Les Puduk, première salve (8 titres punks et fiers de l’être)

Les Puduk, première salve (8 titres punks et fiers de l'être)

Les Puduk c’est un peu comme NTM version punk, rien que le nom de leur groupe est une provocation post-adolescente qui créait une identité, un mot de ralliement marquant entre des potes qui ne se prennent pas au sérieux, ont beaucoup d’autodérision et ont du plaisir à se retrouver pour jouer ensemble des trucs délirants et libres.

Ils ont le coeur gros comme ça et propose une première salve comme une première giclée où le meilleur côtoie le pire mais c’est fait exprès, ça fait partie du concept, c’est inégal comme peut l’être la vie d’un homme affranchi, jeune et rebelle toute sa vie, même après 40 ans balais ou plus.

Le Punk c’est comme la syphilis, on croit que c’est fini mais ça gratte encore sur quelques organes de joyeux drilles et d’heureux libertaires qui n’aiment pas les codes, le capitalisme et aller bosser. Comme on les comprend !

Les 8 titres offrent une bonne idée de l’état d’esprit du groupe qui s’épanchent en mots et en guitare électrique dans une sorte d’auto fiction sincère et premier degré. Ainsi le premier titre permet cette punchline très drôle « L’habit ne fait pas le moine mais le costard fait le connard » ça rime et et ça du sens. J’ai particulièrement aimé leur morceau court chanté en anglais, ou plutôt en yaourt, il dépote, il est bon, mélodique et il envoie bien la crème !!
"Canicule » n’hésite pas à fait l’allusion en rime à laquelle vous pensez et faut avouer que c’est marrant, ça donne la pêche ! C’est chaud bouillant ! Un hommage déguisé à Gogol 1 er sans doute.
Un morceau très touchant et poétique sur les attentats du 13 novembre à Paris qui imagine un gros ascenseur rempli de cadavres qui vont au paradis du Rock. « L’enfer c’est en bas » puis l’explicite « Bosser m’emmerde », les fans assumés des Wampas chante leur désamour des patrons et leur envie de glander, de fumer, de s’amuser car la vie est trop courte pour travailler.

« Ca fait 5 ans » raconte en musique l’itinéraire du groupe, la construction d’une formation et c’est bien sympathique que les Puduk chantent les Puduk on n’est jamais aussi bien servi que par « soi-m’aime ».
Les généreux Puduk, hyper sensibles et touché par la maladie de la petite Lola lui dédie une chanson forcement émouvante et ça fait par une profession de foi contre l’intolérance et pour le Punk « Je suis punk et je vous emmerde’ qu’ils pourraient changer en duo avec Brigitte Fontaine.

Un album bordelique, sympathique, attachant, émouvant, drôle, décalé, qui ne révolutionnera certes pas l’histoire de la musique mais qui a le mérite d’exister, de dire qui il est et d’assumer sa philosophie de vie ! Longue vie aux Puduk ils ne sentent pas mauvais, ils ne puent pas des pieds mais offrent un vent de liberté à un monde de la musique sclérosé et politiquement correct, et ça ça fait un bien fou !!

Les Puduk, première salve