Teranova, et la poésie portée aux nues !

Teranova, et la poésie portée aux nues !

Réunis sous la présidence de Jean Orizet, quelques écrivains, des poètes, des musiciens, des clowns, des intellectuels, des emmerdeurs, des ratés, des zombies, des filles aussi, se sont interpellés, écoutés, amusés sous le ciel de la Lorraine … Et tant pis si cela en a dérangé certains !

Quoi de plus émouvant que les rencontres ?
Un Festival qui ose réunir des plumes de tous les pays, d’Italie, d’Irak, de Roumanie, de Palestine, de Suisse, de France et de Navarre est, sans nul doute, un Festival digne de ce nom. Et je ne dis pas cela parce que je comptais parmi les invités.

Tournée en goguettes dans la vallée des anges sous le ciel plombé de Metz et ses environs, sous son grand manteau de pluie parfois, sous le soleil exactement, aussi, mais dans le froid toujours. Et c’est tant mieux, cela nous obligea à nous rapprocher les uns des autres pour nous tenir chaud. Et nous susurrer dans l’oreille des poèmes inédits, des petites phrases bien senties, des perles d’or …

Rencontres inoubliables aussi que celles passées sous les yeux éblouis des enfants (merci Peter Pan !) qui sont, toujours, en émoi devant le beau et l’inconnu, ouvert au langage et à l’art, à l’expression et au rire. Instants magiques de ceux passés dans la bibliothèque de Mont-Saint-Martin, assis sur les mini-fauteuils, sur la moquette bleue, pour écouter Bérangère et Rodica psalmodier leur poésie colorée, leurs vers musicaux, leur théâtre d’ombres et d’harmonies …

Dîners mondains aussi, et c’est tant mieux si les organisateurs ont osé nous réunir place de la Comédie, à Metz, où Philippe di Folco nous entraîna dans son délire d’enfant quand les desserts au sucre glace furent offerts en pâture ; hop ! deux doigts de poudre blanche sous les narines et vlan ! pour le conformisme : tous des camés ses poètes ! Le sieur Parisi saura vous faire découvrir nos tribulations dans le DVD qui sortira bientôt. L’adjoint au maire n’en est pas revenu, mais, homme intelligent (si rare en politique), il sut comprendre où il se trouvait, et pourquoi, et rit avec nous de nos blagues estudiantines à deux sous, mais Dieu que c’était bon de s’en payer une si bonne tranche.
Champagne !

La légende d’Orus fut alors la révélation !
L’opéra de Mario Salis clôtura les débats sous les tonnerres d’applaudissements d’une salle chauffée à blanc, qui, après cinq rappels ne voulait toujours pas sortir, et malgré le énième aria entonnée par la sublime cantatrice, en redemandait encore et encore. C’est si rare de toucher au bonheur que l’on ne veut plus le lâcher. Et dehors il faisait froid …
Mariage de la culture ancestrale et des nouvelles technologies, cet opéra du XXIème siècle nous renvoyait aux musiques populaires napolitaines et aux mélodies de Verdi, mais aussi à « 2001, Odyssée de l’Espace », par la magie d’un décor en 3D. Passerelle entre les âges pour clamer haut et fort le dialogue entre les cultures, cet opéra du métissage fut, est et sera, le point d’orgue de Teranova, comme la pierre angulaire d’un monument qui est en train de naître.

Plus que 361 jours avant Teranova 2004, cela va être long, très très long …

"Teranova" de Mario Salis et Frédéric Vignale sur le net : Teranova.fr

"Teranova" de Mario Salis et Frédéric Vignale sur le net : Teranova.fr