Celia Reggiani : son premier album « A Paris c’est l’hiver » réchauffe l’âme et le coeur

Celia Reggiani : son premier album « A Paris c'est l'hiver » réchauffe l'âme et le coeur

Et si, pour une fois, on restait à l’écart d’une biographie en bonne et due forme ? Si on laissait de côté date de naissance, enfance, arbre généalogique, parcours, détours, retours, etc..? Oh pas pour faire original, non ! Mais peut-être parce que la personnalité de Celia Reggiani se prête mieux à une belle balade au fil de ses notes et de ses mots qu’à l’énumération sérieuse de la chronologie.

Discrète, secrète, rare… Voilà le chapelet d’adjectifs qu’on serait tenté d’égrener en évoquant cette artiste encore auréolée de mystère. Pourtant, même si elle a choisi jusqu’ici de se consacrer à sa musique comme on fait une retraite dans une douce thébaïde, Celia Reggiani n’est ni une ombre ni une absence. Croyez-nous sur parole, nous l’avons rencontrée. Chaleureuse, souriante. C’était un jour de printemps frais. Mais...chut.

Si cette auteure-compositrice-interprète, pianiste talentueuse, semble se livrer à des jeux de cache-cache, c’est paradoxalement pour mieux parler d’elle à travers les portraits flous ou fragmentaires qui s’esquissent dans ses chansons. Et les paysages qu’elle enchante – qu’ils soient rues de Paris éclairées par le feu pâle d’un réverbère ou paysages intérieurs- parlent bien mieux d’elle qu’une biographie ordinaire. Alors gageons que c’est en explorant avec elle ces visages et ces terres ombragés mais pourtant jamais plongés dans l’obscurité qu’on pourra, sinon la découvrir, du moins la deviner.
Celia Reggiani, c’est une voix. Particulière et sensuelle, au souffle grave et cuivré.

Une voix sur laquelle se posent des mots irisés, comme des taffetas changeants, mots étranges ou familiers. Son album est la rencontre heureuse de textes moirés- écrits en français par elle ou par d’autres - et de mélodies enivrantes et délicates qui charment et font voyager, comme lorsqu’on décapuchonne un flacon de parfum et qu’une agréable fragrance se répand peu à peu, ravive la mémoire et nous emmène au loin dans ces régions de nostalgie où dansent les ombres du passé. Les mélodies, toujours élégantes, habillent à merveille des textes ciselés.

Du jazz oui, mais pas seulement. Un soupçon de pop aussi et des accents de bossa nova. Un savant mélange d’influences colorées qui font de la musique de Celia Reggiani un univers tout en volutes et en originalité.

Nous en avons peut-être trop dit…ou pas assez. Peut-être vaudrait-il mieux se taire à présent et laisser la voix et la musique de l’artiste agir comme un charme puissant.

Elle vous donne rendez-vous le vendredi 10 février au théâtre Kiron, à 19h30. Formule Piano / Voix avec Pierrick Hardy à la guitare.
Entrée gratuite. ( Les réservations sont à confirmer ici : resa@concertsparisiens.fr )

Son album « A Paris c’est l’hiver », sortira prochainement. Un opus que Celia Reggiani a co-réalisé avec David Linx et sur lequel sont venues jouer de jolies pointures musicales : Nguyen Lê , Rhani Krija, Christophe Wallemme , Mederic Bourgue, Sylvain Luc, Ibrahim Maalouf, entre autres...