La maison de Fourniret a un petit goût suret

La maison de Fourniret a un petit goût suret

Oh la belle bleue, dans ce feu d’artifice médiatique déclenché par Jacques de Suray-Chopin, faisant suite à l’achat de la maison du criminel Michel Fourniret, à Sart-Custine en Belgique. Lui qui aimait tant le sucre, il doit avoir un petit goût acide, au fond de la bouche, à présent.

Jacques de Suray, à peine acquéreur d’une des maisons de Fourniret, vient de revendre son bien avec une perte sèche de 7000 euros. Une baliverne publicitaire qui vient de coûter, à cet entêté endetté, la peau des fesses. Belle opération, pour cet ancien agent immobilier qui vient de bouffer la grenouille. Tiens, à propos de grenouille, cela ne vous rappelle pas celle qui voulait se faire plus grosse que le bœuf, dans une jolie fable de La Fontaine sur l’orgueil et la vanité : « … La chétive pécore s’enfla si bien qu’elle creva ». La morale de cette histoire dit ceci : « Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs ».
La maison des Fourniret, on pouvait s’en douter, était en fait la partie visible de l’iceberg qui ferait couler le titanesque de Suray. Pour faire suite à ce qu’écrivait Chateaubriand, dans « Les mémoires d’outre-tombe », le Général de Gaulle disait, à propos du Maréchal Pétain placé en détention : « La vieillesse est un naufrage ».

Des signes prémonitoires, de cette noyade phénoménale, étaient pourtant présents, alors pourquoi l’a-t-on laissé faire. C’est un drame bien triste pour sa famille, laquelle sera peut-être contrainte d’éponger les dettes de cet incorrigible papy qui voulait vivre au-dessus de ses moyens, en même temps qu’elle devra affronter la raillerie et les commérages. Suite à mon premier article du 21/11/2012, sur cette affaire grotesque, il faut malgré tout préciser que j’ai été victime d’insultes, d’intimidations et de menaces, écrites ou par téléphone, tant de la part de Monsieur de Suray que du compagnon de sa fille Maryline. L’ensemble de ces preuves a été constaté par un Huissier de Justice et un Avocat, si besoin était.

Cette maison maudite était sûrement celle de la dernière cartouche, celle que de Jacques de Suray vient de se tirer dans le pied. Le numéro du clown-cabot de Jacques de Suray ne fait plus rire personne et sa carrière d’acrobate fatigué se termine dans une maison de repos. A sa décharge (de chevrotine) il faut quand même ajouter qu’un certain nombre de personnes n’auraient pas dû le laisser faire. Le manipulateur de Suray a donc été, à son tour manipulé, tout comme l’arroseur a été arrosé. Le Notaire Denys Dumont, en sous estimant la maison, a également sous-estimé l’incohérence de l’acheteur-revanchard du bien des Fourniret. Même si cette maison n’a pas fait couler le sang, prétend-t-on, elle fait couler beaucoup d’encre et Michel Fourniret, du fond de sa cellule, doit certainement s’en amuser.