« Une étoile cousue main », un film de Rebecca Wengrow
En 2012, alors qu’elle me faisait parvenir son livre « Le désespoir des heures de pointe », l’écrivaine Rebecca Wengrow avait eu l’excellente idée de joindre, à son envoi, un opuscule en trois parties. La première nouvelle portait le titre de ce petit livre, la deuxième « Juste avant » et la troisième « Diagnostic ».
Après une dédicace à ses parents et à ses fils, Rebecca Wengrow nous brosse la scène qui se déroule par une belle journée d’été, sur une pelouse, entre des arbres, à proximité du Château de Vincennes et sur un banc où est installé le couple, pendant que leurs trois enfants jouent, dans l’ignorance et l’innocence liées à leur prime jeunesse.
Ce court métrage très émouvant, produit en 2018, semble être en harmonie totale avec le livre, mais il faut dire que l’auteure de ce petit chef d’œuvre veille au grain puisque Rebecca Wengrow est aussi la scénariste de son propre film adapté de sa Nouvelle.
Pas besoin de dialogues, lorsque les images sont tellement fortes qu’elles nous parlent, jusqu’à nous faire froid dans le dos, par l’horreur cachée derrière cette étoile jaune : La haine de l’autre, la folie des hommes, la stigmatisation, la dénonciation, la séparation, la déportation et la barbarie des camps de la mort nazis.
Le film de Rebecca Wengrow a été récompensé quatre fois, en 2019, par : Le Prix du court métrage au Near Nazareth Festival, Finaliste au Jewish Moscow Festival, Meilleur Court Métrage du Centre Photographique d’Île de France et le prix du court métrage du Melech Film Festival.
Notre Journal, quant à lui, remercie Rebecca Wengrow pour cet indispensable devoir de mémoire dans lequel elle nous invite, avec une certaine pudeur, à ne jamais oublier que tout peut recommencer.