Bernard Franck a-t-il écrit l’article de trop ?

Bernard Franck a-t-il écrit l'article de trop ?

Superbe silence de Jacques Julliard sur le plateau de LCI (le 24 octobre 2003) lorsque Claude Imbert, fondateur et éditorialiste du journal Le Point, s’est déclaré islamophobe.

Brûlot de Jean Daniel sur Israël et les Juifs longuement expliqué dans les colonnes de son journal. Chronique de Bernard Franck dans le numéro 2036 qui transpire la sénilité. Ce magazine progressiste a-t-il du plomb dans l’aile ?

Julliard est un lâche.

Sous couvert de solidarité corporatiste, il a fermé sa gueule à LCI au lieu de gifler Imbert pour ce qu’il venait de dire. Et de prendre la tangente vu le niveau de puanteur qui s’était abattu sur le plateau.

Daniel est intransigeant avec Israël. A quel titre ? Ce n’est pas parce que papa est Juif que je me sens visé. Mais il ne faudrait pas rejeter tous les malheurs de la terre sur Israël quand même !

Quant au père Franck, voilà qu’il déraille dans sa chronique. Pathétique, le vieux dinosaure … Passe encore qu’il nous raconte par le menu ses soirées solitaires devant la télé, qu’il nous détaille les navets qu’il ingurgite et ses réflexions d’un autre âge. Passe aussi ses choix éditoriaux qui le regarde. Et le lecteur qui est libre de ne pas le lire. Passe encore ses propositions de lecture qui ne doivent pas faire monter en flèche les ventes vu les sujets qu’il aborde. Mais là encore c’est entre lui et les éditeurs qui sont assez bêtes pour continuer à lui envoyer des services de presse.
Oublions son passage sur le « Quid » où il nous avoue n’en posséder qu’un exemplaire, celui de 1988, qu’il dit avoir découvert l’année où il y fit son entrée (sic).
Nombril premier n’est jamais aussi bien servi que par lui même !

Mais là où j’ai du mal à avaler c’est quand il se prend les pieds dans le tapis en voulant faire de l’humour à deux balles et qu’il en devient vulgaire.
Le sujet du premier paragraphe est la patate. Narration deuxième degré pour faire genre, Bernard Franck parabole et métaphore. Un jeu dangereux quand on ne maîtrise pas sa plume.
Citation :
« Elle viendrait d’Ecosse. Ce serait une ronde, une petite ronde tant qu’à faire, à la peau et à la chair blanc cassé. Elle aurait des yeux peu profonds. Autant dire une vicieuse. Et celle-là, la orla, qui serait plus précoce, disponible en Irlande. (…) Avec ce dossier en main, je me demande si je ne devrais pas aller voir Nicolas Sarkozy. Y a même des enfants dans l’affaire. L’osprey juste entre la orla et l’othello. Ca vient d’Ecosse. C’est né en 1999. Juste 4 ans. C’est vraiment de la pédophilie ou les mots n’ont plus de sens. On peut préparer l’osprey n’importe comment. A l’eau, au four. Dans les braises. Et toujours ces yeux peu profonds qui, à force, font peur. Dans un sens, ça vaut mieux. »

Consternant !
Comment ce type peut-il se laisser aller à pareille idiotie ? Comment peut-il oser associer les souvenirs encore présents des enfants victimes des pédophiles dans un article qui se veut drôle et culturel ?

J’ai connu un père qui avait perdu sa petite fille, à l’époque où je recevais des hommes chez moi pour payer mon loyer. Jamais je n’ai ressenti autant de malheur, de souffrance, de peur chez un être humain. Ce jeune cadre dit dynamique était frappé par la foudre, véritablement coupé en deux par sa douleur. L’alcool et les putes l’aidaient à ne pas se flinguer mais ce n’était qu’un subterfuge grotesque qu’il ne parvenait plus à contenir. Il a pleuré dans mes bras comme un gosse.
Alors quand je lis ce tissu de connerie à deux balles écrit par un vieux con qui veut se rendre intéressant j’ai envie de lui taper dessus !
Et j’en ai reçu aussi de ces vieux fossiles bien mis qui se croyaient encore à la hauteur et qui bandaient mou. Il faut savoir prendre du recul. Il faut savoir s’arrêter à temps.

C’est l’heure, monsieur Bernard Franck. Rendez votre tablier. Achetez une canne à pêche. Et filez sur les bords de la Loire quérir un repos bien mérité.
Mais, s’il vous plaît, fichez-nous la paix avec votre chronique de zonzon !