Interview de Noémie Merlant à propos de la sortie du film "L’orpheline avec en plus un bras en moins"

Interview de Noémie Merlant à propos de la sortie du film "L'orpheline avec en plus un bras en moins"

Un film unique de Cinéma, un film d’auteur original, historique et iconoclaste avec des vedettes et une grande Révélation féminine, voici "L’orpheline avec en plus un bras en moins" qui sort le 11 janvier 2012.... rencontre avec Noémie Merlant, l’actrice principale de ce petit bijou à voir absolument et à suivre attentivement !

1. Comment êtes-vous arrivée dans ce projet original et peu banal de "L’Orpheline avec en plus un bras en moins" ?

J’étais élève aux cours Florent et j’ai vu une annonce pour un casting, un premier rôle pour un long-métrage intitulé "La jeune personne" (qui était au départ le titre du film de l’Orpheline avec en plus un bras en moins). J’ai envoyé mon CV et mes photos à Jacques Richard. On s’est rencontré quelques semaines après et on a discuté pendant une heure. J’ai ensuite passé un casting puis des essais avec Alain Depardieu qui incarnait au départ le Juge London. C’est là que tout à commencé.

2. Connaissiez-vous le travail de Roland Topor et celui de Jacques Richard avant le tournage ?

Je ne connaissais pas vraiment le travail de Roland Topor avant le tournage. J’avais entrevu une partie de son travail sans savoir que c’était lui en fait. "Le locataire" de Polanski, tiré du livre de Roland, ainsi que quelque dessins et peintures. Je connaissais cependant sa pièce de théâtre "l’Hiver sous la table" récompensé aux Molière en 2004. C’est ensuite Jacques qui me l’a fait connaitre en me parlant beaucoup de lui, en organisant des projections de courts-métrages tirés de ses nouvelles, en me montrant ses peintures, ses chansons, ses textes, ses interviews, la série téléachat. Nicolas Topor, son fils, m’a aussi beaucoup appris sur Roland. Ce qui m’a permis d’être baignée dans son univers pendant le tournage.

Quant à Jacques Richard, je ne connaissais pas son travail mais je me suis vite rattrapée en visionnant ses courts-métrages "La dame pipi" "Le bon coin" , son documentaire sur Henri Langlois, "Ave Maria" que j’ai adoré et "Rebelote" un film muet très touchant. Jacques m’a énormément appris, on a visionné beaucoup de films ensemble pour que je puisse m’imprégner de son univers, de ce qu’il attendait de moi dans le film. Quand j’ai lu le scénario de L’orpheline, j’ai été très intriguée par ce scénario à la fois drôle, burlesque, baroque, émouvant, grinçant et cette orpheline m’apparaissait très mystérieuse, je n’avais qu’une hâte , c’était de l’incarner pour mieux la connaître. Dans ce film, on ressent bien leurs deux univers, celui de Roland Topor et De Jacques Richard, et c’est ce qui m’a plu. Le film est rempli d’une vraie atmosphère, une vraie étrangeté qui m’a donné l’envie de travailler avec Jacques.

3. Vous avez comme partenaire Melvil Poupaud dans ce long métrage, comment s’est passée la collaboration artistique avec lui ?

Melvil, ça a été le premier acteur avec qui j’ai tourné, étant donné que le rôle de l’orpheline est mon tout premier rôle au cinéma. Mon premier jour de tournage était avec lui, la scène dans la baignoire. Autant vous dire que j’étais très intimidé. Mais il m’a tout de suite mise en confiance et on s’est tout de suite très bien entendu. C’est quelqu’un de très simple, très à l’écoute, et très intéressant en plus d’être un excellent acteur ! Il fallait voir les improvisations extraordinairement drôles qu’il faisait, avec Dominique Pinon ou encore Jean Claude Dreyfus. Avec Melvil, en plus d’une collaboration artistique, c’est une vraie amitié qui s’est crée, nous sommes aujourd’hui très proches et nous voyons souvent. Comme avec Jacques Richard, qui est son Oncle.

"L’Orpheline avec en plus un bras en moins" de Jacques Richard, en salle à partir du 11 janvier 2012