à partir d’un enregistrement en répétition où je faisais du yahourt sur la chanson.
Les autres sont très moteur sur la logistique,trouver des dates, caler des répètes, monter une structure et tellement d’autre chose en plus de leur implication artistique.
Au final, c’est un travail d’équipe parce que sans eux je n’y arriverais pas.

Entre annulations et report pour 2020, en 2021 vous avez choisi d’attendre une date de reprise avant de programmer quoi que ce soit ?
Seb  : Et bien disons qu’on aura notre nouvel opus à défendre. On sera gonflés à bloc et plus que prêts pour le live. On aimerait organiser une release party pour la sortie, qu’on espère pouvoir faire après la rentrée. Mais en attendant, on a encore du travail pour terminer l’album qui s’appellera « For The End », qui au moment où j’écris est quasiment fini d’être mixé. On compte bien tourner quelque clip aussi d’ici là et commencer à teaser quelques morceaux.

Un mot de la fin ? Un coup de cœur ? Coup de blues ?
Seb  : Un mot pour la fin : Merci à toi pour cette interview !
Un coup de cœur : En ce moment j’écoute beaucoup l’album de Shame « Drunk Tank Pink », Viagra Boys « Welfare Jazz » et j’attends le nouveau Death From Above 1979 et le Royal Blood bien sûr (quand personne me regarde je danse sur The Weeknd aussi, c’est excellent !)
Un coup de blues  : Juste une grosse pensée pour les intermittents du spectacle qui vont tout perdre dans peu de temps. La situation est catastrophique.

(Crédit photo : Julien Raynaud)

Sébastien Singkipoo (chant lead et guitare)
Céline Drums ( batterie et cœurs )
Marc Lassegues ( basse et cœurs)
Mista Wobine ( guitare et cœurs )

Lien face book
https://www.facebook.com/diecabine/

Lien teaser live
https://youtu.be/8nwAj_W-558