Pourquoi je n’irais pas à Teranova 2004

Pourquoi je n'irais pas à Teranova 2004

La deuxième cession de Teranova, ce festival international de performances poétiques qui se déroulera en Lorraine les deux dernières semaines de novembre, ne me comptera pas, cette année, parmi ses participants. Plusieurs raisons m’amènent à prendre cette décision.

Aujourd’hui, jeudi 11 novembre 2004, Abou Ammar, alias Yasser Arafat, est décédé à l’hôpital militaire de Clamart. A soixante quinze ans l’on pourrait se dire que sa vie s’est éteinte selon les règles biologiques. Cela serait sans compter sur la perspicacité des laborantins français qui ont mis à jour les soupçons des services secrets palestiniens. Empoisonnement. A la mode moyenâgeuse, le Mossad - qui avait déjà truffé la Moukkata de micros et caméras numériques - a distillé depuis des mois un infime dosage d’un poison mortel dans la nourriture du Raïs, dans l’eau qu’il buvait. Les Israéliens avaient parié sur la détermination du leader palestinien à ne pas vouloir quitter sa terre, et à mourir à Ramallah. Ce qui aurait rendu indécelable, une fois mort, l’injection récurrente du dit poison. Mais voilà, madame Arafat ne l’entendait pas ainsi, et le fait qu’elle réussisse à faire venir en France son héros de mari et à le confier à une équipe de pointe de médecins et de biologistes fit que le pot aux roses fut découvert. Que l’on se rassure, les déclarations du médecin-chef militaire resteront paroles chuchotées dans mon oreille, et Israël n’aura donc jamais à répondre officiellement de crime d’empoisonnement. On rappellera seulement que c’est une méthode utilisée couramment, le cheikh Yassine, chef spirituel du Hamas, l’avait expérimentée à son insu avant que l’arrestation des agents du Mossad par la police jordanienne n’oblige Israël a envoyer l’antidote. D’autres dirigeants palestiniens furent ainsi empoisonnés, avec plus ou moins de réussite.

Yasser Arafat est donc décédé ce 11 novembre. A n’en pas douter le deuxième jour noir de l’histoire de la Palestine après celui de la Nakkba (le jour de la terre). Quarante jours de deuil sont décrétés. Je le porterais au fil de ces journées qui vont nous paraître bien lisses sans la voix du « Vieux » pour nous rappeler que rien n’est encore fini, et que la lutte continue tant que le drapeau palestinien ne flottera pas sur Jérusalem, à côté de l’étoile de David qui claque déjà sur son mat depuis plus de cinquante ans.
Je ne peux donc pas aller faire la fête, psalmodier des vers et donner des conférences ni signer mes livres alors que le cœur et l’âme de la Palestine pleurent leur père disparu.
Je ne peux pas, non plus, continuer à faire semblant en côtoyant, comme l’an passé, des poètes israéliens invités à grands frais, alors que leurs homologues palestiniens sont ignorés. Mais plus grave, surtout, l’on ne peut continuer tout simplement à oser la fantaisie poétique avec des personnes qui ne font rien, ne disent rien contre Ariel Sharon et sa politique xénophobe. Il y a une limite que l’on ne peut franchir sans conséquences ... Si Le Pen avait été élu je serais parti en exil hors de France en attendant des jours meilleurs. Nombre d’américains de mes amis sont en train de faire leurs valises pour les quatre prochaines années. Un minimum de corrélation entre ses actes et sa pensée est nécessaire, faute de quoi l’on est complice.

