Les Brainbox : De la Daube dans la Box !

Les Brainbox : De la Daube dans la Box !

On a reçu ça, cette galette 4 titres qui s’intitule Les Brainbox. 4 d’jeunes qui composent du rock et se le jouent façon ritournelles pour passer le temps dans le box ! Non mais sans dec, gare à l’intox !

Je le sais, le Bartos me le répète à langueur de journée, je suis une vieille conne, ce qui vaut mieux qu’une jeune conne qui a tout l’avenir devant elle. Et, c’est donc à moi qu’échoit d’écouter cet envoi par la poste. Bordel à cul, le Mague n’est pas une agence matrimoniale ! Romain, Simon, Anton et Sam, je n’ai pas demandé à vous écouter d’une oreille attentive contre mon gré, mal gré. D’autant que pour mes articles, je ne fonctionne qu’à l’empathie avec les livres, les CD, les films, les personnes que je rencontre… Alors la bande des quatre du Val de Marne de la middle class, dixit le topo de leur agence de racolage, je me marre.

D’abord, d’abord comme qui dirait l’autre belge, c’est propre sans fausse note, cette musique. Moins de trois minutes, le calibrage radiophonique idéal à la chique pour chacun des quatre titres. Ca chlingue le marketing d’agence du produit sur mesure. Quatre garçons dans le vent du pays de franchouille, j’vous jure ! Sauf que, j’ai eu beau lire votre topo, qui est-ce qui écrit vos textes ternes et votre musique d’un consternant banal ? Nada la réponse. Et puis question provoc et révolte contre votre époque, c’est léger comme une plume trempée dans le formol, votre truc !

J’en suis certaine, ça peut faire un tabac, les nouveaux "Bigophone" qui se sont rencontrés au bahut, sauf qu’il n’y a pas de nana bassiste dans votre groupe, n’est-ce pas Corinne qui pourrait être votre mère si j’obtempère pépère. Une identité, une signature, qui tranche à la première écoute. Je rêve, je vous ai écouté en boucle et à la quinzième fois, c’est vachement transcendant votre truc ! C’est banal. Basse, guitare, clavier, batteut (ça vient de sortir, non il n’y a pas une erreur de frappe, c’est ainsi que Simon se définit sur le papelard joint au CD).

Et puis texto, au hasard, puisque ces caves, ils assurent dans le texte, ils n’ont même pas le courage de refiler les paroles des chansons tellement c’est naze ou quoi ? J’ai perdu mon âme en fermant les yeux, c’est fort comme un fromage de Brie faisandé. On voit qu’ils sont appuyés par des pub/arts fils de pute, j’entends Paname et RER pour faire couleur locale.

Rock and drôle, ouais ça balance et sans plus. Faut que je vous relate la racole sur papier : Des morceaux fatalement tubesques, un sens de l’arrangement inné et subtil. L’équation impossible est ici résolue : être un rock Band français décomplexé, tout en gardant l’étincelle et le danger intacts. Question danger, c’est pas la révolution en marche leur zizique.
Non, franchement, j’ai beau chercher, je ne trouve rien de nouveau à ce son terne. C’est triste et ça balance le son de fond de chambre.
Ils n’ont pas encore vingt ans. La mèche était déjà allumée, mais pour les Brainbox, l’histoire commence maintenant : détonation, explosion. Puissance maximale. Qu’est-ce que je vous disais ? Typique produit marketing, du nom du groupe jusqu’au semblant d’explication. Pas de quoi se branler la révolution de l’étincelle au nouveau parti de Besancenot.

Ils sont bien capables de faire un malheur, si j’en crois l’équipe de racoleurs qu’ils ont derrière eux, les agents pour la presse nationale et régionale, TV et radios nationales, Web, TNT et câble... Et leur producteur, aurait-il un rapport avec un certain acteur chanteur du nom de Poupaud. "Pauline à la plage" va boire la tasse si c’est le cas homonyme.

Bon et si dans quelques mois on me dit, que je suis une pétasse qui ne sait rien écouter en me targuant le nombre d’albums vendus de ce groupe qui crame plus haut que son cul, alors mettons les choses au clair. Pour moi le talent ne se résume pas à un chiffre. Le plus qui vend est un génie, pas pour moi. Ce qui m’importe lorsque j’écoute quelque chose que je ne connais pas, c’est avant tout d’être étonnée par l’originalité, La copie conforme de ce qui existe ou de ce qui a déjà existé, je m’en fiche. L’originalité et le talent de s’inscrire hors des sentiers battus, voilà le feu dont je brûle. Chez les Brainbox, je n’entends que conventions et conformisme, produit marketing calibré et campagne de pub pour vendre un article musical.

Heureusement, le Mague n’est pas acheté et garde son sens critique, les deux pieds sur terre et surtout sa liberté de dire tout haut ce qu’il pense à travers l’éclectisme de toute son équipe de chroniqueuses et chroniqueurs.
Enfin, j’y reviendrai bientôt, puisque on fête (snif), le cinquantenaire de la mort de ce très cher frère Boris Vian. Il me brûle de cogiter l’étincelle de l’allumette en citant l’illustre Boris : « Un tube est un morceau creux », que je dédie aux feu Brainbox.

Les Brainbox : Guerilla / Autour de ce feu / Farfadets / L’ère gazière (2009).