George Bush veut se payer l’Iran avant l’Année prochaine

George Bush veut se payer l'Iran avant l'Année prochaine

La tension s’exacerbe dans le golfe Persique à l’occasion de manœuvres militaires menées actuellement par les forces navales américaines et les forces paramilitaires iraniennes des Gardiens de la Révolution. Un haut dignitaire religieux iranien a averti Israël et les États-Unis dans son prêche du vendredi retransmis sur la radio d’État qu’ils regretteraient toute attaque contre l’Iran, tandis que Condie Rice assure que les États-Unis ne reculeront pas face aux menaces iraniennes contre l’État hébreu. La communauté internationale observe la gesticulation avec inquiétude, alors que des experts se demandent si un nouveau conflit armé dans la région ne serait pas favorable à la reprise de l’économie mondiale.

Les menaces iraniennes sont prises très au sérieux en Israël. Selon les estimations des services de renseignements israéliens, l’Iran aura acquis d’ici deux ans la capacité de produire une bombe nucléaire. Ehoud Olmert a affirmé, le mois dernier, qu’il faut empêcher l’Iran de se doter du nucléaire par tous les moyens. Jeudi, le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, a rappelé que l’État hébreu continue de privilégier une diplomatie musclée : il a prévenu qu’Israël est le pays le plus fort de la région et a prouvé dans le passé qu’il n’a pas peur d’agir lorsque ses intérêts sécuritaires vitaux sont en jeux. En 1981, Israël avait ainsi bombardé la centrale irakienne d’Osirak et en septembre dernier Tsahal avait mené un raid contre des installations suspectes en Syrie.


Un récent exercice de l’aviation israélienne a relancé les spéculations sur d’éventuelles frappes israéliennes. Une centaine d’appareils de Tsahal, ravitaillés en vol, avaient effectué une sortie de 1.500 kilomètres au-dessus de la Méditerranée, autant que la distance séparant Israël des installations nucléaires d’Ispahan. L’exercice comprenait des avions équipés de systèmes de brouillage électronique et d’hélicoptères de secours. Les experts occidentaux sont divisés quant aux chances d’une opération israélienne de détruire le programme nucléaire iranien. Le ralentir serait déjà considéré comme un grand succès en Israël.


Les propos du Ministre israélien de la Défense interviennent deux jours après qu’un représentant du leader suprême de l’Iran, fut cité déclarant que son pays frapperait Tel Aviv, les navires de guerre américains stationnés dans le Golfe ainsi que d’autres intérêts américains, en cas d’intervention militaire.
Le commandant en chef des Gardiens de la Révolution, le général Mohammad Ali Jafari, a déclaré jeudi que les manœuvres militaires baptisées Grand Prophète étaient destinées à démontrer la puissance de feu de la République islamique : ces manœuvres militaires nous ont apporté la dignité et ont démontré que nos forces militaires sont entièrement entraînées pour le combat, a-t-il déclaré.


La troisième phase des manoeuvres s’est poursuivie avec la mise à feu simultanée de missiles à moyennes et longues portées lancées contre d’hypothétiques positions ennemies. Les modifications technologiques des missiles de cette gamme ont permis d’améliorer leur qualité et leur précision, s’est félicité le général. Mohammad Ali Jafari, qui a été désigné à son poste par le Guide de la Révolution Ali Khamenei le 1er septembre 2007, succédant à Rahim Safavi, avait annoncé dès sa nomination qu’il souhaitait modifier la structure du commandement des Gardiens de la Révolution. Il a réalisé dans un temps très court, les deux premières semaines de juillet, une décentralisation vers les 31 provinces iraniennes, accompagnée du remplacement de la majorité des commandants régionaux et de la fusion entre les forces paramilitaires d’élite et la milice qui remplit surtout des fonctions policières.


Des manœuvres de l’US Navy interviennent au lendemain de ses récentes déclarations, assurant que Téhéran devrait imposer des contrôles sur les transports maritimes dans le détroit stratégique d’Ormuz si l’Iran était attaqué. Le chef d’état major de l’armée iranienne, le général-major Hassan Firouzabadi, avait pour sa part mis en garde, samedi dernier que si une action militaire est entreprise contre son pays, Téhéran n’hésiterait pas à prendre toutes les mesures nécessaires, dont celle de fermer les passages stratégiques de pétrole. La marine américaine, qui effectue aussi des exercices militaires dans le Golfe, intitulés Stake Net, visant à assurer la protection de la navigation maritime et les infrastructures pétrolières et gazières, avait assuré qu’elle ne permettrait pas que l’Iran bloque la voie navigable du Golfe.


