Franck Garcia peint des masques humains assez réalistes. Comme des masques mortuaires en états plus ou moins avancés de décomposition. Parfois ces visages ont des pustules, des infections locales.

D’autres fois ils sont blessés à l’arcade sourcilière. On est presque dans l’atelier d’un médecin légiste sauf que l’Artiste leur insuffle une drôle de valeur d’éternité à ces masques mort-vivants.

C’est certain des gens vont être écœuré, outré par la vision de ces personnes entre la vie et le trépas, d’aucuns trouveront cela glauque ou révoltant ou que sais-je encore.
Pourtant c’est de la Poésie que nous offre Franck Garcia, en images et en mots au sein de ce livre singulier plein de têtes plurielles, uniques.

Les masques humains parfois ferment les yeux. A d’autres moments ils toisent leurs voisins de cadre. Il y a beaucoup de mise en scène et en "abîmé" chez Franck Garcia, c’est un condensé de l’existence, on vit, on ouvre les yeux, on les referme puis on se désagrège. Après ne reste que l’Os, le crâne, plus ou moins esthétique.

Dans un jeu gémellaire précis, dans une mécanique audacieuse, ambitieuse, temporelle, historique et maîtrisée, France Garcia sonde l’Humain avec un œil incroyablement juste, clinique et bouleversant.

"Aujourd’hui je devrais être fier de n’être encore arrivé à rien, sous le feu de la mitraille, empêtré dans les barbelés je continue pourtant d’écrire en braille".

Les allégories picturales et textuelles de Franck Garcia nous sont précieuses pour supporter tous les malheurs du monde.

Franck Garcia, à la recherche de mon fantôme, voixéditions richard meier.

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