Olivier Santicchi, le Tintin des temps modernes
« Reporter de Guerre », un nom barbare et un drôle de métier, pour un homme aussi gentil que le journaliste Olivier Santicchi.
J’ai eu le bonheur de croiser la route de ce reporter d’exception, passionné et passionnant, grâce à des gens qui m’ont fait partager des bribes de son univers, durant quelques heures, comme Marie-Christine Poilpré ou encore Frédéric Debrieu, avec lesquels Olivier aimait partager sa passion pour l’histoire de l’aviation ou revoir des documents audiovisuels liés à l’évolution de l’aéronautique.
Tout de suite l’homme ma paru fort sympathique, d’abord en raison de sa faculté de s’adapter immédiatement à la personnalité de son interlocuteur, en le respectant, sans jamais hausser le ton ou lui couper la parole comme le font trop souvent ces prétendus journalistes de la nouvelle vague, n’écoutant qu’eux ou ce qu’on peut bien leur dire dans l’oreillette, lesquels font preuve d’une impolitesse notoire. Santicchi sort du lot et l’on voit bien là le grand professionnel.
On le retrouve d’un bout à l’autre de la Planète, notre journaliste baroudeur et aventurier, et il y a chez lui des parfums de voyageur curieux autant qu’infatigable qui ne sont pas sans nous rappeler ce héros imaginé par Hergé, dans ses bandes dessinées des aventures de « Tintin ».
De la Côte d’Ivoire à l’Afghanistan, en passant par la révolte Tunisienne ou le dernier voyage de « La Jeanne », Claire Chazal, Jean-Pierre Pernaut ou Jacques Legros n’arrêtent pas de prononcer son nom ou de dire qu’ils sont en direct, avec lui, pour lui demander son avis d’expert de terrain.
Il a l’art et la manière, Olivier, de nous raconter les nouvelles guerres de notre France qui n’est pourtant pas directement menacée, mais qui s’en va régler des comptes ou s’ingérer dans des affaires qui ne la regarde pas, et c’est micro en main qu’Olivier nous narre ce qui se passe, au moment même où il se fait braquer par un Ivoirien belliqueux et armé d’un fusil d’assaut, alors qu’il ne faisait que son métier d’informer.
On sent que cet homme est plein d’humanité et de sensibilité, car comment rester de marbre devant un alignement de cercueils dans la Cour d’Honneur des Invalides, mais c’est cela que nous apprécions et non pas des journalistes froids et sans émotions. Olivier Santicchi c’est un peu notre voix, notre porte-parole. Il sait nous dire ses rencontres, ses impressions et ses espoirs, en étant curieux et respectueux à la fois.
Olivier Santicchi n’est pas seulement un « Reporter de Guerre », il est tout simplement un « Grand Reporter » et un homme qu’on ne peut qu’apprécier pour ses hautes qualités humaines… Un authentique Journaliste !
http://videos.tf1.fr/jt-13h/l-emotion-au-vif-aux-invalides-6582405.html