MOURIR EN FRANCE UN SAMEDI D’AOÛT

MOURIR EN FRANCE UN SAMEDI D'AOÛT

Chagrin, incompréhension, attente interminable, médecin introuvable pour délivrer un certificat de décès au mois d’août 2019. Mais dans quel Pays sommes-nous ? C’est un véritable scandale qui sévit dans cette France en voie de sous-développement.

Luce Mimille, une dame âgée de 82 ans, décède à son domicile dans la ville de Fumay (Ardennes) à 2 heures du matin, le samedi 10 août 2019, après avoir été veillée plusieurs jours, par ses enfants et petits-enfants, 24 heures sur 24 depuis son retour de l’hôpital.

En raison de l’heure de la mort, la famille décide d’attendre une heure raisonnable de la matinée pour requérir un médecin qui devra délivrer l’acte indispensable pour entamer les démarches auprès des Pompes Funèbres et de l’Administration Communale.

Dès 7 heures les enfants appellent le SAMU afin d’obtenir un médecin pour constater le décès. Ce Service répond à la famille qu’il n’y a pas d’urgence vitale et qu’il faut attendre 8 heures mais à cette heure toujours rien. Commence alors un long périple pour trouver un praticien. A partir du début de la matinée, la famille devra téléphoner à une quinzaine de médecins, tant dans la ville de résidence qu’en dehors de la circonscription.

Les enfants, harassés par la fatigue et le poids de la peine, n’en peuvent plus et ne savent comment faire pour joindre un Docteur, jusqu’à appeler la pharmacienne de Haybes qui aurait bien voulu les aider mais en vain.

Beaucoup de Médecins sont en vacances, d’autres ne répondent pas malgré les messages laissés sur les répondeurs.

Il aura fallu treize longues et interminables heures de palabres et d’attente, pour qu’enfin un médecin de Givet veuille bien se déplacer jusqu’au domicile de la défunte afin de constater sa mort.

Rien de pire que de perdre une Maman et rien de plus odieux que de laisser ses enfants dans la détresse de leur chagrin, celui du désespoir des heures d’attente.