L’ISLAM, PESTE DES DUPONT-LAJOIE

L'ISLAM, PESTE DES DUPONT-LAJOIE

Les musulmans sont en train de devenir la nouvelle peste à combattre dans la société française.

Un racisme anti Islam se répand dans toutes les directions : depuis la rue infestée de Dupont trouillards et haineux jusque dans les récents textes de lois dictés par une Marianne solennelle et impartiale engoncée dans sa toge aux plis républicains décidément rigides, en passant par les supposés indifférents, les traditionnels sans-avis malheureusement contaminés par l’air du temps, eux aussi...

L’inconscient collectif est au rejet des musulmans.

Dans cette atmosphère survoltée, trouble, malsaine où la moindre allusion à l’érection d’une mosquée ou évocation de l’ombre d’un voile suscite des débats télévisés passionnés, de virulentes polémiques d’envergure nationale, des réflexions sur des projets de lois liberticides (pour ne pas dire franchement racistes à l’égard de la communauté musulmane), comment ne pas faire de rapprochement avec les puanteurs de l’Allemagne de 1933 ?

Comme au temps de la stigmatisation des Juifs, le poison est insidieux : ça commence de façon "inoffensive" par des débats publics, des émissions de télévision, des articles de journaux, des prises de position politiques...

Où cela finira-t-il ?

Le culte musulman, pourtant deuxième religion en France par le nombre des adeptes, depuis toujours bien établi sur notre sol et, au même titre que le culte catholique, quasi "étatisé" dans les esprits pourrait-on dire, devient peu à peu la religion ennemie aux yeux du français moyen influencé par les "idées en vogue".

Si bien qu’être musulman actuellement en France, sortir en djellaba pour les hommes, voilées pour les femmes, c’est déjà faire acte de courage, de rébellion. Vouloir marquer son appartenance à l’Islam sur les lieux publics est en passe d’être considéré comme un acte anti-républicain dans l’opinion publique !

C’est grave. Cela signifie que porter le voile, la djellaba devient, me semble-t-il, plus un geste politique qu’un acte de foi religieuse. A force de dénoncer les signes distinctifs de l’Islam, la république française les a transformé en bombes emblématiques. Après la guerre aux symboles, la guerre aux hommes ? Les conflits physiques commencent toujours par la discorde des esprits.

Cette république dévoyée qui sous des dehors louables et proprets se targue de vouloir défendre de prétendus principes de neutralité, d’égalité, de tolérance et qui en réalité pue l’islamophobie me dégoûte !

C’est bien connu, qui veut se débarrasser de son chien l’accuse d’avoir la rage.

La vérité est qu’avec ses valeurs trop élevées pour les normes de notre pays, le musulman dérange. Pire : il ne ressemble tout simplement pas au bon français blanc. Par sa différence ethnique (cela n’est bien sûr pas systématique mais dans leur grande majorité les musulmans de France sont des Arabes et des Magrébins), par son dégoût de la chair porcine, par sa fidélité aux préceptes de sa religion, le musulman est l’ennemi désigné de notre culture paillarde, défroquée, alcoolique.

Attention, je ne condamne par notre belle culture française ici ! Je suis français à cent pour cent moi aussi. J’aime mon pays, j’aime boire, railler les curés, défier le Ciel, trousser les jupons et banqueter (à la différence que, comme les musulmans, je ne consomme pas de porc), sauf que, sans pour autant adopter les moeurs admirables des musulmans (je tiens à garder ma culture), je m’élève contre cette intolérance consistant à condamner la vertu des musulmans tout en faisant la promotion de nos propres vices !

Je trouve très salutaire la présence dans notre société des musulmans : ils contrebalancent nos excès.

Nous mangeons du porc, eux non. Nous nous enivrons de bon vin, eux pas. Ils vont de plus en plus à la mosquée, nous de moins en moins à l’église. Où est le problème ? Leurs femmes portent pudiquement le voile, les nôtres se font honteusement avorter. Que leur reprochent-ont ? N’ont-ils pas le droit de choisir une vie décente, vertueuse, saine ?

Mon respect pour la religion musulmane ne signifie nullement que j’excuse les excès des mauvais fidèles fous fanatiques prêts à tuer pour défendre leur cause... Ce n’est pas parce que je dénonce les vices des catholiques et de leur république hypocrite qui alcoolise son peuple, abruti ses jeunes, "cochonise" ses citoyens, fait avorter ses femmes, que je ne dénonce pas ceux des mauvais musulmans. Je n’ai jamais fait la promotion des criminels, terroristes et tyrans dans ma défense de la culture musulmane, contrairement à ce que prétendent mes détracteurs.

Je condamne avec la même ardeur l’intolérance et la bêtise descatholiques à l’égard des musulmans en général que la folie meurtrière des musulmans fanatiques, haineux envers l’Occident.

Non les musulmans ne sont pas un danger pour la France, non l’Islam n’est pas une religion de gens à la mentalité archaïque, non les mosquées ne sont pas des repaires de terroristes prêts à en découdre avec la société française !

Ces grotesques idées reçues sur les musulmans sont indignes d’un pays comme le nôtre avec ses traditions d’ouverture, de Lumières, d’humanisme.

La vérité, c’est que sous l’effet de je ne sais quel venin (les médias, la télévision, l’effondrement du niveau scolaire, l’alcool peut-être) notre république est purement et simplement devenue raciste.