Scandale dans le Var : plages empoisonnées et quarantaine oubliée !

Scandale dans le Var : plages empoisonnées et quarantaine oubliée !

"La Rédaction du Journal Le Mague a choisi de publier, en toute connaissance de cause et responsabilité(s), cet article, forcément polémique, sur la situation des plages dans le Var. Il n’a pas été rédigé par un journaliste mais par un citoyen avec toute sa subjectivité, ses inquiétudes et ses questionnements, il relève avant tout de l’opinion.
Il a, au moins, le mérite d’ouvrir un débat entre les différents partis impliqués. Il n’a aucun volonté de nuire mais plutôt d’avertir ou protéger, d’alerter pour espérer obtenir des réponses concrètes. Nous vous engageons également à lire les commentaires sous cet article qu’ils aillent dans le sens ou non de ces propos. Ils vous permettront certainement de vous forger votre propre opinion. Rumeurs ou réalité vous serez alors seuls juges. Bonne lecture "

Notre envoyée spéciale rentrée hier d’une tournée sur le littoral varois rend compte de ce qu’elle a vu, et cela donne le tournis. Pourquoi une telle omerta ? Qu’en est-il du principe de précaution ? Où sont passés les services de la Préfecture ? Que fait-on de la santé des gens ?

Le début de cette terrible histoire remonte au 15 juin 2010. Souvenez-vous. Des inondations sans précédent dévastent l’Est du département du Var. D’une ligne descendant de Draguignan à Fréjus, englobant La Motte, Les Arcs, Le Muy, Roquebrune-sur-Argens puis Puget-sur-Argens et tout un ensemble de petits villages alentours, ce fut l’enfer. Des trombes d’eau tombées du ciel se transformèrent en torrent de boue. Les petits cours d’eau en fleuve en furie. Une région fut dévastée en quelques heures. On dénombra quelques morts, puis quelques dizaines et on parla de disparus. Après quelques jours d’intérêt général, les principaux médias regardèrent ailleurs. On sait désormais pourquoi.

Parce que la saison estivale approchait. Et que l’argent passait avant tout. Avant la santé publique.
Une source médicale de la Préfecture du Var affirme, sans ciller, que le chiffre exact de morts est de 234. Ce qui aurait imposé aussitôt une mise en quarantaine de la région (obligatoire au-delà de cent morts). Un message impossible à envoyer à quelques jours des départs en vacances.
Car à cela est venu s’ajouter les milliers d’animaux qui sont allés pour la plupart terminer leur vie sur les bords de mer. Quand ils ne furent pas ensevelis sous des tonnes de boue. J’ai croisé deux montons qu’une golfeuse de St Raphaël appelle des animaux préhistoriques tellement ils sont effrayants. Deux montons énormes, en effet, car encore englués dans la boue qui a séché. Deux moutons qui errent sur le parcours du golf de Valescure. Et que leur propriétaire (à la tête d’un cheptel de 600 têtes) qui n’a désormais plus qu’eux deux, ne parvient pas à récupérer tellement les bêtes sont en état de choc. Personne ne peut les approcher.
Et que dire du mouton qui est allé s’échouer il y a peu sur une plage privée d’une résidence située à la pointe du Dramont ? Que les pompiers ont laissé trois jours et trois nuits avant de venir le chercher après que cela leur fut signalé ? Et du cheval puant sur les plages de St Aygulf ?

Oui, tous ces morts - humains et animaux - ont la plupart fini dans la mer. Toutes ces caravanes au bord de l’Argens. Tous ces Roms oubliés mais bien morts. Toutes ces maisons entièrement détruites. Toutes ces machines. Toutes ces cuves et autres produits hautement toxiques. Tout cela, oui, où est-il allé ? Tout simplement dans la mer. Comme nous le montra les très belles images de la course de voile St Tropez/San Remo qui eut lieu quelques jours après le drame. La mer était marron de St Tropez jusqu’à Mandelieu-La Napoule...
Drapeau rouge donc sur les plages. Mais pas longtemps. Les syndicats des commerçants ont commencé à faire du bruit. Et la Préfecture s’est allongée. Comme par magie, le 30 juin drapeau rouge, le 1er juillet drapeau vert. Il ne faut pas affoler le vacancier qui vient dépenser sur les côtes varoises...
Déjà que l’on compte 5000 annulations dans les campings de Fréjus et 25000 touristes en moins sur les deux communes Fréjus-St Raphaël...

Sauf que... Sauf que l’hôpital intercommunal de Fréjus-St Raphaël n’a jamais vu ça ! Les files d’attente aux urgences sont hallucinantes. Il faut le voir pour le croire. Et en majorité ce sont des enfants. Mille pour cent d’augmentation des cas de staphylocoques dorés, hépatite en rafale, gale, infection stomacale après avoir "bu la tasse", boutons et cloques sur tout le corps, etc.
Mais rien ne sort. L’omerta est totale ! Sauf quelques médecins hospitaliers qui m’ont dit "pas de baignade entre St Raphaël et Ste Maxime !"
Vous entrez dans n’importe quel magasin de St Raphaël, boulangeries, librairies, allées du marché, tout le monde ne parle que ce cela. Mais tout les gens du coin, attention ! Pas un raphaëlois ne se baigne. Tous restent confinés dans leurs piscines ou vont au stade nautique municipal. Mais personne ne parle, ou pas vraiment. Le maître d’hôtel de l’Hôtel du Golf de Valescure m’a assuré déconseiller fortement à ses clients de se baigner en mer. Et commande son poisson frais... à Marseille. Au club de tennis tout le monde m’a dit de ne surtout pas aller me baigner en mer, pas avant Cannes !. Dans le club house, tout le monde ne parlait que de cela pendant les pauses entre les matches du tournoi local.

Que l’Administration, une fois encore, ne fasse pas son travail, cela n’a malheureusement plus rien d’étonnant. Que l’on laisse des gens s’empoisonner pour sauver une économie locale, cela ne surprend plus. Mais qu’aucun média n’en parle est plus préoccupant. Cela veut dire que désormais tout est sous contrôle. Même Libé, même Médiapart sont passés à côté. Volontairement ? Il y a un correspondant de Libé dans le Sud-est ! Pourquoi n’est-il pas allé faire une petite enquête ?
Dans tous les cas, LeMague vous aura informé en toute objectivité. En toute liberté. Citoyens, NE VOUS BAIGNEZ PAS SUR LES PLAGES VAROISES, entre St Tropez et St Raphaël !
Cette dernière est la commune limitrophe avec les Alpes-Maritimes. Je ne suis pas allé du côté de Théoule et Mandelieu, mais les courants portent vers l’Est. Il semble donc que les conseils "pas avant Cannes" doivent être entendus.