Tagada Jones s’est formé en 1993 à Rennes, le groupe publie son premier album Tagada Jones, dans la veine punk rock.Deux ans plus tard, en 1997 ils publient un deuxième EP, intitulé A Grands coups de bombes. En 1998 le groupe publie son premier album studio intitulé Plus de bruit, puis en 1999 un album très brutal influencé punk hardcore, intitulé Virus.Aucun de cette période n’apparait sur les plateformes musicales.
En 2000 Tagada Jones effectue un split avec le groupe Mass Murderers. L’année suivante, en 2001 ils publient leur troisième album studio, Manipulé, puis partent en tournée en soutien à l’album.La tournée est enregistrée et publiée la même année sous format DVD intitulé Manipulé Tour. En 2003 Tagada Jones publie son quatrième album studio, intitulé L’Envers du décor.En 2004 ils sortent leur compilation The Worst of Tagada Jones qui comprend « les pires chansons » de Tagada Jones.
En 2005 ils publient le DVD l’envers du Tour. En 2006 trois ans après la sortie de L’Envers du décor, le groupe publie son cinquième album studio, intitulé Le Feu aux poudres, vendu à 11 000 exemplaires. En 2007 le groupe compte un total de 850 concerts, 19 pays visités, cinq albums, deux EP, 40 compilations, et 50 000 exemplaires vendus. En septembre 2008 il sort leur sixième album, Les Compteurs à zéro, toujours chez Enragé Production.
Tagada Jones sort son septième album, Descente aux enfers, le 26 septembre 2011, encore une fois chez Enragé Production, cette fois dans un registre plus axé punk metal. Le 12 novembre 2013, Tagada Jones publie un DVD live de 16 titres, intitulé 20 ans d’ombre et de lumière.
Le huitième album studio, Dissident est publié en 2014.
Le 3 mars 2017 Tagada Jones publie son neuvième album La Peste et le Choléra au sein du label At(h)ome. D’après le site critique musicodrome.com, le titre « évoque la situation actuelle au proche orient, résumant en un choix cornélien la situation des nombreux habitants fuyant leurs patries en guerre pour atterrir dans une Europe hostile. Entre la peste et le choléra, seuls « choix » donc laissés à ceux que l’on catalogue quotidiennement comme « migrants », Tagada Jones a choisi la révolte »
Le 30 octobre 2020 le groupe publie son dixième album À feu et à sang, toujours au sein d’At(h)ome.Réalisé pendant le 1er confinement, l’album a été enregistré par l’ingénieur son live de No One Is Innocent et produit par Bill Stevenson (Rise Against, NOFX)Trois clips en sont issus : "Nous avons la rage" (réalisé à partir de vidéos d’internautes ) « De rires et de larmes" (réalisé par Cedric Gleyal) "Le dernier baril". Ce dernier a été réalisé chez Monic La Mouche (constructeur des décors du festival Hellfest) et dévoilé sur Facebook lors d’une interview live avec le journaliste Samuel Degasne en direct du Hellfest Corner.
Que dire de plus après la lecture de leur biographie (extraite de leur page)
C’est un groupe aux influences comme Parabellum, Les Sheriff,The Exploited,Ramones,Bad Religion,Suicidal ou autres Berrurier noir.
Tagada Jones que beaucoup considère et a juste titre de tauliers de la scène française ont un univers, une énergie folle et une envie de partager le tout avec leur public qui est remarquable.
Il suffit de voir leur passage au Hellfest pour se rappeler que la vie en musique leur est indispensable, et surtout nous confirme à tous que ce groupe est essentiel.
28 années ou l’on ne compte plus le nombre de concerts, des tournées extraordinaires à faire envier tous passionnés de musique. Toujours avec la même empreinte, ce groupe est bel et bien une référence et un exemple. Les thématiques de leur début font parties intégrantes de l’activité actuelle, l’indifférence de nos dirigeants pour ne pas dire autre chose nous confirme à tous que la vérité n’est jamais là ou l’on veut nous la faire croire. Je conseil a toutes personnes de pouvoir d’écouter et au besoin réécouter ce groupe qui en plus d’envoyer du rock tout à fond partage une lucidité admirative avec leurs textes. Ils sont dans le vrai tant musicalement que sur les sujets traités ce qui n’est pas le cas de beaucoup de décideurs.
Disponible et très respectueux de son public c’est avec un plaisir immense que j’ai pu interviewer Niko Jones et de parler avec lui de Tagada Jones.
Comment vivez vous cet arrêt bien trop long loin de la scène ? Surtout sans aucune projection vers une potentielle reprise.
