Terry Harvey : Michael Jackson mort d’overdose

Terry Harvey : Michael Jackson mort d'overdose

L’enquête sur la mort de Michael Jackson prend le chemin d’une enquête criminelle, à présent que la police a conclu à un décès par "overdose" médicamenteuse.

La mort de Michael Jackson a été causée par une surdose de Diprivan, un anesthésique puissant normalement utilisé en milieu hospitalier, avec toutes les précautions qui s’imposent, comme l’a rappelé il y a une dizaine de jours l’association professionnelle américaine des médecins anesthésistes. La police a déclaré à la famille du chanteur décédé à l’âge de 50 ans le 25 juin dernier qu’elle allait procéder à l’inculpation d’une ou de plusieurs personnes dans les jours qui viennent, en vue d’ouvrir une instruction criminelle.

Le procès jugera la personne qui a procédé à l’injection mortelle sur le King of Pop et toutes celles qui ont fourni les produits incriminés à Michael Jackson. La semaine dernière, La Toya Jackson a signalé qu’elle savait qui pouvait avoir assassiné son frère. Ce dernier rebondissement dans une affaire qui a déjà pas mal excité les claviers d’ordinateur est rapporté par News of the World à la suite d’une interview exclusive avec Terry Harvey, un ami de longue date de la famille Jackson.

"L’autopsie prouve que Michael est mort d’une overdose de Diprivan et de cachets dans son estomac", rappelle Terry Harvey au journaliste. "Il y avait des traces d’aiguille sur son cou et partout sur son corps". Ce producteur proche de Joe et des autres membres du clan précise que la famille est en contact avec la police de Los Angeles et la DEA (Drug Enforcement Administration) pour établir quel médecin a prescrit les médicaments au King of Pop et que l’agence fédérale de lutte anti-drogue fait pression pour que des accusations criminelles soient portées.

Les charges sont "susceptibles d’être un meurtre au second degré, à cause des actes qui ont entraîné sa mort", explique Terry Harvey. La famille a été "assurée que quelqu’un, ou peut-être plus d’une personne, sera conduit au tribunal". D’autre part, elle estime "qu’il existe assez d’indices pour intenter de son côté un procès contre ses instigateurs ou les médecins impliqués". Le producteur indique en effet la grande prévention des proches de Michael Jackson à l’égard de la société AEG Live, qui aurait fait pression sur l’artiste pour qu’il se produise à Londres dans une série de 50 concerts au London O2.

La famille poursuivrait alors le producteur de mort injustifiée (wrongful death) et lui demanderait plusieurs dizaines de millions de dollars de dommages. Joe Jackson et les siens estiment qu’il a failli dans une obligation d’attentions envers le King of Pop en insistant pour qu’il se prépare en vue des 50 dates de concert. "Lui et le reste de la famille ont l’intention d’aller au fond du décès de son fils et prétendent qu’il s’agit d’un acte criminel", fait valoir Terry Harvey. "Ce n’est pas un secret que AEG a payé un médecin pour s’occuper de la santé de Michael".

"Joe Jackson n’a fait aucun secret de ses efforts pour intervenir en faveur d’une cure de désintoxication pour Michael alors qu’il se préparait pour ses concerts de Londres", reprend-il. "La question est : qu’ont fait les organisateurs de ces concerts, sachant ses problèmes avec les médicaments, et qui lui a fourni les médicaments" ? Le producteur de R&B explique la dépendance de Michael Jackson et rappelle ses injections quotidiennes de Diprivan ou d’un autre dérivé de Propofol, aux calmants de type Vistaril, en plus d’une grande consommation de cachets de Xanax, de Prozac, de Zoloft, et de Prilosec pour faire passer le cocktail !

"Michael était habitué aux médicaments depuis longtemps", raconte Terry Harvey. "Il n’était en rien différent d’un toxicomane vivant dans une maison de deogués, tout ce qu’il demandait lui a été servi ; il ne s’est pas rendu dans une officine pour obtenir sa dose, elle lui a été apporté", assène-t-il. "Il a commencé en 1984 après avoir eu le cuir chevelu brûlé au cours d’une publicité pour Pepsi, mais ces dernières années c’est un développement en spirale et sans contrôle, au point qu’il en était même à l’auto-injection".

La semaine dernière, le Dr Cyril Wecht a confié à Terry Harvey que le cas devenait criminel. Ce pathologiste de renom a travaillé sur le cas de l’actrice Anna Nicole Smith et a mené à bout ce dossier également lié à la drogue. "Si du Diprivan était donné à Michael Jackson, prescrit par un médecin donné, et il était administré par lui-même ou une autre personne à son domicile, alors ça dépasse la négligence", a déclaré le médecin qui travaille pour la justice fédérale. "Le médicament doit être administré par un anesthésiste qualifié, il doit seulement être donné dans un protocole à l’hôpital, parce qu’il peut donner lieu à une contamination bactérienne".