Le but de l’exercice Stake Net est de mettre en pratique les tactiques et les procédures de protection des infrastructures maritimes, tels que le gaz et les installations pétrolières, a expliqué l’amirauté, tandis que le commandant sortant de la Vème Flotte, le vice-amiral Kevin Cosgriff, a affirmé lundi que les États-Unis et leurs alliés ne permettraient pas à l’Iran de fermer le détroit d’Ormuz. Le vice-amiral Gortney, qui dirigeait la Navy au moment de l’invasion anglo-américaine de l’Irak en 2003, a affirmé que son retour dans la région n’avait pas de rapport avec l’attitude iranienne. Nous sommes ici pour maintenir la sécurité et assurer la stabilité, a-t-il répété lors d’une cérémonie à l’occasion de la prise de ses nouvelles fonctions. Il était interrogé sur le risque d’un conflit armé avec l’Iran, engagé dans un bras de fer avec l’Occident au sujet de son programme nucléaire controversé.

La guerre est déjà déclarée sur le réseau mondial


Une photographie diffusée mercredi par l’Iran pour illustrer le tir réussi des missiles sol-sol a été retouchée pour ajouter un 4ème, ont affirmé jeudi plusieurs experts. La photographie, publiée par les Gardiens de la Révolution, montre 4 missiles lancés du désert iranien, laissant derrière eux une traînée et des nuages de fumée au sol. Reprise notamment par l’Agence France-Presse et largement utilisée par des journaux et sites dans le monde entier, cette image était censée illustrer le lancement par les Gardiens de la Révolution d’un total de 9 fusées, dont un missile Shahab-3 qui pourrait atteindre Israël.


L’un des 4 missiles présents sur la photo aurait été ajouté en copiant des éléments pris des autres engins, tels que les panaches de fumée et les nuages de poussière, a estimé Mark Fitzpatrick, un expert de l’Institut international d’Études stratégiques (IISS), basé à Londres. On dirait vraiment que l’Iran a retouché la photo pour dissimuler ce qui était apparemment l’échec d’un tir de missile, a déclaré l’expert, un ancien responsable au département d’Etat américain. L’objectif du test était d’envoyer un signal, l’Iran a donc à la fois exagéré les capacités du missile dans ses déclarations et semble-t-il également retouché les photos, a-t-il ajouté.


Un responsable américain des services de renseignement, refusant de commenter d’une façon ou d’une autre ces photos en particulier a affirmé : il serait faux de penser que la communauté américaine du renseignement prend au pied la lettre ce que les Iraniens divulguent sur leurs tests de missiles. Plusieurs professionnels de l’image ont également exprimé de très fortes suspicions sur la présence d’un des 4 missiles, le deuxième à partir de la droite sur la photo. C’est une photo truquée, on voit tout de suite que le missile a été dupliqué, a assuré Gérard Issert, technicien en traitement d’images aux laboratoires Granon, l’un des grands laboratoires parisiens. Le quotidien iranien Jamejam a pour sa part publié sur son site une image identique au cliché controversé, à une exception près : on n’y voit que 3 missiles en train de décoller, un 4ème demeurant sur sa rampe de lancement mobile.


Les chercheurs de BitDefender ont identifié une nouvelle vague de spams annonçant une attaque imaginaire de l’armée américaine sur l’Iran. Le but : pousser au téléchargement de logiciels malveillants.
Le sujet de cette campagne est USA unleashed war on Iran. Le corps du message indique simplement : US army is about 20 kilometers from Teheran et pointe vers un faux site d’informations. Selon l’éditeur de sécurité BitDefender, la manœuvre ne serait pas le fait d’amateurs : la page Web hébergeant le virus, "dailydotnews.com", est conçue de manière particulièrement efficace, avec une bannière en haut, une image ressemblant à une vidéo "Youtube" et trois lignes de textes détaillant l’opération américaine en Iran.


À partir de là le virus s’insinue dans l’ordinateur sous forme d’un fichier intitulé iran_occupation.exe. À ce titre, le fichier contient le même code utilisé pour infecter l’utilisateur avec Storm Worm. Le chercheur américain Brandon Enright, spécialiste de la sécurité, a notamment souligné l’incroyable tentative de contamination organisée par un gang de hackers au mois de juillet 2007. Ces derniers avaient concocté une attaque utilisant le courriel comme point de départ. Suite à cette affaire, l’on estimait que près de 1,5 million de machines avaient été contaminées.


