72 heures en différents lieux de Bordeaux afin de célébrer une nouvelle fois le cycle de carte blanche qui a fait ses preuves dans le processus de création tout au long des dix ans d’existence des grandes Traversées. Puis l’amorce d’un second cycle qui placera la mire sous le signe de la mutation.
J’ai déjà à plusieurs reprises interviewé Eric Bernard le grand manitou des grandes Traversées et à chaque fois j’ai été sidérée par l’enthousiasme qu’il avait à toujours se renouveler et ouvrir tous les champs de la création chorégraphique à des actrices et acteurs planétaires du terrain dont le regard porté à l’aune de la créativité me faisait frémir de tous les plaisirs de la scène.

Surprenez-moi aurait pu tout aussi bien être le slogan de ces manifestations tant la question d’innover dans la création avec les arts a toujours été son leitmotiv. Dans cet esprit : « En conséquence, les grandes Traversées ont été amenées à rompre avec toute perspective médiatique, au sens où il ne s’agit plus de se contenter de profiter de l’audience déjà acquise par certains artistes, ni de s’attacher à la seule promotion de ceux-ci mais au contraire de permettre à ceux dont l’exigence artistique semble confirmée de conforter et d’évaluer leur travail en cours avec un contact avec le public  ». (in le dossier de presse)

Je garde en effet quelques images qui m’ont marquée à jamais. Ainsi Erna Omarsdottir dansant sur une plage de Royan au son d’une guitare électrique avant de se jeter à l’eau et disparaitre dans la mer !
En effet, les grandes Traversées ont aussi le charme de sortir des lieux habituels voués à la scène. Elles ont investi tant Bordeaux, que le Médoc ou Royan portant la justesse du blaze dont elles se sont affublées depuis 10 ans.

En plus de l’éclatement géographique, les grandes Traversées peuvent se revendiquer d’être « un Festival Organique et mutant  » où les arts chorégraphiques de la scène ont fait sauter tous les verrous entre les hiérarchisations et classifications artistiques. Basta les barrières entre les arts et vive les corps libres de tous leur propos.
Plusieurs points de l’édition 2011 de la Mémoire collective ouvriront des horizons riches et novateurs. Avec un axe voué aux perspectives artistiques inévitablement et majoritairement chorégraphiques. Avec Berlin Agora de cet anniversaire. Avec un nouvel espace géographique de Bordeaux  : le quartier des Bassins à Flots en tant que laboratoire de la modernité d’une ville en action. Avec enfin une édition anniversaire comme il se doit festive et créative.

Les grandes Traversées ne se moquent jamais de leur public et les invite à joindre leur étonnement. « Le bouillonnement et la « tourmente » dans lesquels les grandes Traversées plongent le public, stimulent un désir de découverte important, développent l’appétence à la nouveauté, l’effort et l’endurance à des matières artistiques qui ne sont pas toujours immédiates  ». (in le dossier de presse)

Ne boudez pas votre plaisir et allez de surprises en surprises, bousculez toutes les idées reçues que vous avez encore en écho avec les nouvelles expressions chorégraphiques, vous m’en direz des nouvelles et que la fête commence ! Pour sûr !

* Et comme toujours, les grandes Traversées jouent des titres et des sens et même de l’orthographe, un comble ! (rires)

Les grandes Traversées fêtent leurs 10ème anniversaire du jeudi 22 septembre au samedi 24 septembre à Bordeaux.
Renseignements : 05 56 96 07 25 et festival@lesgrandestraversees.com