Le jeune Blueberry se moque de la Rédemption !

Le jeune Blueberry se moque de la Rédemption !

Retour sur la jeunesse de Blueberry, dans son époque très libre, rebelle , facile de la gâchette, et fonce dedans sans hésiter dans ses missions pour défendre l’Amérique du Nord, en pleine guerre de sécession. Entre mensonge, pouvoir politique et militaire, religion meurtrière et cupide, Blueberry va faire le ménage ! C’est la rédemption du jeune lieutenant Blueberry !

Blueberry, une jeunesse remplie de fougue, de désobéissance à l’ordre des plus haut, et pourtant le meilleur officier nordiste pour remporter des batailles, mais aussi pour remplir des missions en solo, ici pour le compte d’un général en quête de pouvoir personnel, accordant peu d’importance à la libération de sa nièce. Elle prise au piège d’un étrange pasteur, qui fait parler la foie avec des versets de peur et de balles de révolver, en brandissant la croix meurtrière ! Cupide et avide, le prêcheur impose la loi d’une bible, ou il feraient bon d’y d’en suivre les règles et les sermons, à moins d’être mis à génuflexion pour recevoir la balle en pleine tête.
Blueberry va chercher un moyen de la faire évader. Dans la forêt qu’il trouvera l’aide une belle femme à la chevelure rousse, rejetée du village, considérée comme une sorcière, accompagnée d’un hibou très proche de ses pensées et prédictions.

Au diable la rédemption, le jeune Blueberry préfère l’enfer de la ligne de front, au combat avec ses soldats, mais rien n’est sur d’y retourner, car son insolence pourrait encore l’en éloigner pour une nouvelle mission !

Religion du colt, du tir dans le dos, poursuite à cheval, du lynchage torche à la main, un soupçon d’amour , une révélation, c’est la mission du jeune officier nordiste.

Cortegianni (dont je ne peux que recommander son extraordinaire blog) d’une main de passionné d’aventure, prêche la parole du pistolet à six coups, un éclat de rébellion, le scénario de ce western épique est rapide, simple, efficace, les dialogues sont toujours aussi tonitruants , où le pouvoir est au centre de cette aventure, entre le religieux et la politique militaire, ces deux idéologies seront loin de duper le lieutenant Blueberry. Scénario simple et efficace, avec les ingrédients d’un bon western classique.

Michel Blanc Dumont est un grand du western, déjà avec sa série « Cartland ». Il porte cette fierté de dessiner depuis quelques albums, le célèbre Lieutenant, avec son trait clair, des hachures pour marquer des ombres, apporter un petit relief aux personnages comme aux décors, le tout en le mêlant au style de Giraud. Et sa compagne Claudine Blanc-Dumont l’accompagne avec ses couleurs.

Blueberry, à travers sa jeunesse ou comme marshall, garde son côté rebelle, et sait sortir son révolver pour réussir ses missions. Sa jeunesse marque le côté insolent du personnage face aux gradés, comme face au sauvetage, et n’hésite pas à prendre des risques, évite les balles, les coups, et garde un charme auprès de la belle dame. C’est un classique de la bande dessinée, impossible de le retirer sa selle, il est toujours à la charge. Le duo Cortergianni et Blanc-Dumont, c’est la poudre et le feu pour donner l’explosion essentielle à ce western de légende, au légendaire Blueberry !