Ces efforts conjoints des grands éditeurs ont permis de réduire la taille du réseau Storm Worm. Aujourd’hui, il ne compterait plus que 160.000 machines dont 20.000 infectés et accessibles, par des pirates. La recherche a été réalisée avec les données statistiques de l’éditeur moscovite Kaspersky. Mais quand les pirates jouent avec les tensions internationales ainsi que sur les peurs des citoyens, ils multiplient facilement les chances de réussite de leurs campagnes.

La guerre du pétrole aura bien lieu


Au deuxième jour de leur sommet au Japon, les dirigeants du G8 ont discuté, mardi au cours d’un dîner, de la crise qui se prolonge autour du programme nucléaire iranien. Ils ont diffusé un communiqué appelant la République islamique à suspendre ses activités liées à l’enrichissement d’uranium, et à répondre positivement à l’offre de coopération transmise le 14 juin par les grandes puissances.
Cet appel n’a toutefois pas été assorti d’un délai fixé à l’Iran, alors que le président américain, George Bush, en avait émis l’idée devant ses pairs lors du repas. Il avait suggéré de déterminer un laps de temps raisonnable, de l’ordre d’un mois, au-delà duquel l’Iran serait exposé à de nouvelles sanctions. Cette proposition, qui a été un temps discutée, n’a pas été retenue. Nous exprimons nos sérieuses craintes concernant les risques de prolifération que pose le programme nucléaire iranien et l’omission continuelle par l’Iran de remplir ses obligations internationales, dit le communiqué du G8.


George Bush a ensuite fait une remarque qui en dit long sur l’échéance qui semble peser de plus en plus sur les événements, le prochain changement d’administration à Washington. Il a dit que cela l’intéresserait de savoir si, au lendemain de son départ de la Maison Blanche, comme cela avait été le cas pour Jimmy Carter, les Iraniens feraient un geste majeur. C’était en référence à la crise des otages américains de 1979-1980 qui avait trouvé son dénouement au lendemain seulement de l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan. La chancelière allemande Angela Merkel a commenté que les Iraniens semblaient vouloir jouer la montre, et qu’ils étaient maîtres dans l’art du marchandage. Elle a ajouté qu’il fallait réfléchir avant de passer à de nouvelles sanctions. Les grandes puissances apparaissent ainsi incertaines sur la position de l’Iran, divisées sur la pertinence de nouvelles sanctions, et disposées à accorder encore du temps à la République islamique, en misant sur le camp dit des pragmatiques à Téhéran. La diplomatie semble suspendue, dans un contexte d’incertitudes quant aux intentions que pourrait avoir Israël.

L’Iran a annoncé vendredi que son négociateur Saïd Jalili rencontrerait le 19 juillet à Genève le chef de la diplomatie européenne Javier Solana pour discuter du dossier nucléaire, sur fond de tensions dans le Golfe en raison de manœuvres militaires iraniennes. Le mois dernier, le groupe des six puissances impliquées dans le dossier nucléaire iranien, États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne, a proposé à l’Iran par l’intermédiaire de Javier Solana une vaste offre de coopération pour inciter Téhéran à suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium, qui peuvent conduire à l’élaboration d’une bombe atomique. L’Iran lui avait présenté mi-mai des propositions destinées à résoudre les grandes difficultés mondiales, notamment l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. La rencontre de Genève n’a pas été confirmée par les services de Javier Solana.


Dans une interview au Financial Times de jeudi, le président de Total, Christophe de Margerie, déplore la mise à l’écart politique de l’Iran et de l’Irak. Vous enlevez deux grands pays du système et après vous dites : "il n’y a plus assez de pétrole et de gaz. Oh, quelle surprise !", s’exclame-t-il. Le pétrolier français, qui comptait dans un premier temps exploiter le champ gazier géant South Pars en Iran, a finalement renoncé à poser ses pions sur le territoire iranien. Christophe de Margerie juge le risque politique trop élevé. L’Iran possède les deuxièmes réserves mondiales de gaz après la Russie. South Pars, considéré comme le plus grand gisement de gaz au monde, est partagé entre l’Iran et le Qatar, mais l’exploitation côté iranien est très en retard par rapport à celle de l’émirat.


