Léonard en concert le 25 avril

Léonard en concert le 25 avril

Cette année, le fils inconnu de Patti Smith et de Bruce Springsteen ne se produira pas au Printemps de Bourges, mais il fait tout de même escale sur la route pour une unique représentation le 25 avril à Versailles.

La maison de quartier Saint-Louis, située 50, rue Royale à Versailles, ouvre ses portes pour une seule date, samedi 25 avril. Elle est située dans le quartier à la fois bourgeois et provincial de la ville, ce qui ne signifie pas obligatoirement un tarif prohibitif : 5 € l’entrée ! En 1ère partie, un contrebassiste corse servira les hors-d’œuvre, Autour du Temps, avec ses chansons truculentes, aux mélodies particulières… Puis Léonard viendra pour assurer le plat de résistance, accompagné de ses fidèles camarades, Jef et Bib.

Ce qu’il aime faire, c’est une musique dont l’écoute crée en chacun des images mentales. Parfois ce sont les thèmes qui les suscitent, sinon, ce sont les ambiances. Ses histoires sont des rêves, des fantasmes, ou sont encore des tableaux de l’enfance… L’ensemble forme un univers musical personnel à tendance mélancolique qu’il s’efforce de rendre toujours plus sensible. Il cherche à retranscrire un climat qui l’habite : une atmosphère marquée d’une certaine fragilité intérieure.

Jef et Bib sont les deux musiciens qui forment sa famille. Pour distiller chaque climat, ils jouent des rôles multi instrumentistes. Jef à la guitare basse, et Bib à la flûte et aux percussions. Ils alternent basse, caisse claire aux balais, percussions orientales, flûte traversière, melodica, glockenspiel, mais parfois, l’air supporte juste une guitare… La musique est faite plus de silences que de notes. C’est leur marque de fabrique, et certainement le fruit d’une évolution.

C’est une signature musicale qui marie texte français et rock acoustique. Le territoire de Léonard jouxte plusieurs frontières : le blues originel, la pop, le rock des années soixante-dix, la variété, et quelquefois du jazz et du free-jazz s’immiscent dans les parties improvisées. La tonalité acoustique des instrumentations offre un terrain idéal pour la rencontre de tous les styles ! La forme est d’un minimalisme pertinent, où l’exploration des silences en dit autant que les quelques notes choisies.

Né en banlieue parisienne, Léonard apprend à 7 ans le violon au conservatoire. À 13 ans, il enregistre ses premières compositions sur le vieux magnétophone à bande des parents d’un ami. En 1982, il se met à la guitare — son rêve d’enfant — et devient l’élève de Jean-Christophe Hoarau. Très vite il anime ses premiers groupes, en cherchant à s’installer dans la culture blues en pleine époque des années quatre-vingt, ou la musique disco et le funk font l’unanimité. C’est à cette époque qu’il rencontre Jef. Les goûts, les discussions musicales et les jam-sessions tissent alors un lien d’amitié.

Il passe dans l’univers du jazz comme à travers le miroir au début des années quatre-vingt-dix. Une passion qu’il partage avec son ami Jef. L’influence de Gil Evans l’attire alors vers des musiques plus orchestrales comme Ispano Blues. Il fait alors une rencontre importante sur le plan de l’identité musicale : Guyom. Ensemble, ils réalisent une formation qui change sans cesse de forme ; ce n’est que très récemment que la forme idéale fut trouvée. Peu commune : un duo jazz de guitares acoustiques, Jazanawak, dans lequel les standards sont revisités à travers un style propre cool-free. L’aventure musicale se poursuit avec plusieurs groupes rock, qui se forment avec ou autour de lui. Avec eux, Léonard écume les clubs de la côte bretonne, puis imprime son style jusqu’à la scène des jeunes espoirs au Printemps de Bourges.

C’est avec cette dimension acoustique et cette couleur confinée, qui offrent un terrain propice à toutes les rêveries, que Léonard s’installe désormais dans le paysage musical. Sans concession, la forme est minimaliste, mais l’exploration de ses silences en dit autant que les notes égrainées. Dans cette musique singulière, à mille lieues désormais du tintamarre des manifestations musicales convenues, il affiche les couleurs qui le touchent et emportent l’adhésion d’un public toujours plus nombreux : les open-tuning du blues originel, le rock soixante-dix, le reggae et bien sûr, le piratage des standards du jazz à l’occasion de quelques parties improvisées. Un régal musical.

En savoir plus sur : www.leoguitare.com,

Autour du Temps & Léonard,
Samedi 25 avril à 20h00.
Maison de Quartier Saint-Louis
50, Rue Royale à Versailles.

Réservations sur : management[@]leoguitare.com.