Rencontre avec le chanteur et musicien Dorian Gray

Rencontre avec le chanteur et musicien Dorian Gray

C’est quelqu’un que nous connaissons et suivons depuis longtemps au Mague et il est arrivé le moment pour nous de vous le présenter et de le mettre à l’honneur car nous considérons que son incroyable et indéniable talent le mérite. Nous avons vraiment envie de partager son Art, ses mots et son univers unique, troublant et séduisant qui allie le fond et la forme. Un artiste marquant que vous n’oubliez, sans doute, jamais !

Dorian est tout droit sorti d’une autre époque tout en étant foncièrement en phase avec le monde d’aujourd’hui, il fait un come back fracassant avec le titre et clip "Nothing in Return" mais aussi beaucoup d’autres nouvelles compositions de la même qualité musicale et émotionnelle.

Voici donc un entretien exclusif de très haut niveau avec Dorian Gray, un grand artiste à suivre de très près, à défendre, à soutenir et à partager au plus grand nombre.

Bonjour Dorian Gray peux‐tu te présenter pour celles et ceux qui ne te connaissent pas encore ?

Je suis né il y a 129 ans au sein de trois cultures, suisse, américaine et allemande, je parle donc trois langues maternelles et ça se bouscule dans ma tête. J’ai commencé par la batterie vers l’âge de 8 ans et ai eu mon premier contrat professionnel en tant que batteur à 18 ans. Ensuite tout en écumant les groupes de musiques complexes comme le rock progressif je me rendais bien compte que j’avais dans ma tête des mélodies et 1000 idées à la seconde et que la batterie ne me suffisait pas. Je me suis mis au piano de manière spontanée et autodidacte en dépoussiérant le piano que mon papa avait abandonné et qui servait de bibliothèque au salon. Au bout de quelques jours j’avais composé ma première mélodie et ai depuis accumulé des centaines de chansons, peut‐être 1500‐2000, c’était donc ma vocation. Piètre étudiant, mon premier « diplôme » fut d’avoir été l’un des plus jeunes auteur‐compositeurs de l’histoire de mon pays natal, la Suisse, d’une chanson qui a représenté mon pays au Grand Concours de l’Eurovision. Je me suis aussi découvert un don pour repérer le talent chez les autres, il me passionne plus que le mien, c’est ainsi que j’ai découvert celui de l’artiste britannique Duffy. Je l’ai rencontrée avant sa majorité et l’ai coachée artistiquement et vocalement, une autre de mes spécialités et nous avons composé la somme de presque cinq albums ensemble ! Mon histoire avec la France s’est faite par intermittence, j’y ai tenté un projet solo en français mais trop tôt, je n’étais pas prêt à passer de l’arrière‐scène au micro. J’ai préféré collaborer avec toutes les maisons de disques de la place au moment des grandes heures de la Star Academy et de la Nouvelle Star et ai signé un ou deux singles de jeunes talents aspirants. C’est à ce moment‐là que j’ai rencontré mon ami et collaborateur, l’auteur à succès Jérôme Attal avec lequel j’ai créé une comédie musicale sur laquelle nous travaillons depuis 2017. Nous avons tous deux donné le meilleur de nous‐mêmes forts d’années d’expériences dans nos domaines respectifs, si nous trouvons un moyen de financer cette œuvre, le succès sera au rendez‐vous.

Ton pseudonyme est directement un hommage au titre éponyme du roman d’Oscar Wilde. Comment as‐tu découvert cet ouvrage et quel déclic a‐t‐il provoqué en toi ?

Pris au dépourvu, pas du tout préparé à devenir chanteur, j’ai cherché un nom autre que le mien pour me cacher derrière lui « comme les plus grandes stars » et continuer à œuvrer en tant que compositeur‐producteur sous mon vrai nom Soren Sorensen. Un autre ami musicien et très littéraire, lui, m’a dit : « Dorian Gray, ça te va trop bien toi qui brouille les pistes avec ton âge » ! J’ai dit ok ça sonne bien et me suis ensuite rappelé le roman d’Oscar Wilde, un génie controversé, visionnaire et qui repose en paix au cimetière du Père Lachaise.

