Enfin des photos de l’Airbus A330 d’Air France !

Enfin des photos de l'Airbus A330 d'Air France !

Les patrouilles de recherche ont retiré 15 nouveaux corps de l’océan dimanche, non loin du site présumé où s’est abîmé l’Airbus A330 d’Air France lundi dernier après son décollage de Rio de Janeiro. Des débris de l’appareil sont enfin récupérés par les experts qui tentent d’éclaircir un mystère qui tient le monde entier en haleine.

Les morceaux de l’avion assurant le vol AF-447 ont été récupérés au cours du week-end, ainsi que les premiers corps samedi matin de deux hommes. La zone de recherches, après une semaine d’incertitude, a été ramenée à une région de plusieurs centaines de kilomètres carrés à environ 600 milles au-delà de la côte nord-est du Brésil. Pourquoi l’Airbus A330 a-t-il été pulvérisé la semaine dernière au cours d’un banal trajet sur une ligne régulière ? Le mystère reste entier.

Une véritable armada de navires et d’aéronefs français et brésiliens patrouillent sur l’immensité océanique pour récurer des débris et les données sur le vol qui s’est interrompu soudain, tout en conservant l’espoir de mettre la main sur les boîtes noires, à moins qu’elles aient disparu au fond de l’eau.

Les autorités militaires brésiliennes ont également confirmé dimanche que les corps et les affaires repêchés au cours du week-end leur avaient suggéré : ils appartiennent en effet à l’avion qui a mystérieusement arrêté tout contact avec les contrôleurs aériens. Il n’y a plus aucun doute, a confirmé le capitaine de frégate Henry Munhoz, de la marine brésilienne.

Dimanche, des fonctionnaires français ont confirmé que leur recherches se concentrent sur des données de vitesse anémométrique. Dominique Bussereau a considéré dimanche que les experts se concentrent sur les transmissions reçues pendant les dernières minutes du vol, indiquant une lecture contradictoire des vitesses sur les systèmes à bord de l’avion.

Si les pilotes du vol AF-447 n’ont pas pu estimer correctement la vitesse de l’avion, celui-ci a pu voler trop lentement ou trop vite, avec une conséquence fatale. Les enquêteurs français ont annoncé samedi que des pièces devaient être remplacées sur l’avion dans un proche avenir, mais l’incertitude demeure sur une éventuelle action des tubes de Pitot dans le contexte de l’accident. Il y a eu des situations sur des avions d’Airbus, et peut-être sur d’autres, où ces tubes n’ont plus indiqué la vitesse anémométrique parce qu’ils sont entrés dans un secteur humide, un secteur de basse pression, un secteur de turbulences, a expliqué Dominique Bussereau.

La réponse aux questions demeurées en suspens se trouve dans les boîtes noires, mais celles-ci se trouvent sans doute quelque part au fond de l’océan. En dépit des efforts d’une équipe de recherche comportant jusqu’à 5 navires brésiliens, une frégate française et un sous-marin, de 12 avions brésiliens et de 2 avions français, les boîtes pourraient rester où elles se trouvent. Les fonds océaniques sont constitués par un enchevêtrement de massifs montagneux qui dominent les vallées de plus de 2.000 mètres. Pour comble de malchances, les données qui y sont stockées s’effacent avec le temps, pour disparaître au bout de 3 semaines.

Si les boîtes noires ne peuvent pas être récupérées, le cas pourrait demeurer mystérieux, estiment les experts. De surcroît, l’électronique des boîtes noires ne mène pas forcément à l’épave, et celle-ci n’a pas encore été repérée. L’avion sur lequel Steve Fossett, le marin et l’aviateur, a disparu, a été découvert sur la terre ferme aux termes de 13 mois de recherches et par hasard. Un tel hasard heureux est peu probable dans le cas du vol AF-447.