malgré les assassins que nous pouvons être je-toi-moi-lui-elle- nous tous - Arrête, Arrête …mais il n’arrête plus, c’est une brut c’est un violeur, un fantôme, une merde sur laquelle un pied se voyant faire se pose dessus un matin pourri se pose et s’emmerde pour de bon moments passés de joie et de larmes, toutes ces traces sur ma peau de fleur sèche au soleil d’où une crevasse crève le ciel et j’en veux, j’en veux encore de ton corps sur le mien, enlacé pour de rien, juste comme ça tes mains cherchent habiles et futiles les re-pères acidulés laissés sur les sentiers du plaisir, tu te souviens quand tu vivais tu respirais bien, je t’entendais, ça chauffait ça glissait dans na nuque je m’endormais et ta voix continuait son tour de piste à me raconter comment l’univers avait été formé de mille poussières comme toi à présent que tu n’es plus, Tout est vivant une fois mort surtout toi papa, je t’ai colorié un ciel et des yeux pour que tu vois comment les fourmis s’occupent de moi maintenant, comment l’insecte boit la goutte d’eau salée qui sort de mon œil qui brûle de joie, voit comment la terre m’embrasse et me soigne en me faisant disparaître pour de bon cette fois, je meurs demain mais je suis né hier sorti du tout au rien vaut mieux ça que le contraire tu crois pas que je vais me laisser faire par tes mains brutales sale con de militaire, mieux vaut courir comme un chien, n’avoir rien sur la peau que des mots d’amour mieux vaut être un chien que toi crétin d’humain, tu ne comprends rien, tu brises, tu planifies la vie et tu la rates en te ratant, mais toi c’est pas grave, tu passeras on t’oubliera, un arbre lui poussera et seuls les mots vivants d’amour et enfouis se graveront sur son écorce douce et sauvage comme moi je me sens et je me tire en ce jour où du fond de moi transpirent et remontent des mots à la surface de ma peau nue et crue d’humain - animal

Une Réalisation de Jérémy Jaoui.

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