Eviction déguisée de Laurence Dale à l’Opéra Théâtre de Metz

Eviction déguisée de Laurence Dale à l'Opéra Théâtre de Metz

Coup de Théâtre : le charismatique directeur anglais de l’Opéra-Théâtre de Metz, Laurence Dale, a démissionné en pleine conférence de presse de présentation de la prochaine saison culturelle. Patrick Thil, l’adjoint à la culture, bien connu de nos services pour ses ignobles forfaits, avait fait changer l’opéra d’ouverture de la saison 2004/2005 sans son accord. Une trahison inacceptable pour cette référence mondiale en matière de lyrique qui n’a pas hésité à quitter le panier de crabes culturel messin..

Rapportons ici les propos de Véronique Roederer-Theis qui résument très justement la situation. « Triste spectacle qu’offre la ville de Metz avec ses crises à répétition impliquant les acteurs culturels ! Depuis trente ans au théâtre, mais aussi à l’orchestre, avec le départ du Maître Krivine claquant la porte après deux ans de direction, et plus récemment l’éjection scandaleuse du chef Jacques Lacombe lequel, soit dit en passant, a dirigé Werther au « MET » de New York cet hiver !

Il est manifeste que la municipalité de Metz, en place depuis 35 ans, ne supporte pas la qualité chez les dirigeants artistiques et impose toujours à ceux-ci une administration qui, loin de se limiter à son rôle, quoique fort important, se croit autorisée à faire des choix artistiques sans aucune compétence et surtout sans concertation avec le « responsable artistique ».
Ce jeu de chaises musicales commence à bien faire, car il coûte très cher à la réputation et aux finances de la Ville. »

Mais qui est donc Laurence Dale ?

Ténor formé auprès de Ernst Haefliger, Sir Peter Pears, Seth Riggs, de la Signora Vidali et de David Pollard, Laurence Dale a débuté à 22 ans à l’Opéra de Covent Garden. Sa carrière internationale l’a mené sur les plus grandes scènes lyriques d’Europe, dans un répertoire allant du baroque au classique vers le contemporain. Grands interprètes d’Orfeo de Monteverdi et de The Fairy Queen de Purcell, il figure parmi les ténors mozartiens les plus recherchés. Avant sa nomination comme Directeur artistique de l’Opéra de Metz, il fut directeur artistique des « Escales Musicales » en 2001, ainsi que directeur de l’Opéra Studio du Deutsches Oper am Rhein à Düsseldorf. Bref une référence absolue dans son métier doublée d’une personnalité attachante, volubile, originale et sensible.

Pour très bien connaître personnellement Laurence Dale et son travail, pour l’avoir côtoyé pendant toute une saison, je peux dire ici que ce dernier a été victime d’une odieuse machination. On a utilisé son nom, son carnet d’adresse et son réseau artistique pour faire mousser la politique culturelle locale puis on a tout fait pour l’évincer en l’accusant de tous les maux, en lui mettant une pression insupportable. Ah j’oubliais, Laurence Dale est gay et cela c’était insupportable pour tout un pan de la bonne bourgeoisie messine.

Chasse aux sorcières ou Règlement de compte homophobe ?

Il y a fort à parier que le destin national de Jean-Jacques Aillagon qui visait un futur siège de Maire de Metz ne soit pas étranger à cette affaire. En effet depuis quelques mois et suite au changement radical de tactique de l’ex ministre de la Culture à Metz, on assiste à une véritable chasse aux sorcières homophobes au plus haut sommet des administrations culturelles de la ville.
Soupçonnant Aillagon d’avoir placé fort intelligemment ses lieutenants dans le panorama Messin, un vaste plan d’épuration a été orchestré depuis la Mairie de Metz et Laurence Dale en est la victime la plus exposée et la plus brillante. Il faut dire que le climat culturel n’est pas bon à l’aube de l’arrivée promise d’une première délocalisation du Centre Beaubourg en Lorraine.
La politique culturelle est une vaste friche, en quelques mois plusieurs scandales ont éclaté : Fermeture des Trinitaires, gestion désastreuse de « l’Entrée des artistes », problèmes à l’école de peinture, fermeture du bar baroque de l’Opéra Théâtre, cette dernière démission de Laurence Dale et bien d’autres choses.

Que retenir de tout cela ?

On arrive à un point de non retour dans le gestion culturelle d’une des plus belles villes de France. Le pouvoir stigmatisé par des hommes qui se croient au-dessus des lois et intouchables, parés de pouvoirs de prince ou de monarque. Il est de fait que la culture doit revenir à la jeunesse, échapper des mains des institutionnels. A Metz on a un peu trop tendance à confondre gestion culturelle et gestion patrimoniale ou foncière.

Une révolution est en marche...

2008 semble être le bonne date pour un changement radical qui pourrait bien sauver la ville d’un naufrage artistique annoncé.

METZ-CULTURE, un regard critique sur la Culture à Metz

Notre vieille connaissance Camille De Rijck se propose de signer une pétition de soutien en y apposant vos noms, adresses email et adresses privées.

Cette pétition sera envoyé au maire de la ville de Metz :

Camille De Rijck
avenue de la liberté, 36 - B-1081 Bruxelles

camille@forumopera.com

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