Tu es un artiste multifacettes, tu écris, tu composes, tu chantes et tu es aussi une photographe de talent. Quel est le moment de la création qui te rend le plus vivant ?

Tout d’abord merci de penser cela. Le moment de la création qui me rend le plus vivant c’est quand la première pierre d’un nouvel édifice est posée et que d’elle‐même elle appelle toutes les autres et que mon idée de départ devient limpide et trépidante, quand tout vas bien. J’aime les débuts, un peu les milieux mais rarement la fin..

"Le meilleur moment de l’amour, c’est quand on monte l’escalier.", Georges Clemenceau

De grands artistes reconnus notamment David Hallyday sont admiratifs de ton talent, c’est très flatteur. Quels sont les artistes musiciens qui t’ont inspiré, qui sont tes modèles ?

David s’est manifesté sur Myspace il y a dix ans après être tombé sur ma musique par hasard et a eu un tel coup de cœur qu’il m’a proposé d’être mon batteur sur scène, j’étais assez halluciné ! Il est venu à Genève qu’il connaît très bien et nous étions comme deux larrons en foire, des traces de notre collaboration figurent sur ma chaîne YouTube. Cet exemple est loin d’être le seul mais je ne vais pas raconter le roman qu’est modestement ma vie car ce serait long et parfois difficilement croyable. Paradoxalement ce sont des artistes qui sont assez loin de l’évidence quand on écoute de mon projet Dorian Gray, qui ont fait de moi l’artiste que je suis. Tout d’abord j’ai instinctivement été sensible aux artistes auteurs et compositeurs de leurs œuvres et interprètes de celles‐ci, pour la plupart issus de la période que j’estime être la plus créative de la musique moderne, entre la moitié des années 70 à la fin des années 80. L’artiste le plus complet, le plus prolifique et le plus original que je puisse citer est Phil Collins (ex aequo avec Stevie Wonder), j’ai commencé la batterie grâce à lui. Jamais avant ni après Phil – puisqu’il a lâché les baguettes malgré lui – je n’ai entendu de batteur qui aura autant fait chanter les fûts comme si sa batterie était une guitare ou un piano. On peut littéralement chanter ses rythmes par dizaines et reconnaitre de quelle chanson il s’agit, c’est unique et son travail percussif est d’une rare créativité dans l’histoire de la musique moderne. Au début des années 80 alors que les boîtes à rythmes sont en plein essor, Phil Collins révolutionne le monde de la batterie en inventant un son que tous les batteurs vont vouloir imiter. Paradoxalement il va également faire chanter les boîtes à rythmes au point qu’encore une fois il va composer des boucles sonores indélébiles et reconnaissables d’entre toutes. Son premier album solo « Face Value » (1981), sorti en marge de son rôle de batteur‐chanteur‐compositeur au sein du groupe Genesis, est le premier album d’un artiste blanc reconnu et loué officiellement par la communauté noir américaine ! Cet homme est d’une sensibilité redoutable et a été blessé au point de composer des chansons qui m’ont fait pleurer à l’âge où mes copains en étaient à faire des concours de bites. Sa chanson "Don’t Let Him Steal Your Heart Away" tirée de l’album “Hello I must Be Going” (1982) est un exemple parfait de cette sensibilité à fleur de peau que, parait‐il, l’on retrouve dans ma musique. Stevie Wonder est l’autre génie vivant qui a bouleversé ma vie, un artiste précoce, surdoué, insensé et qui avait tout dit à 26 ans. Par contre un homme beaucoup plus calculateur qui a négocié ses albums âprement à coup de millions de dollars et dont les chansons géniales sont rarement empreintes de la sensibilité profonde et « noire » d’un Collins ou de Pink Floyd, autre influence majeure pour moi. Je pense que la condition blanche et nantie a permis de chanter la déprime quand la condition noire aux USA et ailleurs a forcé un optimisme lyrique, par antagonisme.

