Dany le caméléon et autres écolos tartuffes de l’écologie !

Dany le caméléon et autres écolos tartuffes de l'écologie !

Vous connaissez le caméléon, pas le shooté de grabuge en veine, mais l’animal génial qui change de couleur en fonction de son tempérament lumineux. Il est chez les humanos un type qui conjugue ces facultés à la limite du burlesque. Un certain Dany se pique à la politique et se rêve de devenir le président de l’Europe. Il est passé par tout le panel coloré du landerneau politicard avec application et sans modération et sait s’entourer de dévots qui portent la bonne parole au troupeau. Quarante ans que ça dure ! Depuis que, trublion très politisé, à Nanterre il avait revendiqué la visite du dortoir des filles après 22 heures. A partir de cette date fatidique, il a conjugué son parcours à la doublure de sa veste passe-partout et est tombé amoureux du système !

« Il faut avouer que le grand parleur a fait preuve d’une souplesse particulière : en quarante ans il a parcouru presque tout l’arc-en-ciel politique français. Anarchiste, puis social-libéral, il devient écologiste, flirtant avec l’orange du Modem, va t-en-guerre kaki ; Dany n’est pas à un remaniement près. Mais derrière ses opportunismes, c’est toujours le visage de Dany le Jaune : fidèle à son ego, jamais à une idée. A ce rythme-là, bientôt Dany le Bleu au gouvernement ! » (Florence Leray et Paul Aries in La Décroissance numéro de mars 2010, pages 8 et 9)

Florilège d’une espèce menacée sur l’échiquier de la politique réaliste et son retour de manivelle à 45 degrés, Dany est le grand peintre impressionniste du 21 ème siècle. De sa touche cool et amateur de foot, il se lâche un peu dans ses bouquins. Dans Une envie de politique paru en 1998 il avoue qu’il se voue corps et âme au capitalisme : « Je suis pour le capitalisme et l’économie de marché ». Je vous rassure, l’homme sait se reprendre. En cas d’élection il ratiocine son ciné et empoche l’étendard de sa langue de bois vermoulue, depuis le temps qu’il la retourne dans son gosier pour gaver le mou des gogos. Anticapitalo en 68 / capitalo en 2008 ! « Elections pièges à cons » en 68 / député européen cumulard en 2009 !

Alors vous pensez bien, la décroissance, le gros mot lancé comme un cacaboudin dans une cour de récréation d’école maternelle, Dany hoche l’encensoir et sermonne ses bons paroissiens du haut de sa chair : « La décroissance c’est un gros mot. Les gens, ils vivent la décroissance aujourd’hui. (…) Je n’ai pas envie d’en parler… Moi, je dis, ce débat-là personne ne le comprend. Donc, il est terminé pour moi » A propos des « cinglés », ces objecteurs de croissance dans l’émission Global Mag sur Arte le 6 juin 2009.

VRP du politiquement correct et ses accords abjects, il est le chantre des maux des mots. « Dany fait fonctionner quelques concepts comme des mots-valises, au risque mineur d’amalgames et majeur d’escroquerie intellectuelle : la Démocratie, les Droits de l’homme, l’Europe, le Goulag, « les Américains Qui Nous Ont Délivrés »… Il use et abuse de ces notions paresseuses. Il est le champion d’une pensée minuscule écrite avec des majuscules. Cela frise chez lui le fondamentalisme avec son caractère d’eurobéat et d’intégriste du marché : qui pourrait être contre la paix en refusant l’Europe ? Qui pourrait oser critiquer la société de consommation que Dany définit comme le fondement même de la démocratie ? ». (Florence Leray et Paul Aries in La Décroissance numéro de mars 2010, page 3)

Une fine équipe entoure le gourou d’Europe Ecologie. Elle semble digne du personnage phare et de son éclairage versatile. De nos jours, tout le monde il est très beau et très gentil quand il devient écolo au saut du lit. Philippe Meirieu, ex directeur de l’IUFM de Lyon, a sévi très longtemps en tant que chantre de l’idéologie bien-pensante ricaine pour « massifier » la culture dans un meilleur des mondes où les nouvelles technologies remplaceraient les profs. La retraite et la casse de l’école aidant, il se voit propulsé tête de liste d’Europe Ecologie en Rhones-Alpes. « Soyons clairs : l’école de Philippe Meirieu déscolarise. Ce que l’on nomme aujourd’hui les dysfonctionnements de l’école sont le produit de cette idéologie pédagogique. Le pédagogisme est bien l’allié du libéralisme et du productivisme. Cette école n’est pas la nôtre. Ce candidat aux régionales non plus ». (Paul Aries in « Meirieu contre l’école », La Décroissance, décembre 2009, page 9)

Il y a aussi le rugissant Robert Lion, haut fonctionnaire promoteur du quartier écolo de la Défonce, Oh ! Mon clavier a fourché, je voulais parler du village à taille humaine de la Défense, boutique de l’antichambre des dealers bios ! Il y a aussi Yves Paccalet, auteur à succès optimiste joyeux drille qui propose avec le sourire caustique « L’humanité disparaîtra, bon débarras ». Tout un programme. J’en passe des meilleurs au féminin tant au masculin, les émasculé(e)s, les aculé(e)s de la politique selon un casting bien rodé par Dany, le gentil organisateur.

Même McDonald, depuis le passage de José, s’est mis au vert, c’est pour vous dire quelle époque formidable on vit ! Je passe sur Nicolas Hulot et sa bande médiatique qui n’a aucun lien de parenté humoristique avec un autre monsieur interprété par le grand Jacques Tati ! www.pacte-contre-hulot.org, allez y, histoire de voir que déjà mille signatures fleurissent pour sauver la planète des écotartuffes !

Pour démarquer le Dany qui se cache derrière son masque depuis quarante balais, lisez donc : Cohn-Bendit, l’imposture, de Florence Leray et Paul Aries éditions Milo / 2010 / 256 pages / 17 euros

Et puis, La Décroissance Le journal de la joie de vivre, dont je me suis librement inspiré pour mon article avec son excellent numéro de mars 2010, qui consacre un dossier à Dany. Il me rappelle à certains moments par le ton, la qualité des analyses, le format, les illustrations de La gueule ouverte, que le Bartos lisait dans son terrier lorsqu’il était encore très jeunot, le cave !