« La Vignette » d’Aude Lavigne : du meilleur cru sur France Culture !

« La Vignette » d'Aude Lavigne : du meilleur cru sur France Culture !

Gage de son expérience à la radio et son métier qu’elle exerce avec talent, Aude Lavigne sur France Culture présente et donne la parole franche à ses invité(e)s, artistes multipistes du lundi au vendredi pile à 20 h 55. Au souffle court de la quatrième saison de sa « Vignette », pas plus de cinq minutes, à peine cinq minutes chrono d’un suspense insoutenable où la profondeur de l’être prend tout son sens et se révèle sans aucun fard. Pirate des ondes en liberté, elle aborde les rives de la création en compagnie de personnes singulières où la voix chaleureuse d’Aude en empathie s’amplifie sur le tempo du rasoir. Tu parles, même que le Bartos a joué à ce jeu. Lui l’ours du Médoc, le beatnik éclectique en état critique a osé participer à « la Vignette » qui sera diffusée vendredi 31 août 2012. Bonjour les dégâts ! Je cafte et vous raconte tout, les pieds dans le plat …

Aude Lavigne, pas étonnant du fait de ses études d’histoire, voulait qu’on se raconte il était une fois devant son micro pour France Culture. Dans un format délayé de la presque demi-heure, c’est à la bonne école de Sonia Kronlund toujours « Les pieds sur terre  » (qui fêtera sous peu sa décennie d’antenne), qu’elle donna la parole à un public très varié et chamarré. Entre 2009 et 2010 à « Minuit dix  » jusqu’à une heure du petit matin, on la retrouva à articuler l’actualité de la culture contemporaine bien vivante et foisonnante. Puis elle est tombée sous le charme vorace de Marie Richeux (le Bartos en est raide dingue) de «  Pas la peine de crier  » à s’égosiller ses premières « Vignettes » à l’heure du laitier en 2010 et 2011. Avant d’aboutir à tire d’aile sur le créneau actuel de 20 h 55 qui lui va parfaitement comme ses lunettes.

La radio, c’est très difficile, surtout avec l’exigence de France Culture qui ne prend pas son public pour des débiles à lui asséner tous les quart-d’heures une respiration en plage musicale afin qu’il reprenne ses esprits et vide sa vessie. Plus le format est court et plus ça engendre une rigueur nécessaire. D’habitude sur ce maillon radiophonique du service public sans aucune publicité, (c’est important), on se joue du temps puisque on prend tout son temps. Les Laure Adler, à l’époque de l’adolescence radiophonique et boutonneuse du Bartos, lui ont complètement déboussolé la crécelle en soirée au point de l’empêcher de dormir et s’évanouir dans d’étranges « Nuits magnétiques  ». On peut voir le résultat, il est complètement barré ! Merci la radio ! Sur les ondes de France Culture, on cause, on cause en diatribes dignes du scribe, on joue des silences comme en musique, c’est un poumon vivant qui vibre. Parfois même ça peut tourner au sérieux gnian-gnian en fonction des sujets. Jamais au grand jamais chez Aude Lavigne qui vendange la parole avec son sourire espiègle et sa joie communicative, auprès de ses invité(e)s qu’elle s’est choisies. Il faut s’accorder les cordes vocales. Aude invite seulement les personnes avec lesquelles elle se sent en osmose de la sympathie et ça s’entend. Il y a un quelque chose d’une certaine complicité qui rend cet exercice de style, pourtant si difficile dans ce format de moins de cinq minutes, à toujours sortir et sertir le meilleur de ses invités. Je ne dis pas cela pour le Bartos qui lui ne rentre dans aucune norme tellement il est si lourdaud à côtoyer.

Il me disait souvent, J’aime bien « la Vignette », qu’est-ce que t’en penses ? J’allai cueillir des pommes de pin l’air pincée. Sans me prévenir il l’a jointe à propos de son bouquin. Elle l’a lu et l’a invité.

