Francis Lalanne ne joue pas, il EST Lorenzaccio !

Francis Lalanne ne joue pas, il EST Lorenzaccio !

Francis Lalanne est souvent présenté dans les Média télé comme une caricature de lui-même, un chanteur romantique ou poétiquement déjanté un peu ringard et fantasque qui aime être dans l’autodérision la plus complète vis à vis de son propre personnage.
Pour voir le vrai Francis Lalanne, il fait aller l’applaudir au théâtre du Trianon à Paris dans Lorenzaccio.
Lalanne ne joue pas Lorenzaccio, il est Lorenzaccio avec ses doutes, ses forces, ses faiblesses, ses vices, ses ambiguités et ses talents.
C’est la rencontre d’un homme et d’un rôle, Lalanne est la parfaite incarnation du héros du drame de Musset dont il vit l’existence fantasmée avec une grande densité, une énergie et une justesse qui forcent le respect et l’admiration.

La pièce toute entière est admirable, la lumière magnifique, les costumes et la musique du meilleur effet. La mise en scène est audacieuse, complète, efficace et bien maîtrisé de bout en bout, le casting est une réussite totale. Chaque acteur est dans son rôle, physiquement, vocalement et dans sa gestion de l’espace scénique.

Jean-Philippe Ancelle, en Philippe Strozzi, donne tout simplement une grande leçon de théâtre d’un bout à l’autre.

Giancarlo Ciarapica quant à lui dans son rôle très physique et important d’Alexandre de Médicis il est tout simplement prodigieux de présence, de charisme et de vraisemblance.

Il faut absolulement aller voir ce spectacle décadent, beau, sensuel, violent et plein de sens, les corps des femmes sont dénudés et les âmes, entre ombre et lumière, des hommes le sont aussi.

Il y a de la passion, du vice, du sang, de la folie, de la vengeance, du stupre et de la haine. Le combat de deux familles, la conquête des territoires, la patrie, la beauté et la mort, tout y est.

Lalanne n’a jamais été aussi à sa place que sur cette scène avec ces acteurs-là, les meilleurs de Paris, le tout servi par un texte séculaire qui est plein d’enseignements aujourd’hui encore.

Des larmes et de l’émotion, un drame romanesque qui marque le coeur, le cortex et tout le reste.

Un spectacle qui mériterait un ou plusieurs Molière cette année... Bravo Francis et sa bande. Une pièce qui changera votre regard sur Lalanne c’est certain.

La salle était comble et l’équipe a eu une OVATION !

Le Pitch : Florence, Lorenzo projette d’assassiner son cousin, le tyran Alexandre de Médicis, un butor débauché et cruel. Entre désenchantement et idéalisme, la figure complexe de celui que l’on surnomme Lorenzaccio a inspiré à Alfred de Musset ce chef-d’ oeuvre du drame romantique.
Longtemps méconnu, son drame en cinq actes et en prose Lorenzaccio (qui ne fut représenté qu’en 1896) est un des chefs-d’œuvre du théâtre romantique, tant par la complexité de sa structure que par le caractère exceptionnel du personnage principal.

Inspirée de l’histoire de Florence au temps des Médicis - et probablement de chroniques florentines authentiques -, l’intrigue met en scène le personnage de Lorenzo, jeune cousin du duc régnant, Alexandre de Médicis. Personnage de bouffon et de lâche, Lorenzaccio médite en secret l’assassinat d’Alexandre, qui doit libérer sa patrie et porter au pouvoir les républicains. Pour ce faire, il renonce à son honneur et à sa réputation : il s’insinue dans les bonnes grâces du tyran et se met au service de ses caprices. le cardinal Cibo, qui défend à la fois les intérêts de Charles-Quint et ceux du pontife romain, est son plus ferme soutien. Lorenzo imagine qu’en abattant Alexandre il fournira au parti national et républicain de Toscane l’occasion de libérer la cité. La pièce ressuscite cette Florence du XVIe, les vices d’Alexandre, l’avidité des marchands, l’indignation du peuple, la conjuration des grandes familles. Lorenzo de Médicis s’appelle avec mépris Lorenzaccio. Mais le geste de Lorenzaccio, dérisoire, n’aura pas d’autre effet que de faire basculer le pouvoir aux mains d’un autre clan, et n’entraîne aucun changement politique radical.

Honni, calomnié, le jeune homme voit sa tête mise à prix et s’offre lui-même au couteau de ses assassins. Il se trouve du même coup renvoyé aux oubliettes de l’histoire et à la vanité désespérante de l’action politique. On le voit, cette réflexion amère et cruelle sur la vanité de toute action humaine est une transposition limpide des sentiments de l’auteur sur la révolution ratée de Juillet 1830. Figure emblématique de l’imaginaire mussetien, Lorenzaccio, prisonnier du masque de vice par lequel il comptait s’élever à la vertu d’un acte héroïque, est sans doute une des figures les plus marquantes du théâtre français.

LORENZACCIO, MISE EN SCENE STEPHANE GILDAS avec FRANCIS LALANNE - Jean-Philippe Ancelle - Giancarlo Ciarapica - Stéphane Gildas - Manuel Olinger - Jean-Pierre Rochette - Jean-Pierre Savinaud - Yann de Sousa - Eebra Toure - Elsa Laudo - Cyril Denier - Lucien Jérôme - Maurice Zaoui - Valérie Fruaut et Sylvie Leriche en alternance - Julie Bertin - Katia Fonberg - Julie Dumaine - Dominique Hulin...

http://www.lorenzaccio.eu