Initiatives océanes pour la nique au plastique avec Surfrider Fondation !

Initiatives océanes pour la nique au plastique avec Surfrider Fondation !

Du 21 mars au 24 mars et toute l’année, Surfrider Fondation organise avec des bénévoles des actions de nettoyage de plages avec en 2013, l’objectif d’obtenir l’interdiction de la distribution des sacs plastiques à usage unique en Europe.

Moi le surf j’en étais restée à la chanson « Joe le Surfeur  » du groupe Odeurs * aux paroles sans équivoques pourtant : « Sun, sun, sun, c’est Joe le surfer, L’étalon californien, Sun, sun, sun, c’est Joe le surfer, Le modèle américain, Sun, sun, sun c’est Joe le surfer (ter), Sun, sun, sun, c’est Joe  » carrément explicite du refrain, avec ce couplet très ricain dans les mœurs à ne pas manger du fromage qui pue : « Pop-corn, hamburger et coca, Joe court sur le sable brûlant, Sa planche de salut sous le bras, Vers l’eau salée de l’océan., Il est beau comme un demi-dieu, Les pectoraux sur la poitrine »…
Toute l’expression de la santé par le sport au grand air dans les embruns en quelque sorte. Puis de chemins qui cheminent ma mine a été attirée par « Brice de Nice  » le film, avec le zigue qui attend la grande vague un peu comme on attend Godot !

Alors, quand le Bartos même pas surfeur m’a dit : avec Surfrider Fondation Europe, je participe dimanche 24 mars au ramassage sur la plage naturiste d’Euronat à l’invitation du collectif de réflexion sur la nudité à Euronat, mon sang n’a fait qu’un tour. Je me suis obligée à revoir ma copie. Et je me suis aperçue que les surfeurs ne vivaient pas seulement dans la mer et sur la crête des vagues mais qu’en plus ils pouvaient aussi s’intéresser à ce qui se passait sur les plages. Et surtout aux affreuses choses pas belles qu’on pouvait y trouver !

En plus mes puces, c’est la 18ème édition qui s’intitule : « Les initiatives océanes en marche  », avec plus de 600 événements organisés dans le monde ! Son but en 2013 : obtenir l’interdiction de la distribution de sacs plastique à usage unique dans les magasins en Europe.
Cette fondation s’adresse à des personnes bénévoles de tout acabit qui ont décidé de lancer une opération sur leur périmètre de plage. Muni de gants en plastique et d’un sac pour récupérer les déchets, ils vont récolter les fruits de la pollution rejetée à la mer qui vient s’échouer à leurs pieds. C’est ce qu’on appelle un nettoyage à sec.

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Pour vous donner une idée de l’empileur du boulot abattu par les petites mains de la propreté, en 2012, ce sont 55 000 bénévoles qui se sont rassemblés dans 44 pays pour organiser 1230 nettoyages de plages lacs et rivières. Ils ont colleté l’équivalent en volume de 28 bus remplis de déchets et roule Simone !

Cette année 2013 sous le slogan : «  Réduisons notre empreinte plastique, la mer est pleine  ». Derrière ces mots, il y a forcément un objectif et des moyens à travers des actions ciblées toutes liées les unes entre elles : « recyclons et refusons / réduisons et refusons que la mer soit une poubelle  ». A ce sujet, tous les plaisanciers connaissent le phénomène qu’ils rencontrent à chaque navigation où les sacs plastique s’astiquent une gueule d’amour à se confondre avec des méduses translucides, qu’il est pourtant facile d’élucider le problème à sa source. D’où cette action bien entendu de Surfrider Fondation.

Cristina Barreau, Chargée de programme Déchets Aquatiques vous en dit plus : « Ce sont des déchets d’origine humaine qui ont été abandonnés volontairement ou accidentellement à terre comme en mer et qui entrent directement ou indirectement dans le milieu aquatique. La majorité de ces déchets finiront par couler, le reste flotte dans la colonne d’eau et à la surface, où se retrouve sur les littoraux et les berges. On distingue les macros déchets (visible à l’œil nu) des micros déchets, particules de moins de 5 mm (essentiellement des particules plastique). Selon l’empileur des dégâts : Chaque seconde, 206 kg de déchets sont déversés dans les océans du monde entier. Ce chiffre effrayant, en constante augmentation, est le reflet de nos habitudes de consommation puisque la majorité des déchets que l’on retrouve dans le milieu marin est composée d’objets de consommation courante. Les déchets aquatiques ne connaissent pas de frontière. Aujourd’hui, même les territoires éloignés de toutes civilisations, comme l’océan Antarctique ou l’Arctique, n’échappent pas à la pollution par les déchets aquatiques. Les déchets aquatiques présents dans le milieu marin y resteront à tout jamais. Il est donc primordial d’éviter d’en introduire de nouveaux ».

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Face à ce phénomène, quelle est la teneur des actions de Surfrider ? : « Cela fait 18 ans que Surfrider lutte contre la prolifération des déchets aquatiques en attirant l’attention du grand public, des industriels et des institutions face à l’ampleur de cette pollution. Grâce aux Initiatives Océanes, nous avons sensibilisé des centaines de milliers de personnes à travers le monde à la problématique des déchets aquatiques. Nous contribuons à la recherche sur cette pollution notamment grâce à nos nettoyages de plages selon le protocole OSPAR, mais également en participant à des thèses et à des travaux scientifiques. Il ne faut pas oublier le formidable travail de nos antennes à travers l’Europe qui ont une connaissance sans faille de leurs littoraux et de leurs mers et qui luttent contre cette problématique mondiale au niveau local. En 18 ans, nous espérons avoir réussi à changer les comportements, les habitudes de consommation des citoyens et avoir permis la diffusion de bonnes pratiques. Il reste cependant un long chemin à parcourir avant de pouvoir libérer les océans de nos déchets".

Il n’est pas trop tard pour vous inscrire si ça vous dit, puisqu’il se passe forcément une action près de chez vous. Un clique sur le site et vous aurez toutes les informations qui se dérouleront du 21 au 24 mars et toute l’année !

* Joe le Surfeur (Costric / Brantalou) in album Odeurs Ramon Pipin : Toujours plus haut