En continuant à aller en Israël, pour le festival Maghar, comme l’a fait Mario Salis, (l’organisateur de Teranova), en continuant à inviter des poètes israéliens, comme Naïm Araydi croisé l’an passé, lui le kurde qui s’est vendu au sionisme en oubliant les siens persécutés, familles décomposées du Golan occupé ; en continuant à penser qu’il y a un dialogue culturel à avoir avec Israël on occulte l’essentiel : le côté humain et politique. On se met en perspective décalée vis-à-vis du conflit. On rend service à Israël en la traitant comme un pays normal, civilisé, au lieu de le mettre au banc de l’humanité comme l’a été l’Afrique du Sud dans ses années noires.
On cautionne le terrorisme d’état d’Israël qui continue à coloniser la terre de Palestine. Car il suffit de toujours parler des kamikazes (et de l’odieux massacre qu’ils commettent à chaque fois qu’ils se font sauter) sans parler de leur corollaire, de leur genèse, de ce crime contre l’humanité dont personne n’ose évoquer à l’idée même de la monstruosité qu’elle représente : la colonisation !
Les colons ont déclaré aujourd’hui qu’ils se réjouissaient de la mort d’Arafat, « ce tueur de juifs ». Mais qui dénonce les tueurs d’arabes, ces colons qui font du tir au pigeon sur les enfants de Gaza qui veulent aller se baigner et passent un peu trop près des murs d’enceinte ? Qui dénonce la carrière militaire sanguinaire de Sharon ? Qui peut croire qu’Israël est une démocratie en élisant le boucher de Qalqilya, le tueur du Sinaï (Sharon a fait abattre une colonne de militaires égyptiens désarmés qui se rendaient les mains en l’air, car il ne voulait pas s’embarrasser de prisonniers), le grand ordonnateur de Sabra et Chatila, l’initiateur de l’opération Remparts, du massacre de Jénine, etc. ? Comment oser avoir des relations diplomatiques avec un homme qui dit clairement qu’il reprend la guerre de 1948 pour la mener à terme, et que son désengagement unilatéral de Gaza est en fait le coup de grâce donné au plan de paix pour qu’il n’y ait jamais d’état palestinien ?

Comment voulez-vous que je puisse encore parler avec des poètes qui se soucient comme d’une guigne des crimes commis par les colons et qui préfèrent se la jouer legato en lisant à voix haute leurs misérables petits poèmes ... Comment rester de marbre quant les enfants palestiniens sont anéantis par Tsahal tandis que l’on partage la même table qu’un poète israélien qui balaye d’un revers de la main les raisons de l’Intifada. Déjà l’an passé j’avais pris sur moi quand leur éditeur tentait de me séduire pour que j’intervienne auprès de Mahmoud Darwich pour qu’il le publie dans une édition bilingue aux côtés d’un poète israélien (sic). Au fil de la conversation, l’homme (qui habite en France car il ne se sent pas en sécurité en Israël, tout en se disant Israélien ; cherchez l’erreur) m’avoua son admiration pour Rabin et déplorait son assassinat ; quand je lui rappelais que son « grand homme » avait déclaré - et écrit - qu’il fallait casser les bras des enfants lors de la première Intifada car cela les empêcherait de lancer des pierres contre les tanks, il osa démentir, puis voyant que je connaissais mieux que lui l’histoire de « son » pays, avoua que ce n’était pas bien grave, un enfant ou deux les bras cassés ... Un enfant ou deux ? !

Je ne peux pas, je ne peux plus supporter cette morgue, cette suffisance, cette supériorité affichées de ces messieurs venus d’Europe de l’Est pour envahir un pays qui n’est pas le leur au nom d’une politique xénophobe adossée à une religion qui n’a rien de supérieure aux autres.
La Palestine n’est pas plus juive qu’elle n’est musulmane ou chrétienne. La Palestine est arabe, donc sémite, fruit du brassage des peuples qui l’ont habitée depuis les Cananéens, n’en déplaisent aux Hébreux. Il n’y a donc pas de temps à remonter mais un présent à assumer, à vivre ensemble sans distinction de race ou de religion. Il y a une seule terre envahie depuis près de quatre-vingt ans par les slaves, de religion juive, les ashkénazes, qui apportent avec eux leur mépris total pour les autochtones, juifs compris. Ceux que l’on appelle les séfarades, puis les sabras, tous ces juifs du Sud, sont snobés (après avoir été combattus, dénigrés, rejetés) par les juifs du Nord, ce qui démontre bien la politisation du drame israélo-palestinien. On se bat en Palestine non pour établir un royaume juif en terre sainte mais pour établir une tête de pont occidentale dédiée au lobby des affaires, au monde de l’argent, au libéralisme pur et dur dans lequel s’entendent si bien les sionistes et les néoconservateurs, les évangeslites et autres fous de Dieu.