Les sociétés pétrolières occidentales mettent en avant la hausse des coûts d’investissement pour justifier le retard pris dans leurs projets iraniens. Mais des experts expliquent ces délais par leurs réticences à s’engager dans un pays soumis à des sanctions internationales à cause de son programme nucléaire. Les cours du pétrole brut ont atteint de nouveaux records historiques aujourd’hui, dépassant pour la première fois le seuil des 147 dollars à Londres et s’en rapprochant à New York, sur fond de regain de tensions géopolitiques et d’un nouvel accès de faiblesse du dollar.


Les tensions qui s’exacerbent au Moyen-Orient rappellent à beaucoup d’observateurs le contentieux qui oppose les pays importateurs de pétrole aux buts de guerre américains en Irak. Même les journaux américains accusent Washington de faire pression sur Bagdad dans le choix de ceux qui seront admis sur les champs de pétrole. Le New York Times a constaté que seules les corporations occidentales recevaient les plus gros morceaux, alors que les compagnies russes, par exemple, qui possèdent une expérience de travail en Irak et qui espéraient bien participer à l’exploitation pétrolière, restent toujours derrière la porte.


Les représentants de l’administration américaine réfutent toutes ces accusations, en affirmant que les experts américains qui travaillent au ministère irakien du Pétrole en qualité de conseillers n’ont rien à voir avec les transactions à conclure. Le gouvernement irakien jure également qu’il est impartial. Mais il est difficile d’y croire, tout comme de croire à l’affirmation selon laquelle le contrôle du pétrole irakien n’était pas l’un des objectifs poursuivis par les États-Unis et la Grande-Bretagne dans la guerre en Irak.


Le ministre irakien du pétrole Hussein Chahristani affirme qu’Américains et Britanniques reçoivent des commandes pour les consultations et services techniques uniquement en raison du fait que la loi sur la répartition des recettes provenant du pétrole n’a pas encore été adoptée dans le pays, alors que le secteur doit tout de même être développé. Autrement dit, dès que la loi sera adoptée, tout sera honnête et juste. Mais il y a peu de gens, même en Irak, qui trouvent cela convaincant, surtout parmi les Kurdes.


Accusé par Washington d’appartenir à un axe du mal, de nourrir des ambitions nucléaires inavouées et d’aider les terroristes, l’Iran n’en continue pas moins à commercer avec les États-Unis. Les exportations américaines à destination du pays ont même plus que décuplé sous la présidence de George W. Bush. Produit phare jusqu’ici de ces échanges, les cigarettes. Ce constat a poussé John McCain à une blague de mauvais goût : c’est peut-être un moyen de les tuer. Leurs exportations vers l’Iran ont représenté sous l’ère Bush au moins 158 millions de dollars, soit 101 millions d’euros. Ils comprennent aussi des pièces détachées d’avions, du matériel militaire et des armes pour un montant de 148.000 dollars. Mais les biens acheminés au pays des mollahs en provenance des États-Unis concernent aussi des produits plus inattendus : soutiens-gorge, sperme de taureau, cosmétiques, vêtements en fourrure, sculptures, parfums ou instruments de musique.


Les principaux États américains fournisseurs sont la Californie, la Floride, la Géorgie, la Louisiane, le Michigan, le Mississippi, le New Jersey, la Caroline du Nord, l’Ohio et le Wisconsin, révèle une analyse de l’Associated Press. Le commerce avec l’Iran survit tant bien que mal aux sanctions économiques américaines imposées initialement il y a trois décennies. Les États-Unis autorisent la vente de produits agricoles, médicaments et quelques autres types d’articles. Des exemptions destinées à aider la population iranienne tandis que Washington fait pression sur les dirigeants du pays. Nos sanctions ciblent le régime, pas le peuple, souligne Adam Szubin, du département américain du Trésor. Peu de personnes ou d’entreprises voulant obtenir l’autorisation de commercer avec l’Iran ont essuyé un refus du département du Trésor, principale instance chargée d’accorder les licences d’exportation vers les pays visés par des sanctions. Parmi les dizaines de firmes américaines qui ont commercé avec l’Iran ces dernières années, ou qui expliquent que leurs produits se retrouvent dans le pays par d’autres biais, figurent des noms très connus : PepsiCo, Exxon Mobil ou encore Mastercard.

