Catherine Millet trouve qu’être violée c’est moins pire que de perdre un oeil ou une jambe.

Catherine Millet trouve qu'être violée c'est moins pire que de perdre un oeil ou une jambe.

Catherine Millet, Dix ans après son livre polémique à succès "la Vie sexuelle de Catherine M." donne un grand entretien à Rue 89. Certains de ses propos sont édifiants, dangereux et donnent envie de vomir.
"Je pense que s’il m’était arrivé de me voir imposer un acte sexuel - et après tout, ça m’est peut-être arrivé, et j’ai oublié -, j’aurais laissé faire en attendant que ça se passe, et je m’en serais tirée en me disant que c’était moins grave que de perdre un œil ou une jambe".

Comment une femme, intellectuelle, responsable peut avoir des propos aussi légers sur le sujet ô combien grave du viol des femmes. Ca nous rappelle la phrase de Jack Lang "Il n’y a pas mort d’homme" à propos de l’affaire DSK ou au "troussage Domestique" commenté par JFK sur la même affaire ?

Faut-il être traité de coincé ou de puritain si on trouve ces propos immondes et indignes d’une femme publique qui se doit, par responsabilité, de ne pas "légitimer" ou "excuser" ou "minimiser", même de manière indirecte le Viol ?
Le débat est ouvert.

Lire l’entretien de Catherine Millet à Rue 89


Rappel de la loi :

En France, le viol est un crime depuis 1810 (article 331 du Code Pénal de 1810), bien que la répression ait autrefois été incertaine. Depuis 1980 il est passible de quinze ans de réclusion criminelle, d’un suivi socio-judiciaire (loi Guigou de 1998) et d’une surveillance de sûreté, pouvant être accompagnée d’une injonction de soins (loi Guigou) qui peut inclure la castration chimique (voir débats autour du projet de loi tendant à amoindrir le risque de récidive criminelle). La loi française apporte une définition précise du viol. L’article L.222-23 du Code pénal dispose que : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol ».

Depuis 1992, la qualité de conjoint est retenue comme circonstance aggravante en cas de violences conjugales, et la jurisprudence reconnaît le viol conjugal.

Selon l’article article L.222-24 du Code pénal, le viol est puni de vingt ans de réclusion criminelle.