Un week-end fantastique au Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2009

Un week-end fantastique au Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2009

Samedi 31 janvier 2009. La petite ville de Gérardmer, nichée au cœur du massif vosgien, dévoile son joli cadre sous un soleil magnifique, éblouissant. Les sommets sont enneigés, le lac entièrement gelé, mais la « perle des Vosges » est en ébullition : elle est le théâtre d’une série de meurtres horribles, de phénomènes paranormaux traumatisants et d’attaques de mutants en tout genre ! Et le coupable est connu de tous : c’est l’incontournable Festival du Film Fantastique, dont la 16ème édition sévit sans relâche depuis mercredi…

Comme chaque année, les quatre salles obscures de Gérardmer sont donc prises d’assaut par d’innombrables amateurs de sensations fortes. Les files d’attente sont impressionnantes, mais les signes d’impatience ou d’énervement sont rares. Et pour les malheureux « refoulés » par manque de place, c’est l’occasion de découvrir d’autres animations centrées sur le monde du fantastique : l’exposition Arts Plastiques, le salon littéraire — baptisé Le Grimoire — ou encore l’exposition Bande Dessinée.

Le Festival du Film Fantastique, qui peut se vanter d’avoir eu, par le passé, des Présidents du jury aussi prestigieux que Paul Verhoeven ou John Carpenter et d’avoir primé Peter Jackson ou Wes Craven, se déroule pourtant dans une ambiance bon enfant, où simplicité et disponibilité sont les maîtres-mots. Les spectateurs n’ont donc pas de mal à rencontrer les équipes des films présentés ainsi que les membres des différents jurys, qui se prêtent volontiers aux séances de photos-souvenirs. Les festivaliers ont même pu assister à quelques glissades maîtrisées de Bérénice Bejo, Véronique Jeannot et Vladimir Cosma, lors d’un apéritif organisé sur le lac aux allures de banquise…

Dimanche 1er février, 19h30. Le Festival du Film Fantastique de Gérardmer, c’est avant tout une compétition, avec ses lauréats et son lot de déçus. Neuf films étaient sélectionnés dans la catégorie longs métrages, et c’est Morse, du réalisateur suédois Tomas Alfredson — sur les écrans le 04 février —, qui ressort grand gagnant de cette édition 2009 : Grand Prix et Prix de la critique.
S’il est vrai que l’ambiance, glaciale, de Morse est remarquable, presque palpable, le rythme du film se révèle toutefois trop lent et cette histoire d’amourette entre un jeune garçon souffre-douleur et une « vampirette » est quelque peu risible…

Même si ce n’est pas toujours — voire rarement — le meilleur film qui est finalement primé par le jury, l’ensemble de la programmation de cette année était sans conteste de qualité, notamment le dérangeant Deadgirl de Gadi Harel et Marcel Sarmiento, ou le « viandesque » The Midnight Meat Train de Ryuhei Kitamura, plébiscité par le public. Un seul long métrage français était présenté, Mutants de David Morley, fort heureusement hors compétition car il aurait été particulièrement cruel d’infliger sa vision aux membres du jury…