Je n’ai pas lu ce livre, j’ai pris soin de lire les conclusions de Monsieur Bunéo, agrégé en conférence à l’IEP de Paris, depuis les sites de la RTLinfo,beet leNouvel Obs’. Ils ont posé les principales idées de ces 192 pages de cette analyse psychologico-socialo-politico-historique du monsieur de Paris qui n’a jamais vu une forêt et a perdu le chemin qui mène au village de nos gentils lutins bleus.

Antoine Bunéo se permet d’écrire une analyse dont on pourrait résumer et analyser à notre tour en un mot : crétine. Le maître de Conférence, nous fait croire qu’il a lu l’intégralité de l’œuvre créée par Peyo, avec l’écriture de Yvan Delporte (une légende du journal Spirou et au-delà ), et de son fils Thierry Culliford (actuel scénariste encore ce jour). Bunéo aborde ainsi quelques points de la vie des gentils schtroumpfs.

Une image refoulée par l’auteur, l’esprit d’une époque nazie.

Peyo a connu l’occupation allemande étant jeune, et n’en fait aucune nostalgie... Mais voilà, par le truchement d’une connaissance inconnue, sans avoir rencontré un seul membre de la famille de Peyo, ou alors en zappant à la télévision, voir le petit-fils dans Secret Pourry 4.

C’est une série pour la jeunesse publiée dans le journal de Spirou. La première apparition des schtroumpfs est dans un épisode de Johan et Pirlouit, la BD se situe au moyen-âge et il est question de magie. Il n’y a aucun indice indiquant une quelconque nostalgie de l’occupation nazi ! Avez vous vu des bottes qui claquent bien aux pieds des schtroumpfs monsieur Buéno ?! .

Les schtroumpfs ont été créés en octobre 1958, ce qui ne reflète en rien une nostalgie « nazie » ! La publication jeunesse en Belgique est plus libre qu’en France où après guerre a été créée la « commission de surveillance et de protection de la lecture pour la jeunesse » qui posait sur l’entête de ses lettres le cachet du ministère de la justice pour effrayer les éditeurs.

La pureté du bleu contre le schtroumpf noir, la schtroumpfette est aryenne :

D’abord il faut savoir que la schtroumpfette est une création de Gargamel ! Bon, elle n’était pas très jolie en brune cheveux courts, et pour qu’elle soit acceptée par le village, le Grand Schtroumpf lui pratique un relookage magique, elle devient blonde et sexy. Dans l’atelier trainait quelques numéros de « Playboy ». La schtroumpfette est blonde et sexy, peut-être inspiré d’une playmate du magazine. Une blonde pulpeuse et sexy, ça marche dans la bande dessinée, et depuis fort longtemps !
Peyo avait donné l’idée à Walthéry pour la couverture au fond rouge de « Natacha Hôtesse de l’air » via une couverture de Playboy !
Pour le Schtroumpf noir, c’est une maladie, comme la « peste », ou la grippe, la myxomatose vu que le bleu une fois mordu a les yeux rouges. Que voulez vous, quand on ne regarde pas bien une image, quand on a rien lu du tout...

Une autarcie, un chef omnipotent, archétype du stalinisme et nazisme.

S’il y a autarcie chez les schtroumpfs, que dire du petit village d’irréductibles gaulois combattant l’ennemie romain, assommant des sangliers car le poisson est toujours périmé. Que dire du Fort Brown dans les Tuniques Bleues : ils sont tout à disposition, jusqu’au blanchisseur ! Les schtroumpfs, se situent au moyen-âge, ils font du troc avec les gentils paysans et les animaux de la forêt. Le Grand Schtroumpf est juste le plus sage, le plus âgé, un peu comme le papa, le maître d’école, il surveille une grande cours de récréation, les schtroumpfs sont des enfants, et font des bêtises sans arrêt, et quand il le faut, il savent grandir et prendre du courage. Quel rapport avec le nazisme ?!

Gargamel caricature de l’antisémitisme et son chat azraël

Gargamel est le plus grand chasseur de schtroumpfs ! Il veut trouver le village, les attraper et faire ses petites expériences, découvrir leurs secrets. Mais heureusement, un bon coup sur la tête, et le vilain sorcier se perd dans la forêt , comme Bunéo s’est perdu dans son analyse de 192 pages. Non, Gargamel n’a pas la moustache de Hitler et ne possède pas « Mein Kampf » dans sa bibliothèque.

Antoine Bunéo, agrégé en schtroumpfologie, je vous retire votre diplôme, votre écrit est celui d’un schtroumpf mordu par un schtroumpf noir, vous hurlez votre GNAP sur 192 pages. Et après les petits bleus, à qui allez vous vous en prendre dans vos analyses du 9ième art , nous plonger dans des analyses aussi perturbées sur l’envahisseur nazi dans la lecture jeunesse ?! Considérer que Calvin et Hobbes est un duo nazi : le petit garçon de 6 ans veut commander des armes de destructions massives pour noël ? Qu’il est antisémite parce qu’il construit des bonhommes de neige en pleine souffrance digne Halloween ? Titeuf serait un aryen qui met à ses baskets toute la cours de récréation, et Nadia serait Eva Braun ?! Cessez vos enfantillages, rangez votre clavier d’ordinateur, et sortez en rang.
Cessez d’embêter les dessinateurs et leurs œuvres monsieur Bunéo. Vous n’avez rien lu de Peyo sur 50 ans d’histoire de schtroumpfs, et vous n’y connaissez absolument rien ! Arrêtez tout, c’est un conseil très recommandé par mes soins et une immense foule de bédéphiles.

Image : couverture « Les schtroumpfs et l’arbre d’or » / Peyo / Le lombard

Le livre à éviter, à ne pas lire, même pas à feuilleter, même pas à acheter :
"Le Petit Livre bleu" - Antoine Buéno - Editions Hors Collection - 192 p. - 12,90 euros - mise en vente le 1er juin -