Salut Lolo, on fait comme tous les artistes on prend notre mal en patience, pendant la première partie du confinement étant en plein enregistrement la vie du groupe n’a pas été trop impactée. Par contre depuis la fin d’année 2020 on a été obligé d’annuler toutes nos dates de sortie d’album, ainsi que la tournée mondiale et donc oui ça commence à faire long. On arrive à 6 mois où l’on passe notre temps à faire des reports et comme tout le monde on brule d’aller jouer, le public brûle d’impatience d’aller en concert mais on attend en espérant que tout reprenne très vite. En regardant la situation actuelle on se dit et surtout espérons être plus prêt de la fin que du début et ce serait dommage de prendre des risques démesurés, car malheureusement il y a encore des gens qui décèdent et la maladie est bien présente.
28 années d’existence et le même constat de tous « Tagada Jones des vrais mecs hyper sympas, abordables, au talent énorme à l’énergie folle, aux messages forts » tout le monde vous aime c’est autant flatteur que mérité. Vous avez un secret ? ou simplement un trait de caractère que beaucoup n’ont pas ?
Je pense que nous avons un trait de caractère que sans doute tous les groupes n’ont pas mais heureusement nous ne sommes pas les seuls. Mais Tagada est quand même un groupe humain, avant tout c’est surtout une aventure humaine avant d’être une aventure professionnelle. On s’éclate, on est des copains et même par le passé lors de changements au sein du groupe on a jamais été à la recherche du meilleur musicien possible. Pour faire du rock, et plaire au public il faut que le groupe s’entende bien, à partir du moment où il existe des grosses tensions cela ne peut pas fonctionner bien longtemps. On a la chance d’être quatre bons copains plus une très bonne équipe autour de nous et aujourd’hui nous avons créé une famille qui s’appelle la famille des enragés. Que ce soit avec le bal ou avec l’équipe de Rage tour il y a vraiment une bonne ambiance et une bonne atmosphère et pour nous c’est ce qui prime. En tout cas nous sommes heureux et fiers d’être proche de lui et très content aussi que le public s’attache a nous.
Les thématiques de vos débuts sont au coeur des débats au jour d’aujourd’hui. Visionnaires ou juste lucides depuis bien longtemps ?
C’est vrai que le fond du discours de Tagada est le même depuis le début, on change parfois la forme pour ne pas se répéter mais les problèmes n’étant pas réglés on continue avec les mêmes convictions. Là ou il y a 25 ans on nous voyait parfois comme des chieurs c’est simplement parce que le monde allait mieux. Aujourd’hui le contexte a énormément changé et beaucoup de personnes se retrouvent dans notre discours. Ça fait pas forcement plaisir de dire que nous avions raison mais force de reconnaître que ce que nous disons depuis le début est au coeur des débats actuels.
On n’a plus 20 ans repoussé à 2022, ( restrictions sanitaires) incompréhension, fatalité, résignation....votre seule arme est la patience ?
On n’a pas le choix, comme tout le monde on reporte. Un festival comme le notre doit vraiment se jouer dans des conditions corrects même si tout ne redevient pas forcement comme avant on ne peut pas faire un événement comme celui ci assis. Le seul choix qu’il nous reste effectivement est de reporter en s’armant de patience. On garde espoir pour espérer qu’en cette fin d’année cela aille mieux en tout cas on l’espère fortement.
Des projets à venir ? Pouvoir faire tout ce qui a été reporté serait déjà top non ?
Comme beaucoup de groupes les projets a venir c’est au coup par coup. Jusqu’ci tout a été annulé ou reporté. Se projeter est impossible alors on avance sans vraiment avancer. On travail sur du court terme et on se projetera dans le futur sans doute pas avant plusieurs mois.
Un mot de la fin ? Un coup de coeur, coup de gueule ?
Le coup de gueule oui, on ne comprend pas ! Il y a des choses complètement paradoxales. On voit que la maladie est là mais à côté de ça pourquoi la culture morfle autant ? Il existe des professionnels ne serait ce pour placer les gens comme pour un théâtre ou cinéma, un siège sur deux ou autres possibilités. A côté de ça les transports sont bondés ou autres choses incompréhensibles . On sait très bien que la culture est une chose importante au sens large du terme, il est grand temps qu’ils le comprennent parce que la soupape va lâcher on sent bien que tout le monde en a marre.
Coup de coeur oui ! l’album à venir de Cachemire en espérant que le public pourra l’écouter d’ici quelques mois.
Nico Stef Waner Job
https://www.facebook.com/tagadajonesofficiel