Comment définirais‐tu ton style ?

Mélancolique, un terme que trop de gens confondent avec noir ou négatif, je suis un mélancolique optimiste. Composant au piano j’ai créé avec la logique de cet instrument en matière de structuration harmonique d’une chanson, par opposition à la guitare, deux mondes qui se sont toujours affrontés au sein de l’histoire de la musique moderne. Avec un piano il existe 88 notes à disposition pour ouvrir le champ des possibles alors qu’avec une guitare il va falloir faire avec six cordes, il est par conséquent difficile d’être symphonique et grandiloquent avec une guitare.

Tu as côté très théâtral, très universel, historique et sacré... ?

Je suis extrêmement flatté voire troublé par les qualificatifs « universel » et « sacré », c’est très élogieux et je ne peux que rêver que cela soit un jour admis par le plus grand nombre. Je suis au service de ma musique et non le contraire c’est donc dans ce sens que j’espère cela, laisser une trace au sens le plus noble du terme c’est quand on reconnait la musique d’un artiste dont on a oublié le nom, c’est le summum de la réussite. Je suis devenu chanteur par accident et sur le tard, j’ai composé de la musique et des chansons dans l’idée que d’autres artistes que moi les chanteraient. Pourtant j’ai fini au micro avec un « look » que l’on dit androgyne et du maquillage en prime, façon Bowie même si j’entends parfois des comparaisons avec d’autres artistes comme Marilyn Manson visuellement. Loin de Collins ou Wonder, j’ai donc réussi à tuer le père !

Si tu avais un empire qu’en ferais‐tu ?

Je le mettrais au service du talent et des rencontres artistiques et épanouirais tous mes projets, cent vies ne pourraient jamais me permettre de tous les réaliser tellement il y en a.

Après de gros soucis de santé, tu fais ton grand retour avec Nothing In Return, peux‐tu me parler de la genèse de ce retour et de cette chanson qui donne un clip marquant d’une grande beauté !

Merci encore une fois pour le compliment, surtout sachant d’où je reviens et les modestes moyens avec lesquels le clip a été réalisé (par la talentueuse vidéaste franco‐albanaise Liv Weiss) dans l’incroyable Opéra de National de Montpellier construit au même moment où Oscar Wilde écrivait « Le portrait de Dorian Gray » ! Je dois le magnifique texte – et à la fois très cru – de « Nothing In Return » à ma co parolière californienne de San Francisco Adina Pernell, nous célébrons cette année nos dix ans de collaboration et plus de 50 chansons. Après une vie sans avoir connu les hôpitaux ni aucun drame qui m’y aurait conduit, je m’y suis retrouvé après une terrible réaction à la cortisone ! En juillet 2017, quelques jours avant mon anniversaire j’ai d’un coup d’un seul été frappé par d’horribles sifflements dans ma tête, je suis devenu à moitié dingue. Mon médecin de famille était en vacances et je suis allé consulter des spécialistes en acouphènes qui dans le doute d’acouphènes auditifs m’ont bourré de cortisone, une technique qui se révèle efficace dans 95% des cas de surdité soudaine mais pas dans mon cas pour deux raisons. D’une Je ne souffre pas d’acouphènes acoustiques paradoxalement avec le fait que je sois musicien mais d’un dérèglement neurologique qui provoque des sifflements (virtuels) analogues dans les extrêmes aigus, un mystère pour la science. A tel point que l’on a plus de chances de guérir d’un cancer que de cette horreur que je dois supporter H24 jusqu’à la fin de mes jours. De deux car je suis le patient sur des milliers qui a fait une réaction somatique à la cortisone au point de frôler la mort à plusieurs reprises, j’ai jamais autant morflé et je ne savais pas qu’il était possible de souffrir autant, même pas dans les films ! Je passais jusqu’à 12 heures par jour à marcher de long en large dans mon appartement en me mettant des coups quand la douleur devenait ingérable, j’étais devenu un organisme vivant en proie constante aux douleurs les plus sourdes qui s’emparaient de la totalité de mon corps. J’ai mis plus d’un an à réapprendre à vivre avec ce handicap et j’ai bien cru ne jamais refaire de musique que j’avais arrêtée pendant ces mois d’horreur. Dorénavant seul un médicament miracle, un antiépileptique – d’ailleurs interdit en France pour tout autre usage que l’épilepsie – me permet de trouver quelques heures de sommeil. Mon psy, qui me téléphonait tous les jours pour éviter le pire et qui m’a sauvé la vie, m’a sommé de reprendre la musique qui coule dans mes veines depuis toujours, seule antidote à une vie que je croyais foutue, tant on m’a parlé de dépression voire de suicides quand on souffre de ce mal. Je veux en profiter pour dire à tous ceux qui me lisent et qui sont frappés par ce même parasitage constant – et à un niveau très élevé en ce qui me concerne avec plusieurs sifflements différents en même temps – que l’on peut apprendre à vivre avec, certes plus jamais comme avant mais c’est possible j’en suis la preuve vivante !

