SECTION DE RECHERCHES, une série TV américanisée

SECTION DE RECHERCHES, une série TV américanisée

"Section de Recherches" est une série française nommée au Festival de la Rochelle pour son originalité.
La reprise de la "Saison 3" aura lieu sur TF1 le jeudi 20 novembre 2008 à partir de 20h50. Nous avons pu voir, au cours des précédentes années, les "Saisons 1 et 2". Le 20 novembre prochain les téléspectateurs auront le bonheur, durant la même soirée, de visionner trois épisodes de 50 minutes dont une rediffusion et deux inédits dont l’un constituera le début de la 3ème saison.

Dans ces téléfilms très américanisés et qui devraient plaire aux amateurs du genre, l’accent est mis sur la vie d’une Section de Recherches de la Gendarmerie Nationale. Les scénarios parfois très romancés, quoique plutôt bien ficelés, oscillent entre réalité et fiction. Tous les ingrédients sont rassemblés pour fidéliser autant que passionner les mordus de suspense. Crimes maquillés en suicides, disparitions et enlèvements, enquêtes élaborées, autopsies, sang, analyses et autres expertises médicales sont au rendez-vous. Ce n’est pas une série TV comme celles qu’on a l’habitude de nous servir depuis au moins deux décennies. Dans "Section de Recherches" la place n’est pas à la monotonie et les investigations criminelles sont menées tambour battant. On retrouve des acteurs comme Xavier Deluc qui incarne le Major Martin Bernier, lequel possède une sorte d’intuition très développée en arrivant à ressentir certains évènements qui se seraient déroulés sur la scène de crime. Évidemment, dans ce cas précis, on est à des années lumière de la réalité du quotidien de ces véritables brigades criminelles de la Gendarmerie... malgré l’aspect scientifique évoqué qui permet aux enquêteurs de ces unités de la Gendarmerie de résoudre de nombreuses et vraies énigmes.

Le côté dommageable de la série réside dans le fait qu’il n’y a pas de phénomène de continuité et que le téléspectateur peut rester plusieurs mois, voire plus d’un an, sans entendre parler de cette série captivante et lorsqu’une nouvelle saison s’annonce il y a peu de publicité préventive autour... ce qui fait qu’on passe souvent à côté de ce programme. On remise la série dans les "oubliettes télévisuelles" puis on la ressort aussi vite que le ferait un magicien en sortant un lapin de son chapeau. Assiste-t-on à un manque de motivations des scénaristes qui semblent être en panne d’idées ou d’inspirations pendant des mois ou TF1 ne sait-il tout simplement pas vendre cette série policière qui sort des sentiers battus... la chaîne semble être paralysée par ce "putain d’audimat" qui ne grimpe pas assez à son goût, alors qu’elle le fasse monter en flèche en nous mettant une pincée de sexe ou d’histoires tordues comme elle sait le faire à d’autres occasions. Avec près de 6 millions de téléspectateurs qui suivent "Section de Recherches, on se demande pourquoi TF1 se plaint.

Les comédiens et acteurs qui composent la série sont pourtant excellents. Dans cette "Saison 3" on va pouvoir se régaler en regardant la superbe Linda Hardy qui tiendra le rôle de l’Adjudant-Chef Claire Linsky aux côtés du Capitaine Enzo Ghemara joué par le remarquable Kamel Belghazi. Chrystelle Labaude et Virginie Caliari incarnent, quant à elles, la fraîcheur en même temps que l’efficacité... et puis il y a notre incontournable provocateur Jean-Pascal Lacoste qui interprète un Sous-Officier de carrière un peu rebelle, ce qui semble lui coller à la peau.
Il faudrait aussi que les réalisateurs de cette série ne changent pas à chaque saison, ceci afin d’avoir un suivi plus efficace pour mettre en avant de jeunes talents montants qui firent des passages remarqués par la qualité de leur prestation, leur timbre de voix agréable ou leur parfaite diction. Notre journal pense plus particulièrement à la Saison 2.

Lors du tournage de l’épisode intitulé "L’inconnu du pont de la Garonne", un réalisateur se permettait même de juger un jeune acteur qui jouait parfaitement bien le planton d’astreinte au téléphone et qui s’adressait à Xavier Deluc. Ce réalisateur lui demandait de ne pas déclamer comme au théâtre dont le jeune homme était issu... on croit rêver, surtout lorsqu’on nous met en avant des acteurs qui parlent tellement vite qu’on ne comprend rien à ce qu’ils disent et qu’on a l’impression qu’ils bouffent leurs mots comme on engloutit un hamburger dans la restauration dite rapide... alors qu’un texte ne peut se savourer que lorsqu’il est bien assimilé par l’auditeur. Il aura fallu l’arrivée d’une femme scénariste pour qu’on rappelle enfin ce garçon.