Bush veut la guerre ? Sahron veut la guerre ? Soit. Faisons la guerre contre le terrorisme, combattons le terrorisme MAIS ALORS TOUTES LES FORMES DE TERRORISME !
Je leur laisse les bombes. Je m’occuperais des idées, des cœurs et des esprits depuis trop longtemps lavés au jet nauséeux de la désinformation, du terrorisme d’état, du terrorisme civique, du terrorisme écologique, du terrorisme intellectuel.
Et pour commencer je n’irais pas à Teranova car tant que Sharon et sa clique de malades mentaux et de criminels (le ministre des Affaires étrangères s’est réjoui de la mort d’Arafat ; je lui laisse ses propos ; je souhaite seulement que Sharon meurt un jour dans d’atroces souffrances, qu’il agonise lentement pour qu’il puisse prendre le temps de se remémorer tout le malheur qu’il a porté dans cette partie du monde) continuent ainsi à perpétrer des crimes contre l’humanité en Palestine, je ne parlerais plus à un Israélien. C’est aussi à eux à faire le ménage devant leur porte, c’est aussi à eux à faire la paix, à admettre leurs fautes (l’expulsion de 1948, les massacres de civils, la colonisation, etc.). C’est à Israël à faire profil bas. C’est au plus fort à offrir la paix, pas à l’homme blessé, à terre, suppliant qu’on l’épargne ... C’est à Israël à cesser son hégémonie.

Tant que cela ne sera pas je boycotte tout ce qui provient de ce pays de l’apartheid. Fruits, légumes, logiciels, téléphones, médicaments, livres, enfants, femmes et hommes compris. Seuls ceux qui prouvent (ou ont prouvé) leur réelle volonté d’en finir avec ce conflit auront grâce à mes yeux.
J’ai enterré hier un ami, Serge Adda, le président de TV5. Un juif d’Afrique du nord, de Tunisie, un juif ami des arabes et des palestiniens, le seul à avoir osé faire un documentaire, et le diffuser, sur Edward Said, à avoir produit, présenté au Festival de Cannes 2004 et diffusé, un film sur le mur de Sharon ; un juif qui aimait Mahmoud Darwich. Un juif qui a été incinéré comme un laïc car pour lui, juif, c’était avant tout une culture, une manière d’être avec les autres, non un argument pour se renfermer dans un ghetto ; juif c’est l’ouverture aux autres pas la guerre, pas le mépris, pas l’apitoiement sur son sort ; juif c’est un honneur, c’est un homme droit pas un lâche qui tue au nom d’un dieu oublié car jamais Dieu ne permettrait les massacres de Sabra et Chatila, de Jénine, etc. pas plus qu’il n’autorise le djihad et les kamikazes !
Les derniers événements qui se sont passés aux Pays-Bas (l’assassinat d’un réalisateur par des musulmans fondamentalistes et les représailles policières qui ont suivies, ainsi que les résultats des sondages d’opinion) montrent que nous entrons dans la guerre des mondes selon le vœu de Bush et de Sharon. Nous allons vers un conflit planétaire, une guerre civile mondiale entre gens de couleurs et de religions différentes.

Il y a donc lieu de s’en préoccuper au plus vite plutôt que de déclamer de la poésie. Candide ne doit pas demeurer dans son jardin mais prendre les armes de l’intelligence pour ôter celle de la bêtise à ceux qui les ont déjà brandis au-dessus de nos têtes !

REPONSE DE MARIO SALIS

Cher François

Oui je suis allé dans la splendide Maghar et pour cette occasion j’ai clairement exprimé mon sentiment sur la politique d’Israël concernant la Palestine. Voici le poème lu en public à Maghar le 9 mai 2004 :

