Quand " Kristov " de la Nouvelle Star était encore " Christophe "

Quand " Kristov " de la Nouvelle Star était encore " Christophe "

Christophe, c’est mon ami à moi, et avant qu’il ne devienne KRISTOV de M6, il était le talentueux chanteur de feu "LEAVE".

Nous avons même fait bouger la ville de Beauvais d’après le journal L’EXPRESS (lire ici) !!!

Retour sur les années pop de la star de Baltard dans un e-terview accordé en 2005 !

Alors qu’Outre Manche fleurissent tous les matins dans le Melody Marker des centaines de groupes les plus inintéressants les uns que les autres, à commencer par exemple par les plagieurs d’Oasis, un jeune groupe français fait le bonheur des salles picardes et parisiennnes, sans que la France ne s’en aperçoive.

Quiconque entend la musique de Leave ne peut s’en sortir indemne. Envoûtante, impressionnante, émouvante, les qualificatifs pour définir celle-ci manquent cruellement.

Avec "Une vie si belle", Leave a enfin abandonné la langue de Shakespeare, et nous offre un album puissamment créatif.

Le groupe s’est arrêté un instant dans nos bureaux virtuels, en attendant de tutoyer les sommets des charts.

1- Cinq mots commençant par L définissant bien Leave.

Christophe (chant, guitare) : Lovers, Labeur, Larmes, Liberté, Lourds (...)

Gautier (batterie) : Lubie, Lunatique, Lueur, Luxure, Légendaire

2- Quelles sont vos drogues de prédilections ?

Christophe : Personnellement c’est le whisky-coca, étant le chanteur je ne peux décemment pas fumer... mais d’autres ne se gênent pas pour le faire à ma place !

Gautier : la musique, la batterie, les filles, la fête

3- Pourquoi vous décidez enfin de chanter en français sur votre dernier opus ?

Christophe : Tout ça vient d’un désir de se faire comprendre, ainsi le public peut mieux rentrer dans les chansons, c’est important les textes. Si avant on chantait en anglais, c’était parce qu’on a toujours écouté de la musique anglo-saxonne et qu’on ne se voyait pas faire autrement... Mais même si pour nous ce sera toujours la mélodie qui l’emportera, la puissance évocatrice des mots est primordiale.

Gautier : Il est à la fois difficile et plaisant de composer en français : en effet, notre langue mise en chanson peut à la fois être très belle comme très stéréotypée. C’est à cela qu’il faut prêter attention, essayer de ne pas tomber dans des idées préconçues... Chanter en français nous permet aussi de nous rapprocher de notre public, de toucher plus facilement ceux qui nous découvrent.

4- Mais d’où vient donc cette force créatrice et ravageuse qui s’empare de vous sur scène et en studio ?

Christophe : Peut-être du fait que l’on n’a pas beaucoup d’autres passions à côté... du coup, on conserve toute notre énergie pour la musique : pour moi, on ne peut pas tricher avec elle, il n’y a pas de demi-mesure possible.

Gautier : Chacun de nous a une relation particulière par rapport à la place qu’il occupe et fournit le travail nécessaire au bon développement d’une chanson ou d’un concert.

5- Pouvez-vous nous faire part de la genèse de l’un de vos morceaux ?

Christophe : Je vais te raconter par exemple le cas de " Une vie si belle " : il s’agit de notre morceau le plus immédiat, et c’est marrant car la façon dont il a été mis en place a été super rapide : j’avais composé la base du morceau chez moi un matin, en acoustique, puis en répet j’ai gratouillé les accords, on est parti dessus, et voilà... ça s’est fait très vite.

Une semaine après on partait en studio enregistrer, on avait prévu de faire un maxi de 4 titres, mais au dernier moment Serge (basse) a proposé que l’on ajoute " Une vie si belle ", et c’est ce qu’on a fait !

6- Comment est arrivée la Musique dans votre vie ?

Christophe : Je pense que c’est ce qu’on écoute étant enfant et adolescent qui nous forge, ainsi que notre aptitude artistique, éveillée en grande partie par les parents.

Moi je me suis mis à la musique grâce à ma mère, qui m’a acheté le jour de mon anniversaire une guitare acoustique espagnole. Les tablatures de l’Unplugged de Nirvana ont fait le reste...

Gautier : La musique est arrivée dans ma vie dès ma plus tendre enfance... En effet, mon père était gérant d’un bar nommé " Le Charleston " qui par son concept accueillait chaque week-end des groupes différents. J’ai donc pu à partir d’environ 6-7 ans découvrir les joies de la musique en live, ainsi que côtoyer des musiciens provenant de divers styles, ce qui m’a permis d’acquérir une certaine culture musicale.

