Madame Claude je vous aime !

Madame Claude je vous aime !

La France est mon pays d’accueil. Mais la France m’a fait pleurée. Je suis triste. J’ai le mal de la France. De la France tolérante. De la France qui rit. Car condamner Margaret Mc Donald le jour de son anniversaire, c’est moche.

La Mme Claude britannique a été condamnée à 4 ans de prison pour « proxénétisme aggravé » par le tribunal correctionnel de Paris. Le jour où l’on allait tous se retrouver chez Costes pour fêter son 44ème anniversaire. Pas de chance.

Moi, je la connais pas bien, Margaret, mais je l’aime bien.
Elle n’est pas la proxénète que l’on dit. Elle n’a jamais rien fait de mal. Elle m’a donné du boulot quand j’étais à la rue. Elle m’a aidé. Je n’ai jamais été forcée. Au début je dînais juste avec des vieux, et des hommes d’affaires. Puis lorsque j’ai eu le cran, je suis passé au stade supérieur. Mais c’est toujours moi qui disait oui ou non. Et je faisais l’amour avec de beaux messieurs dans des chambres lumineuses, dans des palaces, dans des châteaux …
Où est le mal ?

J’espère que son avocat va faire appel. Si la France veut attaquer la prostitution qu’elle attaque les réseaux des rues. Là où les filles sont jeunes et sont battues. Quelle hypocrisie que de traiter Margaret de maquerelle …
J’ai vu des figures parfois. Des messieurs que je ne connaissais pas mais que je revoyais ensuite dans les journaux. Mais tout nus ils n’avaient pas la même morgue. Et puis ce n’est pas la guerre. C’est l’amour. C’est tout le contraire. La France c’est pas le pays de l’amour ?

« Margaret Mc Donald était à la tête d’un réseau de prostitution de luxe de quelque 500 personnes (hommes et femmes), opérant dans plusieurs pays européens, dont la France », ai-je lu dans un canard parisien. Quelle drôle de manière de parler d’une dame qui fait le bien autour d’elle. Sans blague ! Les filles sont satisfaites, et les clients aussi, je vous assure !

Je suis navré de débuter ma collaboration au Mague de la sorte, mais je me devais d’être sincère avec vous tous. Et je ne pouvais laisser Margaret toute seule après ce qu’elle a fait pour moi.