Hommes en cendres

Aujourd’hui il pleut en occident

et du ciel se déchaîne

une pluie qui martèle

des couteaux dans le dos

De temps en temps une éclaircie

qui semble dire que c’est fini

mais les vipères et les brigands

sont en fait toujours présents

Des hommes en cendres

accouchent de fumigènes

oeillères évidentes

et derrière les regards, des ailes immobiles

Aujourd’hui tout à l’air d’un paradis

mais l’enfer est sur chaque visage

des escadrons d’anges perfides

téléguident des chameaux

Qui peut entendre n’écoute pas

qui voit ne comprend pas

que le moment est arrivé

de jouer ses propres cartes

De faux prêtres délinquants

sont sur leurs gardes, sur le qui-vive

beaucoup réclament une commission

aux plus entreprenants

Des crapules d’avant-garde

éternuent des rumeurs

quand le vent change de cap

eux changent d’humeur

La télévision annonce

« il va falloir que cela change »

criait l’Hun au Wisigoth

tandis que le barbare regarde

Sangsues et requins

ne se salissent pas les mains

pour eux le dernier des dollars

a une âme et un lendemain

Des vigiles vigilants

se prennent pour Rambo et chiffrent les territoires

ils traitent les poètes

comme des voleurs de bisons

Des journalistes illuminés

se provoquent dans leurs articles

comme des chiens enragés

"qu’il est dur d’être honnête"

Les avions sont fabuleux

tant qu’ils sont intègres

mais lorsqu’ils disparaissent la nuit

personne n’a d’explication

Paroliers de quatre sous

lèvent leurs verres

pour une rengaine

un refrain sans os

qui n’en finit pas d’être le même

Tout a déjà été dit

mais pas au bon moment

tout a déjà été fait

déjà vendu et détruit

Je ne sais pas pour combien de temps

ce monde sera le temple

des chacals hypocrites

des bureaucrates imbéciles

Ce dont je suis sûr

c’est qu’à la dernière heure venue

même les porcs de Gerasa

même eux ne voudront pas de vous

Il brûlera

comme les écailles de velours d’un serpent

il brûlera

comme un cauchemar

votre rêve impuissant brûlera

D’autres part en ce moment sur Teranova TV ( 200 000 téléspectateurs potentiels ) nous diffusons le film de Samir Abdallah & José Reynès que j’ai rencontré le 18 octobre au Luxembourg, invité par les Amis de la Palestine.

Ecrivains des frontières / writers on the borders

Film 80 min - Samir Abdallah & José Reynès

Edit : Louis Bastin - Song : Kamilya Jubran

L’Yeux Ouverts & Les Films du Cyclope

Coproduction C9 Télévision, CRRAV

Participation : Centre National de la Cinématographie

Région Nord Pas de Calais

A l’appel du poète palestinien Mahmoud Darwish, assiégé à Ramallah, une délégation d’écrivains de 8 pays est allée en Palestine pour manifester aux côtés des Palestiniens une « belle collaboration linguistique » dans ces « hauts lieux de la spiritualité » (Ramallah en arabe) où le programme israélien d’humiliation est aussi une « guerre verbicide »...

Responding to a call by Palestinian poet Mahmoud Darwich, beseigned in Ramallah, a delegation of writers from eight countries journeyed to Palestine to demonstrate, alongside the Palestinians, a “fine example of linguistic collaboration” in the “high places of spirituality” (meaning of “Ramallah” in Arabic) where the Israeli programme of humiliation is also a “verbical war”...

DVD9 -All zones - 2004

Edition l’Yeux Ouverts - EDV 1685 - DIV 699

BP 624 - 92006 Nanterre Cedex France - Tel. 00 33 (0) 680 63 39 65

@ frontières@hotmail.com - www.ecrivainsdesfrontieres.org

Aujourd’hui, 11 novembre 2004, jour de la mort d’Arafat, je peux te rassurer que mon premier souci est de rendre la poésie libre, libre de rompre toute sorte de " murs ", contre l’ignorance, l’arrogance et l’intolérance !

Cher François je garde de toi ta volonté de justice et de paix.

Ton absence, je la regrette !

J’espère que ces quelques lignes puissent te montrer mon attitude qui lutte aussi pour valoriser les hommes de paix.

