Ces dernières années, la Fondation Brigitte Bardot est intervenue en Roumanie, Bulgarie et en Serbie afin de gérer, par la stérilisation, les colonies de chiens errants. A Bucarest ou à Belgrade, la population de chiens se compte par centaines de milliers d’individus, mais même dans ces capitales, il n’est pas envisageable de prendre un fusil pour tirer sur les chiens.

Il est donc totalement surréaliste, incompréhensible, qu’en Ardèche on sorte les armes pour abattre une dizaine de chiens errants. Balazuc a beau être un village médiéval, ça ne justifie pas pour autant le recours à des pratiques moyenâgeuses !

Sortir les armes est toujours un aveu d’échec, c’est aussi le choix de la facilité et de la lâcheté car il existe d’autres moyens d’intervention pour capturer et non pas abattre ces animaux.

En France, les chiens errants ne représentent pas un réel danger pour la population. Les rares attaques constatées sur le territoire ces derniers mois ne concernent que des chiens ayant un maître et elles restent infimes en comparaison avec les « accidents » de chasse qui tuent eux, chaque année, une trentaine de Français.

Les maires signataires des arrêtés autorisant la battue aux chiens justifient leur décision par un souci de protection des randonneurs, mais s’ils veulent réellement protéger les randonneurs, l’urgence est d’interdire la chasse qui fait chaque année de trop nombreuses victimes !

Pour Brigitte Bardot, qui est intervenue auprès des autorités locales mais aussi auprès du ministre de l’Agriculture, tout cela est : « profondément choquant, arriéré et indigne ». Sa Fondation a lancé un appel pour que soient déposées les armes et que soit privilégiée la capture des animaux, seule solution raisonnable et adaptée face au problème rencontré.