Tu es également un citoyen du monde, une veille médiatique, un grand penseur qui vit entre plusieurs pays et culture, qui s’intéresse beaucoup à la société et au monde... tu n’es pas un artiste dans sa Tour d’ivoire...

Je suis né au centre d’une famille pluriculturelle et ultra politisée, élevé en trois langues maternelles, anglais, allemand et français, je n’ai que peu de mérite étant tombé dans la marmite comme Obélix. De l’autre côté il y avait ma grand‐mère adorée – qui nous a quitté en 2008 – et qui revenait fraîchement des USA où elle était un important mannequin pour les plus grandes marques comme Coca‐Cola. Officiant dans le monde de la beauté et du Show Business international, c’est elle qui m’a transmis l’amour de la musique en me chantant des berceuses avec sa magnifique voix et inculqué les codes esthétiques et l’exigence maladive dont je suis empreint. Ce sont deux mondes opposés au milieu desquels j’ai été élevé et tiraillé, d’un côté le réalisme parfois grave d’intellectuels de gauche post‐soixante‐huitards qu’étaient mes parents et de l’autre le rêve et les paillettes de l’impérialisme américain par une grand‐mère qui avait une sainte horreur de la politique.

Je vis plus de 180 jours par an dans l’un des rares pays neutres de la planète, la Suisse, où la démocratie directe fonctionne de manière exemplaire, le peuple est respecté par son gouvernement qui le paie de manière décente et juste. L’Union Européenne était un mensonge et un hold‐up orchestré par la haute finance et dont le résultat social catastrophique parle de lui‐même un peu partout, je souhaite un Frexit imminent à ce beau pays qu’est la France. Le reste du temps je suis en Californie, un pays à elle toute seule avec son économie et ses valeurs, d’ailleurs pour moi il n’y a pas d’Etats‐Unis mais des Etats‐Désunis comme je les appelle. Cette nation est complexe et fascinante, indivisible au moment des grandes crises et totalement contradictoire sur le fond, je suis très lucide sur ce pays qui est aussi le mien. Artistiquement c’est indépassable, de Michael Jackson à Breaking Bad en passant par Steven Spielberg et Stevie Wonder, cette mentalité pousse tout vers l’excellence et oblige à être bon et vrai dans son art. Paradoxalement on ne fait pas bouffer de la merde à un américain en matière de sport, de musique ou de cinéma, toutes catégories confondues avec chacune leurs codes évidemment. Certes la politique est une chose complexe et professionnelle et même si je suis tombé dedans dès ma naissance je ne prétends pas en quelques lignes – ni tout court – apporter des solutions, ce serait hasardeux et prétentieux.

