Femmes du monde entier, révoltez-vous

Femmes du monde entier, révoltez-vous

A une époque où chacun revendique sa différence, je ne pige pas pourquoi il est encore des nanas pour prôner l’égalité sexuelle. Non, non et non. Tout d’abord parce que c’est physiquement impossible : il y en a un qui est dehors, l’autre qui est dedans ; ensuite parce que l’homme normal, c’est-à-dire pas gay, pas handicapé, pas croyant, pas enceinte, pas intermittent, pas agriculteur, pas femme, ne revendique rien, lui (La seule chose qu’il pourrait revendiquer, c’est son droit à la normalité et même des allocs pour ce don d’ailleurs.

C’est un des seuls qui ne coûte rien à la société et reste calme et discret ; à croire que finalement, l’un des premiers critères de la normalité est la revendication de quelque chose - Tiens ben pour marquer le coup on devrait faire des places de parking à l’honneur des gens normaux - Je vais arrêter sinon dans deux commentaires on me traitera de facho).

Voyons, égalité des sexes ? Soyons réalistes. L’homme a la force, la femme a l’intelligence, elle l’a suffisamment clamé ces derniers temps, ok, maintenant c’est reconnu. Mais la manière dont elle utilise le mieux son intelligence n’est-elle pas en faisant croire à l’homme qu’il lui est supérieur en tout, tout en continuant à agir dans l’ombre ? En revendiquant cette égalité, ne perd-elle pas sa crédibilité ? Tsss.

Ah ça. Si j’étais une femme (pour rappel je suis un être-tronc, donc asexué, au cerveau connecté à douze serveurs et cent trente-six disques durs), je ne laisserais pas les autres hurler leur frustration hystérique à mon nom. Ou alors je ne me plaindrais pas de ne pas pouvoir assumer tous les rôles de la Femme du 21ème Siècle, la mère, la femme, l’amante, la bosseuse, la sportive, la dépressive, etc. Si j’étais une femme, je crierais non à l’égalité, oui à la différence ; ou tout au moins oui à l’égalité partielle. Si j’étais une femme, j’adorerais, moi, jouer les êtres fragiles pour me faire porter les paquets achetés avec la carte de crédit de mon homme, me faire ouvrir la porte, être galamment saluée en rue plutôt qu’agressée par toutes sortes de réflexions. Si j’étais une femme, j’aimerais aussi assez bien avoir à bosser pour avoir une certaine indépendance, oui, pourquoi pas, mais alors pas pour un salaire moindre que celui d’un homme ; puis je lui laisserais quand même la peine du paiement des factures et du stress des fins de mois difficiles. Et j’adorerais me faire offrir des restos sans me demander lequel de moi ou de mon accompagnateur sortira le portefeuille (Surtout quand je sais qu’il gagne d’office plus que moi, c’est le comble).

Bref, si j’étais une femme, je militerais pour les avantages de l’égalité sans les inconvénients : la femme veut travailler ? Ok, mais alors qu’elle soit dispensée de pointage en cas de chômage, puisqu’il y a davantage de femmes que d’hommes dans cette situation. Et si vraiment il faut militer pour quelque chose, puisque la thérapie militante ne fonctionne pas au niveau cognitif, je m’attaquerais au niveau comportemental : je militerais pour le droit aux poils, le droit d’être bedonnante ou callipyge, le droit de me gratter le pubis en regardant Pretty Woman en DVD. Tant qu’à être une femme, autant assumer sa féminité, et ce jusqu’au bout, avec tout ce que ça implique : sa sensibilité, sa superficialité, son hystérie, son intelligence manipulatrice et sournoise, sa mesquinerie et… Je n’irais pas jusqu’à dire d’assumer son hypocrisie, ce serait paradoxal, mais tant qu’à faire (Franchement, je crois que la femme qui s’assume le mieux, finalement, c’est Anna-Nicole Smith). Tenez, si j’étais une femme, je revendiquerais une loi différente pour chaque femme, au moins tout le monde serait d’accord.

Enfin, ne nous leurrons pas, les femmes disent aujourd’hui vouloir des hommes sensibles et devinant leurs pensées schizoïdo-contradictoires, mais c’est surtout pour assumer une partie de leur propre rôle qu’elles ont perdu en réclamant l’égalité en tout. Une femme, au fond, ça rêve quand même d’un homme qui soit un Homme, ecce homo, courageux et protecteur, pas une lavette qui pleure tout le temps, puisque le rôle des larmes et de la fragilité, c’est la femme qui l’a gardé. C’est à la femme qu’il appartient encore de pleurer et de se faire réconforter par de grands bras. Puis faut pas tout leur demander non plus, ils ne sont pas télépathes, et à force, ils ne savent plus où donner de la tête, les pauvres.