Le R.A.I.D. injustement critiqué

Le R.A.I.D. injustement critiqué

Depuis la mort de Mohamed Merah, certains voudraient comprendre pourquoi l’unité d’élite s’est retrouvée dans l’obligation de le stopper définitivement dans sa progression follement criminelle.

Vouloir comprendre est une chose, juger sans connaître tous les tenants et les aboutissants d’une affaire en est une autre.

Tout n’est pas toujours limpide, comme nous le souhaiterions, surtout lorsque des paramètres nous échappent et que nous sommes, bouches ouvertes et lèvres pendantes, en train d’écouter les inepties de certains individus qui se prétendent journalistes et qui feraient mieux de garder leur bave pour aller vendre des esquimaux au Groenland.

Seuls, ceux du R.A.I.D. pouvaient évaluer la situation car eux étaient au feu et pas nous.

Pourquoi vouloir juger une situation qui nous échappe totalement car pendant que nous étions bêtement installés devant nos postes de télévision, bien à l’abri des balles, en train de caresser la cuisse de notre partenaire d’une main et de se tripoter le gland de l’autre, des hommes et des femmes étaient prêts à risquer leurs vies sur le terrain, en tentant de préserver celle d’un criminel qui ne le méritait pas.

Cette télévision devient d’ailleurs de plus en plus malsaine car nous vivons, en direct, un assaut sous nos yeux exorbités, en nous délectant presque autant que lorsque nous regardions avidement Loana se faire tamponner dans la piscine du Loft… Pauvres cons que nous sommes tristement devenus.

Nul n’avait intérêt à ce que Merah meure, car un mort ne parle plus. Tout avait été mis en œuvre pour le récupérer vivant et il était prévu de saturer sa salle de bain de lacrymogène, afin de l’obliger à se rendre, sans qu’il soit en état de faire usage de ses armes. Malheureusement Merah a choisi de sortir avant, tout en tirant partout où il le pouvait, afin de couvrir sa fuite, blessant au passage un homme de l’unité, avant de s’enfuir, encore armé, en franchissant le balcon qui le séparait de la rue. Fallait-il le laisser vivant, au risque qu’il sème encore la mort sur son passage. L’autopsie de son corps vient de révéler que des impacts étaient présents sur des parties non vitales de son corps. Une seule balle a été mortelle, celle tirée dans la tête par le snipper placé en face et dans le seul but d’éviter un carnage parmi les nombreux badauds et journalistes présents aux abords de l’immeuble cerné.

Vivant, Merah aurait pu livrer des informations importantes sur ses sept assassinats, sur son parcours guerrier et la provenance de ses armes, sur ses revenus importants, comme sur son engagement dans sa guerre sainte, ainsi que sur ses complices car il en avait sûrement !

Lorsqu’on fait le choix de vivre les armes à la main, on ne peut ignorer que celles-ci peuvent nous conduire sur le chariot en inox et à roulettes du grand frigo d’un institut médico-légal.

Qui d’entre nous, juge d’un jour, aurait eu le courage d’affronter ce tueur en mettant sa propre vie en danger, avec pour unique but de vouloir sauver celle des autres… et c’est pourtant ce que viennent de faire les policiers du R.A.I.D., pendant que nous mangions en bavardant librement.

Et si, durant quelques secondes, nous nous mettions à la place de celles et de ceux qui viennent de perdre un mari, un père et des enfants, au travers des sept victimes de Merah.

Gloire au Commissaire Divisionnaire Amaury de Hauteclocque, actuel patron du RAID, ainsi qu’à ses équipiers. Tous représentent l’honneur de la France et le dernier rempart contre l’horreur du terrorisme et le crime organisé. Grâce à eux, nos jours sont plus beaux et nos nuits plus douces. Alors félicitons-les au lieu de cracher tant de venin, sur leurs combinaisons noires, et arrêtons de trouver des circonstances atténuantes à cet assassin d’enfants et de militaires.

Amaury de Hauteclocque et ses compagnons ont été remarquables !