Delphine Serina nous entraîne sur son île

Delphine Serina nous entraîne sur son île

Il y avait des lustres qu’une voix, comme celle-là, n’était pas arrivée jusqu’à nos tympans.

Comme aurait pu nous le dire, en son temps, ce cher Pascal Sevran, ardent défenseur de la chanson française : « Elle est bien, hein Tintin ! ».

Il y a eu Barbara et Gréco mais, à ce jour, il faudra prendre en compte le talent insolent de Serina.

« Mon île à moi » ne sera pas une comédie musicale mais un film, dont la sortie est prévue en 2014, avec des pointures comme Olivier Marchal, David Hallyday et la comédienne Delphine Serina que chacun connaît pour ses prestations cinématographiques et télévisuelles. C’est donc dans ce film que l’actrice tiendra un rôle de chanteuse et comme cette fille ne fait jamais les choses à moitié, elle s’est glissée dans la peau de son personnage et le résultat final est plus qu’étonnant.

Son style et sa signature vocale sont inimitables. Sa voix allie force et douceur, profondeur et légèreté, chaleur et émotion. Elle vient nous toucher, du bout de son île, pour mieux nous révéler son univers quasi envoûtant dont il n’est pas possible de se lasser, nous invitant ainsi à l’écouter en boucle.

Delphine Serina a le regard beau et clair de notre enfance, de l’insouciance, de ce petit poulbot qui déambulait, les mains dans les poches, dans les ruelles pavées du Montmartre d’autrefois, comme pour mieux nous raconter le dur labeur de marchands des quatre saisons avec leurs charrettes à bras, des charbonniers et vitriers qui animaient, de leur savoir-être, des quartiers entiers. Elle est, à elle seule, un paradis bleu dans lequel la paix et l’amour ont enfin une place de choix.

Nul ne peut prétendre connaître l’accès, même momentané, au bonheur, s’il n’a pas écouté au moins une fois chanter Delphine. Cette môme dégage de la poésie autant que du mystère. On pourrait croire que toute l’âme du vrai Paris est venue habiter dans ce petit corps frêle, à la gouaille élégante et empreinte d’une féminité à vous couper le souffle ou à vous faire frissonner les ovaires.

Alors qui l’aime la suive… Et ne pourra être déçu !