Fiel dans ta chambre

Fiel dans ta chambre

Mon très cher Michel Field,
Mon très cher futur employeur,

Je me permets de t’écrire suite aux nombreux courriers par e-mails que je reçois depuis le début de ta rentrée télévisuelle et littéraire sur Paris Première et qui indisposent mon ego, même si c’est flatteur aussi un peu.

Le sujet de ces courriels est sensiblement le même et je t’en fais ici un résumé assez parlant, commode et efficace pour les gens :
« Monsieur Vignale-Thomas, comment se fait-il qu’avec votre talent, votre énergie, votre plume acerbe, votre beauté télégénique latine et votre don unique à lire un ouvrage de littérature, vous ne soyez pas chroniqueur dans l’émission « Field dans ta chambre ? Frédéric, z’êtes sexy, on vous veut, on aimerait vous faire des fellations etc… et j’en passe et des meilleures. »

Que dire, que répondre, qu’objecter à une telle évidence sémantique et de sens ? C’est rigoureusement exact mes amis, je manque au PAF lettré. Ma tête dans la lucarne ferait bander l’Audimat, je donnerais la trique aux ventes de livres et je serais bien capable de m’engueuler avec la moitié des invités, et autres choses futiles et modernes et populaires.

Oui c’est vrai, je me vois déjà assis tout près tout de la sublimissime Constance Chaillet, ne jetant pas un regard à cette « zozotteuse » de Mazarine Pingeot et encore moins à l’insupportable Joëlle Goron, la froufrouteuse qui a échappé de justesse à la Canicule estivale, et me pâmant devant la classe naturelle, la bouche pulpeuse et la coupe de cheveux de cette magnificence sur pieds fins qu’est Chaillet...
Mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm Constance...(soupir)

Ce n’est pas que le câble paye bien son rubriquard mais l’expérience me dit bien, même si le boulot n’a pas que des avantages. Je serais sans doute assis en face de ce gros flan dégénéré et réactionnaire de Gauche de Polac. Mon dieu pourquoi le Dieu de la Littérature ne l’aide pas un peu à alléger ses souffrances. Ce vieux con traîne sa misère et son aigreur depuis trop longtemps, qu’on le bâillonne, qu’on l’enferme dans une cave en Indochine, qu’on le tue en douceur en légalisant l’euthanasie, ça sent la naphtaline à plein nez même à travers le poste, et cela devient vraiment vulgaire.

Bon Michel tu m’as compris, je suis ton homme fringant, ton panel pour trentenaires, je ne te ferais pas d’ombre car je ne veux pas ta place, du moins pas tout de suite, car j’ai déjà plein de boulot avec mon Mague qui casse la baraque, mes séminaires pour Robert Laffont, mes travaux de plomberies chez Madame Denise Gaillard à Cabourg et une foultitude d’expériences sexuelles avec une actrice/réalisatrice, un peu au placard en ce moment, mais très connue tout de même.

Michou. Je te quitte du stylo mais pas du coeur.
Constance, je t’aime avec les yeux, les mains et le zizi.

Allez file dans ma chambre !

Field dans ta chambre sur PP

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