Un week-end de (Franco)folie à Spa 2008 : une claque , un coup de cœur et une découverte …

Un week-end de (Franco)folie à Spa 2008 : une claque , un coup de cœur et une découverte …

Tout comme les Francofolies de la Rochelle, l’évènement rassemble une diversité impressionnante de scènes et lieux de concerts adaptés aux artistes, quelque soit leur notoriété. L’édition belge des Francofolies se déroule dans un cadre propice à l’émerveillement : Spa, ville thermale des plus touristiques haute en couleur, avec un total investissement musical de toute la cité durant le festival.

Une grande scène pour les têtes d’affiche, un village « francofou » avec trois scènes de taille moyenne, les salles couvertes du Casino - qui accueillirent entre autre Sanseverino ou encore l’artiste Belge Bendee Oz, à la voix aussi séduisante qu’ unique, comparable en ce sens à Maurane - , mais également des lieux dédiés au « DJing », comme le Lido ou encore les thermes transformées en Buddha bar avec aux platines Claude Challe bien sûr !

La musique résonnait au cœur de Spa avec les artistes de rue et autres cafés-concerts, accompagnée d’animations diverses et variées, notamment des émissions radio dans des studios aux parois transparentes, laissant aux curieux le loisir d’assister aux interviews de leurs artistes préférés ou encore, sur la terrasse de ce même bâtiment, de suivre en deuxième partie de soirée l’émission de la RTBF dédiée au festival (1ère chaîne TV Belge) …

Pour un article consacré à un festival musical au pays du surréalisme, il fallait bien parler de tout sauf de musique, et tant mieux puisque une des « claques » du festival fut sans doute l’excellence d’une rencontre avec un chanteur-artiste peintre-plasticien « qui pense » : Mr Charlélie Couture. Lors de sa conférence de presse, il raconte en toute simplicité sa « NewYork-quitude » et pourquoi, depuis quatre ans maintenant, il a préféré la vie là bas, dans un pays où l’on donne a sa chance à ceux qui veulent mener plusieurs vies (artistiques).
Devant un parterre de journalistes fascinés par le niveau de l’échange, Charlélie explique ses évolutions musicales et personnelles : ne plus forcément partir dans de nombreuses directions mais trouver une liberté dans le choix et resserrer un style musical plus identifiable pour ses prochains albums. La conférence de presse se termine (trop vite) et chose peu habituelle, la quasi-totalité des journalistes se fait prendre en photo avec l’artiste, ravi lui aussi de ce moment ! Rendez-vous fut pris au concert du lendemain, sauf pour moi car mon séjour s’achevait, mais je me jurais de voir Charlélie en « live » au plus tôt…

Temple du « live » à dimension humaine, excepté au moment d’accueillir les BB brunes, Martin Solveig ou encore l’ambassadeur du Slam, Grand corps malade, le « village francofou » fut durant le festival un lieu de pure découverte et le sentiment d’assister à un moment d’exception m’envahit ce samedi, à la vue du spectacle des Moriarty..

Nés en 1925 selon leu myspace, ils reprennent à leur sauce Blues-Country-Jazz, bref dans un style inimitable, de nombreux standards avec de multiples plages dédiées aux « impros » des exceptionnels musiciens du groupe.

Bien conscient d’avoir vécu un moment scénique et musical d’exception, j’échangeais quelques mots avec Rosemary, alias « la Diva », douée d’un contact simple et chaleureux et s’intéressant sincèrement à ses fans ; je compris ainsi pour quelles raisons existait un tel « effet Moriarty » sur le net, provoqué par une communauté de fans très actifs….

Révélés aussi par leurs fans, fraîchement recrutés après les avoir découverts au hasard d’un café-concert, les « 3 gars su’l sofa », arrivés tout droit de leur Quebec natal et présents pour la première fois en Europe, ont proposé un cocktail irrésistible d’humour, de poésie et de jeunesse …. Adoptés d’emblée, ce fut tout un public qui « tomba en amour », comme l’on dit chez nos amis Québecois et leurs chansons devinrent des hymnes au surréalisme, à la paresse et à l’esprit poétique ….

Imprévisible et riche de rencontres, mélange d’artistes connus et de découvertes, jalonné d’instants de partage et de bonheur volés : si tel se définit « l’esprit festival », alors les francofolies de Spa 2008 furent bel et bien l’un de ces moments aussi rares qu’ éphémères.