Je ne suis pas un artiste dans sa tour d’ivoire car je suis le contraire d’un misanthrope, j’aime l’humain avant toute autre forme de vie, le fait d’observer un courant contraire au sein du monde occidental via les réseaux sociaux m’inquiète. Par exemple les animaux semblent émouvoir d’avantage face à l’injustice que l’être humain et c’est à mon sens une distorsion dégénérée de la perception de la nature et de l’ordre des choses sur notre planète. Né de ce que j’appelle un hyperhomme et d’une hyper‐femme, représentant leurs genres aux extrêmes, j’ai développé des théories sur la relation entre les humains que je couche non pas sur papier mais dans mon ordinateur. L’histoire de ma grand‐maman est également une source pour mes écrits, la pauvre a subi un viol collectif par des soldats russes, alors encore vierge, pendant la 2 ème guerre, plus tard elle a fui l’Allemagne nazie avec mon grand‐père direction New‐York où elle a commencé sa grande carrière de mannequin. C’est à Los Angeles qu’elle aura vécu le plus longtemps et travaillé pour les plus grandes marques, exploitée par son mari qui ne lui a jamais laissé un sou, seule avec son chien du matin au soir. Les femmes de ma famille ont souffert gravement des hommes et pourtant je suis un feministosceptique convaincu, après avoir étudié et retourné la question dans tous les sens. Quasiment tous les « ismes » ont fait du tort aux causes qu’ils défendaient ou imposaient et se sont avérés dangereux et contreproductifs. Nous vivons une époque dramatique ou des lobbys, formés en général par des minorités blanches et nanties, font la loi via les médias dominants pour terroriser la majorité de la classe moyenne dépolitisée et déconcertée, donc manipulable. Je réfléchis et écris depuis des années sur la société et principalement sur les rapports hommesfemmes qui ont été au cœur de mon éducation avec d’un côté ces femmes traumatisées et de l’autre ce père charismatique, érudit et volage qui a mené une double vie pendant 20 ans sans que personne ne s’en aperçoive. Fascinant et terrifiant à la fois mais dans les théories que j’étaye je commence à trouver des explications rationnelles à beaucoup de questions épineuses concernant notre fonctionnement. Je travaille donc à trouver un moyen de réconcilier les hommes et les femmes sur ces bases, en d’autres termes à tenter de réparer les dégâts causés par certains lobbys car je suis convaincu par notre complémentarité et non obsédé par nos différences. On nous prépare un monde mû par la peur avec des combats contreproductifs où l’on cherche sans arrêt à nous diviser en communautés, à nous étiqueter.

Je réfléchis aussi beaucoup sur la création et j’ai pu constater à travers l’Histoire que plus les mâles étaient géniaux et créatifs plus ils en étaient tout autant fêlés voire déviants, la déviance étant un terme relatif puisque pour moi elle commence dès la prise de drogues qui ne sont jamais passées par moi. Pour le reste je suis Dorian Gray. Il est donc essentiel de dissocier la création de ses auteurs, les amalgames émotionnels, encore une fois véhiculés par quelques minorités, sont très dangereux. C’est une boîte de Pandore sans issue qui, si l’on suit la logique de l’amalgame, va conduire à bruler et effacer 99% de la création terrestre car derrière la majorité des œuvres qui vous ont marqué et qui vous animent il y a des torturés, des malades ! Voilà mon héritage, en marge de mes créations il me pousse en effet à réfléchir, penser et m’exprimer, bien que je ne confonds pas mon art avec mes considérations politico‐sociales, les deux ne font pas bon ménage. J’ai grandi au sein d’un réalisme terrifiant, j’ai énormément besoin de rêver et d’aimer, de vivre et de respirer, surtout depuis que j’ai failli quitter la vie deux fois en moins d’un an.

Je te laisse le mot de la fin cher Dorian Gray....

Il n’y a pas de mot de la fin car je suis Dorian Gray.

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