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Il s’est pointé un mardi en fin de matinée d’un début de mois de juillet 2012 (Aude n’enregistre que le mardi matin), de son Médoc de plouc à la Maison de la radio en travaux. Il faisait beau presque chaud. Il commençait à cracher ses poumons. Plus l’habitude du foisonnement des pots d’échappement. Il s’est un peu paumé, a confondu les lettres de « L’Alphabet des oiseaux  » et finalement grâce à ma présence d’esprit à lire dans les miroirs du kawa, à croire que tous les chemins mènent au studio 133. Y’avait un 33 sur la porte comme dans son département de la Gironde. Ça tombait bien. Dites 33 docteur ! Je l’ai pincé pour qu’il se réveille. Une dame très gentille nous a accueillis dans la salle des machines. Y’avait un monsieur très sérieux aux manettes, un autre plus décontracté et de l’autre côté de la paroi : Aude Lavigne en personne comme sur les photos enregistrait une « Vignette » avec un type chauve qui causait zizique et Afrique. Bonjour la compagnie, j’ai soulevé le rabat-joie du sac à dos du Bartos pour prendre le pouls de ce lieu dédié aux jeux des voix. Puis l’homme chauve est sorti souriant, ravi : Aude radieuse l’a bien salué et encouragé à continuer son art des sons et serré la pogne du Bartos complètement au sud-ouest, au pays des mattes, un zombi écarlate. Je l’ai à nouveau pincé. Ça l’a réveillé aussi sec. Il s’est installé dans le studio a postillonné l’air de Paris dans la grille de protection du crachoir. Aude l’a tranquillisé et lui a signifié que le monsieur à la réalisation derrière la vitre appréciait les êtres de ma trempe. Tu parles j’ai tout entendu. Je me suis établie à l’aise confortablement face au monsieur et ai commencé mes singeries pendant qu’Aude présentait en quelques mots le Bartos et lui posait des questions. L’esprit pas très clair, il a jacté à propos du Mague, de son premier roman et de son « Dagmar », un foutoir pas possible irracontable. Même qu’Aude très calme, style zazen dans le tromé d’un Queneau station Place des fêtes, hochait de la tête sans perdre son sang-froid pour le bousculer à s’éclaircir les idées et ne pas trop bafouiller. Le résultat c’est dans la boite coco, vous m’en direz des nouvelles, les cinq dernières minutes dans la vie d’un plouc du Médoc, franchement ! Et toc dans les gencives, je réactive.

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Il faut aussi que je vous dise, je crois que j’ai tapé dans l’œil du réalisateur. A la fin sur le générique, il est venu nous rejoindre et nous a pris en photo devant le micro. ll nous a filmés. J’ai enfin pu causer quelques mots. Ce monsieur c’est mon potos. Il m’a comprise. Je l’aime bien il est doux et intentionné. J’ai oublié de lui demander son téléphone. Faut que je le revoie vite. Je veux m’envoler et ne plus jamais à avoir à me plaindre à Brigitte Barbot pour exploitation animale manifeste par le Bartos qui m’emploie au noir comme sa secrétaire particulière. Aude a promis au Bartos qu’il serait à nouveau bienvenu pour présenter ses 12 « Nouvelles naturistes  » à paraitre au premier trimestre 2013 : http://www.edkiro.fr/nouvelles-naturistes. J’en rêve déjà ! Ce sera l’occasion de monter à Paname et fêter ma libération…

Bon, je vous rassure, tous les invité(e)s ne sont pas du type Bartos évaporé à manger leurs grelots, comme le souligne la présentation de son émission : « Aude Lavigne reçoit les artistes de toutes les disciplines artistiques. Chaque soir un/e artiste, chaque soir une vignette pour découvrir de jeunes talents et des artistes rares. Kaléidoscope vivant de la scène actuelle. La Vignette c’est la tête chercheuse de France Culture  ».

Ce ne sont pas les invité(e)s qui distillent leur alambic de talent qui manquent à l’appel d’air d’Aude Lavigne. Alors, toutes et tous à vos tuners et du nerf pour être au diapason régulier de « la Vignette  », la bien nommée puisque que dans le dico, j’ai lu que vignette ça provenait de vigne. Pas étonnant que cette bouillonnante Aude se régale des meilleurs crus que lui content ses invité(e)s au micro, qu’elle aime partager généreusement avec ses auditrices et auditeur sur les ondes de France Culture, pour sûr !

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La Vignette du lundi au vendredi de 20 h 55 à 21 h sur France Culture : une présentation en quelques mots filmés : http://www.facebook.com/sharer/sharer.php?u=http%3A%2F%2Fwww.dailymotion.com%2Fvideo%2Fxnzgfa_la-vignette_news&t=La+Vignette

Le face de bouc de La Vignette  : http://www.facebook.com/pages/La-Vignette-France-Culture/210396899049427

La Vignette de Franck dit Bart sur France Culture : le vendredi 31 août 2012 à 20 h 55 : http://www.franceculture.fr/emission-la-vignette-la-vignette-franck-dit-bart-2012-08-31 et la présentation de son roman « Dagmar  » : http://www.syblio.com/dagmar

Toutes les « Vignettes » donnent la possibilité de les réécouter et de les emmener avec soi en ballade.