7- De quoi sera fait votre prochain morceau ?

Christophe : De nos peines, de nos colères, de nos peurs... c’est triste, non ? Même s’il y a quelquefois des lueurs d’espoir dans nos titres, je pense que la plus belle musique est aussi la plus triste... alors c’est vrai que l’on peut penser aussi que l’on a un côté pop, sautillant, particulièrement à l’écoute de nos derniers titres, mais on essaie toujours de contrebalancer tout ça par des textes cyniques, ou très sombres.


8- Quel est actuellement votre livre de chevet ?

Christophe : Pour moi c’est la biographie de Paul MC Cartney, " Les Beatles, les Sixties et moi ". Je suis un énorme fan des Beatles, et avec ce bouquin on entre quasiment dans l’intimité de l’un des plus grands auteurs-compositeurs du 20ème siècle.

Gautier : Batteur magazine : je ne suis pas un grand lecteur, je me complais plus dans le cinéma.

9- "Une vie si belle" est le titre d’un de vos morceaux et celui de cet album. Vous n’êtes jamais sorti du studio durant l’enregistrement ? Etes-vous vraiment aveugle des réalités de notre monde ?

Christophe : C’est clair que le titre de la chanson peut induire en erreur, mais le texte traite des regrets, de quelqu’un qui est à un moment de sa vie où il se pose des questions : peut-il continuer à mener sa vie comme il l’a fait jusqu’à présent, ou bien ne serait-il pas mieux de " rentrer dans la norme " et de mener ainsi " une vie si belle ", mais si vide en même temps ?

Gautier : bien sûr que si, nous sommes sortis du studio ! Une vie si belle : chacun peut le comprendre comme il le veut...

Dans nos chansons, on traite de thèmes tels que la mort, l’amour, les relations entre les individus, mais plus d’un point de vue psychologique que sociologique (sans prétention aucune).

10- Peut-on rapprocher votre "Positive generation" de la "Positive attitude" prônée par le premier ministre Raffarin il y a quelques temps ?

Gautier : Rien à voir, mais du tout !

Christophe : On peut plutôt la rapprocher de la " Positive attitude " prônée par Lorie. (rires)

11- Vous vous appelez « Leave » car votre souhait le plus cher est rester toute votre vie « en congé » et de gratter la guitare allongé sur le sable chaud ?

Christophe : pas vraiment, c’est pas trop notre trip de rester à rien faire...L’inactivité est la mort de l’âme ! Non, Leave convoque plus une certaine mélancolie, un obscur désir d’ailleurs... " I just wasn’t made for these times " (Brian Wilson)

Serge (basse) : si je voulais gagner de l’argent, je ferais autre chose que de la musique !

Gautier : déjà je ne suis pas guitariste mais batteur, alors jouer de la batterie sur du sable chaud c’est plutôt tendu, et pour être franc on est pas un groupe de chômeurs alors un " congé " je ne pense pas mais sur des putains de grosses scènes cela correspond plus à nos ambitions !

12- Comment caractériseriez-vous votre musique ?

Serge : Rock, inspirée et énergique.

Gautier : comme un mix, un mélange (c’est le meilleur qui existe), triptyque : Placebo, Muse, Radiohead, avec de plus en plus de nouvelles influences qui entrent dans les nouvelles compos. En gros : le son anglais, des mélodies anglaises/américaines, du groove, des plans metal.

Christophe : emo-pop tranchante... avec un peu de citron !

13- Placebo ou Radiohead ?

(sans hésitation, dans un élan surpuissant) : RADIOHEAD ! ! !

14- Je viens de télécharger sur internet l’ensemble de vos morceaux gratuitement. Ca vous inspire quoi ?

Serge : Un fan de plus ?

Laurent : de la pitié.

Christophe : Cool, maintenant tu connais notre musique ! Si ce que tu as écouté t’as plu, viens nous voir en concert !

15- Par quoi souhaiteriez-vous terminer cet E-terview ?

Par dire merci à toutes celles et ceux qui nous soutiennent, ça compte beaucoup pour nous : nos amis, nos familles et parents, Fred pour les photos et l’aide aux contacts, Karelle, Shazen (webmaster et créateur avec Laurent du site www.leavemusic.net), Morgane pour l’aide aux contacts sur Paris, JC Fourez pour les photos de Clermont, Anthony pour les nombreux CDs copiés et l’interview à Radio Félix, Pierre-mc Kepha,...

Et merci à toi Vincent pour cet E-terview !