L’Est et l’Ouest se regardent en chiens de faïence


Par ailleurs, la Garde civile espagnole a annoncé vendredi le démantèlement d’un réseau d’exportation illégale de pièces détachées pour l’aéronautique militaire vers un pays du Moyen-Orient et la mise en cause de six personnes dans cette enquête. Selon les médias espagnols, ce pays pourrait être l’Iran. La Garde civile a refusé de confirmer cette information. Ce réseau se consacrait au commerce illégal de pièces de rechange de matériel aéronautique militaire pour des avions de combat, a indiqué la Garde civile dans un communiqué.


En revanche, l’administration Bush est toujours opposée aux fournitures d’armes russes en Iran, a annoncé mercredi William Burns, sous-secrétaire d’État chargé des Affaires politiques : la nature des actions russes est imprécise. Selon nous, il y a eu des livraisons de systèmes russes de défense antiaérienne en Iran ; nous y sommes strictement opposés et la Russie a déjà été frappée par les sanctions prévues par la loi américaine, a déclaré William Burns au Congrès américain.


Selon le diplomate américain, l’attitude russe envers l’Iran suscite une certaine inquiétude à Washington. Néanmoins, il a souligné que les États-Unis notaient des aspects positifs dans la position russe vis-à-vis de Téhéran, dont le soutien de Moscou aux résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies, et l’initiative russe de fournir à l’Iran du combustible nucléaire enrichi, à condition qu’il soit rendu après usage. Cette mesure empêche Téhéran d’enrichir par ses propres moyens de l’uranium sur son territoire. Il a ajouté que la Russie avait entrepris toutes les démarches nécessaires afin de couper court à toutes les activités illicites des compagnies russes liées au dossier nucléaire iranien.


La Russie a réagi aux essais de missile par l’Iran pour indiquer qu’il n’existe aucune justification militaire pour que les États-Unis déploient les systèmes anti-missiles en Europe orientale puisque les fusées de Téhéran ne peuvent pas voyager assez loin. Les autorités de la République islamique se sont vantées que leurs missiles étaient capables d’atteindre les intérêts des États-Unis au Moyen-Orient. Washington indique que le bouclier en Europe est nécessaire pour les défendre contre toutes les attaques de missile à partir des pays tels que l’Iran. Les Russes estiment que cette idée des États-Unis est une menace directe pour la sécurité de la Russie.


Les essais en Iran ont seulement démontré que l’Iran possède à l’heure actuelle des fusées atteignant 2.000 kilomètres, et cela confirme ce que nous avions dit auparavant, a expliqué le ministre des Affaires étrangères de Russie Sergei Lavrov dans une conférence de presse. Quelle idée des États-Unis de déployer un bouclier de missile… en Europe ! Avec de tels paramètres, il n’est pas nécessaire de veiller et réagir contre des missiles d’une telle portée. Nous continuons à être convaincus de la nature artificielle de négociations pour le déploiement d’un bouclier de missiles en Europe au motif de la menace iranienne, a ironisé Sergei Lavrov à l’issue de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères jordanien.


Tout comme à la veille de déclencher la guerre en Irak, l’Administration américaine, aux prises avec une crise financière endémique et une monnaie de moins en moins appréciée dans les échanges internationaux, a besoin de redorer son blason en offrant de nouvelles perspectives en dépit de toute opportunité. Retrouver la stabilité d’un monde bipolaire est le moyen d’évacuer des tensions régionales qui se sont multipliées sur tous les points du globe, y compris en Amérique latine, alors que George Bush serait bien inspiré de plomber le mandat de son successeur qui, quoi qu’il advienne, lui déplaît !

 

 


Comment trouver l’issue au désastre absolu
D’un long conflit mené trop vite au loin, qui dure
En dépit du bon sens dans l’opprobre et l’ordure,
Comment rayer d’un trait ce qu’ils n’ont pas voulu ?


Le nouveau chef d’État doit être en plus élu,
Donnons-lui un autre os à ronger, qu’il endure
Tous les jours nos remords selon la procédure,
C’est bien sûr le conseil qu’un bon stratège a lu !


Le remède est meilleur dès que le patient souffre,
Quand il est agressif et lorsqu’il sent le soufre,
Le mal paraît moins grave avec ce traitement.


L’antidote est le même au fil des temps, naguère
Un peuple est bien forcé quand le chef de clan ment,
Il faut alors prévoir le pire, et c’est la guerre !