Franck Ribéry sauve l’Équipe de France de Football

Franck Ribéry sauve l'Équipe de France de Football

Piètre prestation sur la pelouse du Stade de France face à l’équipe de Lituanie : 1-0. L’équipe de France sauve sa sélection pour le Mondial 2010 avec cette deuxième, mais courte victoire, et seule la fougue de Franck Ribéry nous fait oublier les atermoiements d’un collectif qui rassemble les meilleurs joueurs du monde, mais jamais lorsqu’ils jouent ensemble.

Lassana Diarra et Alou Diarra ont été titularisés en milieux défensifs, en équipe de France, face à la Lituanie mercredi au Stade de France, en éliminatoires du Mondial-2010, en l’absence de Jérémy Toulalan, suspendu, d’après la feuille de match. Samir Nasri, qui devait prendre place sur le banc, a été retiré peu avant la rencontre et une nouvelle feuille de match a été distribuée. Malade, le joueur d’Arsenal a vomi à la sortie du bus, d’après la fédération. C’est Loïc Rémy qui prend sa place sur le banc des remplaçants.

Après 70 minutes très compliquées où les Bleus ont buté sur une équipe regroupée, ce but est venu comme une libération. Cette deuxième réalisation de l’avant-centre du Bayern de Munich, en 2 matchs, permet à la France d’assurer l’essentiel. André-Pierre Gignac a réalisé une très bonne entrée et le Stade de France a rangé sa rancœur contre Raymond Domenech : ils n’ont pas lâché et ils ont été récompensés, a déclaré le sélectionneur à la télévision juste après la rencontre.

Le sélectionneur de la Lituanie, José Couceiro, a aimé l’attitude de l’équipe de France à Saint-Denis : la France nous a respectés ; c’est bien pour nous, mais nous n’avons pas assez de bons terrains et de bons équipements en Lituanie pour progresser, a-t-il regretté. Le coach portugais a tenté de faire fonctionner la même tactique que celle utilisée samedi dernier, en vain, puisque les Bleus l’ont encore emporté sur un même score : ce n’est pas facile de jouer contre la France, nos joueurs ont utilisé la même tactique, car nous n’avons pas beaucoup de choix. Nous avons mieux joué que samedi, surtout en défense, sur un bon terrain, mais nous devons lutter avec nos armes.

Après 20 minutes, les Bleus se sont éteints contre une équipe de Lituanie surtout soucieuse d’éviter de d’entrée son pressing. Comme prévu, la première mi-temps se résume à un jeu d’attaque-défense entre des Français assez largement dominateurs et maîtres du ballon, et des Lituaniens dans l’attente d’un bon coup à jouer. Dans cette configuration, l’essentiel des occasions est à mettre à l’actif des joueurs de Raymond Domenech. D’entrée, Ribéry, forcément, joue le rôle de l’accélérateur, Thierry Henry celui du remiseur, mais la frappe de l’attaquant du Bayern est contrée. 10 minutes plus tard, Thierry Henry manque d’un cheveu un bon centre de Sagna et Franck Ribéry, par 2 fois, sollicite Zydrunas Karcemarskas, le gardien lituanien. De leur côté, seul Mindaugas Kalonas a vainement tenté d’inquiéter Steve Mandanda d’une reprise approximative et lointaine.

Tout le monde craignait que les Français ne soient sifflés. Une heure et demi avant le match, dans un stade encore clairsemé, Jean-Pierre Paoli, le speaker officiel, demande déjà à ce qu’on ne siffle pas les Bleus, malgré tout. Raté : Raymond Domenech est copieusement pris pour cible avant le match par le Stade de France. On note toutefois que l’apparition sur les écrans géants du visage du coach ne suscite plus l’ire du public et que les cris de démission sont rares dans l’enceinte. Le sélectionneur, qui ne s’intéresse pas à cela paraît-il, apprécie tout de même cette légère amélioration de ses relations avec le public.

Pas de quoi réchauffer un public enclin à la réconciliation, mais suffisamment insatisfait pour raccompagner les joueurs français avec une bronca. Il reste 45 minutes aux Bleus pour forcer la décision. La délivrance survient une nouvelle fois grâce à Franck Ribéry, qui reprend de volée un centre de Gignac venu de la droite, sur une remise de Thierry Henry consécutive à une magnifique percée de Karim Benzema. Un mouvement à quatre, joué à une touche de balle, qui soulève évidemment le Stade de France.

Une fois encore, c’est le cht’i du Bayern qui mène le bal et nous fait vibrer. On ne peut pas dire que ses camarades sont mauvais, mais ils ne déploient pas sous le maillot bleu le même talent que sous les couleurs de leur club. Franck Ribéry, en revanche, nous ravit où qu’il soit, quelle que soit l’équipe dans laquelle il joue. Il a la french touch, la furia francese qui impressionne l’adversaire et force l’admiration du public. Nous assistons à la naissance d’un grand capitaine, alors que nous nous apercevons à chacune de ses prestations qu’il est déjà un géant du foot.

 

 


L’équipe est mal à l’aise au milieu du terrain
Et son public s’essouffle à voir tant d’avanie
Face à ces courageux garçons, une harmonie
Nous fait juger très mal ce jeu de sous-marin.

Nous espérons aussi chez eux le coup de rein
Qui blessera l’essor de tous ceux que l’on nie,
Tout en pleurant les bons d’avant la décennie
Et les suivants sont ceux qui n’ont pas le tarin.

Hormis bien sûr pour nous ravir sur la pelouse,
Plus qu’un champion que le plus grand jalouse,
Le grand ballot dont le talent surtout surprend.

Il se bagarre et joue au mieux si prompt sa vie,
Et grâce à lui cette autre exaltation nous prend
De nous faire au prochain mondial avec envie…

 

Avec AFP, Reuters et Le Chasseur français.