Mon Chirac s’en est allé !

Mon Chirac s'en est allé !

Dans les années quatre vingt, alors que je travaillais dans les Services de Sécurité de La Garde Républicaine de Paris, j’avais eu le bonheur d’être présenté à Jacques Chirac, alors qu’il était Maire de Paris. Il m’avait regardé, droit dans les yeux, en me donnant cette poignée de main franche dont il était coutumier, jusqu’à me faire croire, durant quelques secondes, qu’il n’existait plus que nous deux.

L’été d’après, je recevais une invitation de la Mairie de Paris, pour l’arrivée du Tour de France sur les Champs-Élysées. J’avais invité mon père, plus passionné par le vélo que par Chirac, à venir partager ce moment dans la Tribune du Maire de Paris. Mon père, placé à quelques mètres de Jacques Chirac, avait eu droit à une poignée de main du grand Jacques et l’avait même trouvé très sympathique.

Aujourd’hui, jeudi 26 septembre 2019, ce grand bonhomme vient de nous quitter définitivement. Je ne vais pas vanter ici ses mérites, comme l’avait fait Jean-Louis Debré dans son excellent film hommage intitulé « Mon Chirac » que j’ai revu dernièrement, sur La Chaîne Parlementaire, avec grand bonheur.

Je n’oublie pas qu’il a été notre Président de la République mais ce n’est pas le souvenir que je garderai de lui. Je préfère celui d’un homme affable, aimant bien manger, boire de la bière, sourire aux femmes, serrer des millions de mains, nous éviter la guerre, apprécier les Arts Premiers et les combats de Sumo et qui savait attirer inévitablement la sympathie. Un bon vivant et un charmeur.

Voilà que Jacques Chirac vient de partir au Pays de sa chère fille Laurence.

Peu importe ce qu’on peut penser de son passage parmi nous et de son parcours politique exceptionnel mais, en ce qui me concerne, j’appréciais l’homme qu’il était et je garde en moi cette image qu’il a bien voulu me donner de lui, durant quelques instants de sa vie.

Bon vent, Monsieur le Président !