Bien à toi
Mario SALIS

REPONSE DE MARIO SALIS

Cher François

Oui je suis allé dans la splendide Maghar et pour cette occasion j’ai clairement exprimé mon sentiment sur la politique d’Israël concernant la Palestine. Voici le poème lu en public à Maghar le 9 mai 2004 :

Hommes en cendres

Aujourd’hui il pleut en occident

et du ciel se déchaîne

une pluie qui martèle

des couteaux dans le dos

De temps en temps une éclaircie

qui semble dire que c’est fini

mais les vipères et les brigands

sont en fait toujours présents

Des hommes en cendres

accouchent de fumigènes

oeillères évidentes

et derrière les regards, des ailes immobiles

Aujourd’hui tout à l’air d’un paradis

mais l’enfer est sur chaque visage

des escadrons d’anges perfides

téléguident des chameaux

Qui peut entendre n’écoute pas

qui voit ne comprend pas

que le moment est arrivé

de jouer ses propres cartes

De faux prêtres délinquants

sont sur leurs gardes, sur le qui-vive

beaucoup réclament une commission

aux plus entreprenants

Des crapules d’avant-garde

éternuent des rumeurs

quand le vent change de cap

eux changent d’humeur

La télévision annonce

« il va falloir que cela change »

criait l’Hun au Wisigoth

tandis que le barbare regarde

Sangsues et requins

ne se salissent pas les mains

pour eux le dernier des dollars

a une âme et un lendemain

Des vigiles vigilants

se prennent pour Rambo et chiffrent les territoires

ils traitent les poètes

comme des voleurs de bisons

Des journalistes illuminés

se provoquent dans leurs articles

comme des chiens enragés

"qu’il est dur d’être honnête"

Les avions sont fabuleux

tant qu’ils sont intègres

mais lorsqu’ils disparaissent la nuit

personne n’a d’explication

Paroliers de quatre sous

lèvent leurs verres

pour une rengaine

un refrain sans os

qui n’en finit pas d’être le même

Tout a déjà été dit

mais pas au bon moment

tout a déjà été fait

déjà vendu et détruit

Je ne sais pas pour combien de temps

ce monde sera le temple

des chacals hypocrites

des bureaucrates imbéciles

Ce dont je suis sûr

c’est qu’à la dernière heure venue

même les porcs de Gerasa

même eux ne voudront pas de vous

Il brûlera

comme les écailles de velours d’un serpent

il brûlera

comme un cauchemar

votre rêve impuissant brûlera

D’autres part en ce moment sur Teranova TV ( 200 000 téléspectateurs potentiels ) nous diffusons le film de Samir Abdallah & José Reynès que j’ai rencontré le 18 octobre au Luxembourg, invité par les Amis de la Palestine.

Ecrivains des frontières / writers on the borders

Film 80 min - Samir Abdallah & José Reynès

Edit : Louis Bastin - Song : Kamilya Jubran

L’Yeux Ouverts & Les Films du Cyclope

Coproduction C9 Télévision, CRRAV

Participation : Centre National de la Cinématographie

Région Nord Pas de Calais

A l’appel du poète palestinien Mahmoud Darwish, assiégé à Ramallah, une délégation d’écrivains de 8 pays est allée en Palestine pour manifester aux côtés des Palestiniens une « belle collaboration linguistique » dans ces « hauts lieux de la spiritualité » (Ramallah en arabe) où le programme israélien d’humiliation est aussi une « guerre verbicide »...

Responding to a call by Palestinian poet Mahmoud Darwich, beseigned in Ramallah, a delegation of writers from eight countries journeyed to Palestine to demonstrate, alongside the Palestinians, a “fine example of linguistic collaboration” in the “high places of spirituality” (meaning of “Ramallah” in Arabic) where the Israeli programme of humiliation is also a “verbical war”...

DVD9 -All zones - 2004

Edition l’Yeux Ouverts - EDV 1685 - DIV 699

BP 624 - 92006 Nanterre Cedex France - Tel. 00 33 (0) 680 63 39 65

@ frontières@hotmail.com - www.ecrivainsdesfrontieres.org

Aujourd’hui, 11 novembre 2004, jour de la mort d’Arafat, je peux te rassurer que mon premier souci est de rendre la poésie libre, libre de rompre toute sorte de " murs ", contre l’ignorance, l’arrogance et l’intolérance !

Cher François je garde de toi ta volonté de justice et de paix.

Ton absence, je la regrette !

J’espère que ces quelques lignes puissent te montrer mon attitude qui lutte aussi pour valoriser les hommes de paix.

Bien à toi
Mario SALIS