La Singette : Quel est le parcours de Corinne libraire venue s’installer à Soulac ?

Corinne : Je suis arrivée à Soulac à 18 ans. J’ai trouvé cet emploi saisonnier à la bouquinerie. C’est parti de là et ça s’est développé ensuite par l’achat du présent bâtiment devenu une véritable librairie.

La Singette : Alors justement, quelle est l’histoire de ce local avant qu’il ne se transforme en librairie ?

Corinne : Il y a une dizaine d’années, c’était un restaurent. J’ai créé la librairie dans ce bâtiment il y à peine quatre mois.

La Singette : Quel est le paysage des librairies de la Pointe du Médoc et comment vous situez-vous justement ?

Corinne : Pour moi c’est bien simple, il n’y avait aucune librairie digne de ce nom. Il y avait bien des maisons de la presse, des papeteries mais pas de librairie.

La Singette : Avez-vous des spécialités et des spécificités dans les ouvrages que vous présentez et quel est le fond de la librairie ?

Corinne : Non, j’ai fait une librairie généraliste et comme je lis beaucoup de littérature, j’ai axé mon fonds sur la littérature jeunesse autant que pour adultes. On y trouve surtout du neuf et un peu d’occasion.

La Singette : Quel est le public qui vous rend visite en fonction des saisons, tout en sachant que vous n’êtes ouverte que depuis quatre mois ?

Corinne : Ce sont avant tout des locaux, les gens qui viennent régulièrement, surtout des retraités.

La Singette : Et les touristes ?

Corinne : Très peu puisque je suis un peu excentrée de la rue principale qui mène à la mer.

La Singette : Comment qualifieriez-vous la rentrée littéraire avec plus de 700 romans proposés ?

Corinne : Je pense que tout le monde a le droit d’écrire. Je pense que c’est une explication pour indiquer pourquoi il y a autant de romans qui paraissent. Il faut arrêter de critiquer qu’il y en ait autant. Bon après c’est toujours les mêmes qui sortent, les cinquante valeurs sures de la littérature pour les éditeurs. Il y a très peu d’autres qui émergent en fait.

La Singette : Quel sont vos choix et vos préférences lors de cette rentrée littéraire quand aux ouvrages qui suscitent votre préférence et ceux que vous n’appréciez pas ?

Corinne : Etant donné la somme de travail que j’ai actuellement, j’ai très peu lu. J’ai beaucoup aimé celui de Laurent Gaudé. Je découvre le dernier de Houellebecq qui est superbe d’autant plus que je n’avais encore jamais lu ces ouvrages précédents. Par contre j’ai encore lu Amélie Notbom mais sans conviction aucune. Autant j’ai aimé certains romans d’elle il y a quelques années, autant son dernier ! J’ai essayé de comprendre mais je n’y arrive pas.

La Singette : Beaucoup moins hermétique, existe-t-il à proprement parlé une littérature du terroir médocain et si oui quelles en sont les figures de proue ?

Corinne : Je ne pense pas qu’il y ait une littérature du terroir, par contre je pense qu’il y a beaucoup d’auteurs qui vivent dans le Médoc. Inconnus ou connus sans qu’on le sache.

La Singette : En attendant que les loups sauvages des pages du Médoc se livrent à vous, quels sont les événements de votre librairie ?

Corinne : Jusqu’à présent j’ai eu quelques dédicaces d’auteurs plus ou moins régionaux avec Holder, Méric… J’aimerai l’accentuer sur le secteur jeunesse.

La Singette : S’il y a un point que vous voudriez voir aborder en guise de mot provisoire de la fin ?

Corinne : Je vois ma librairie comme un lieu de vie, de rencontre, un lien social aussi,

La Singette : Merci Corinne pour votre accueil chaleureux. Je vous dis à très bientôt et je tiendrai au courant les lectrices et lecteurs du Mague des prochains évènements autour de votre librairie.

La librairie de Corinne, rue André Leroux à Soulac sur Mer ouverte toute l’année, tous les jours sauf le jeudi et le dimanche après-midi (depuis la place de l’église, prendre la rue principale en direction de la mer, puis à la seconde pharmacie prendre à gauche, à environ 30 mètres se situe la librairie qui vous ouvrira les bras).