L’AUBERGE ROUGE EST UN NAVET... LE CINÉMA FRANÇAIS SE MEURT !

L'AUBERGE ROUGE EST UN NAVET... LE CINÉMA FRANÇAIS SE MEURT !

Le cinéma français n’a plus d’idées. Que sont devenus les grands réalisateurs, scénaristes et dialoguistes qui lui donnèrent ses lettres de noblesse.

Les scénarios sont de plus en plus mous, timides, frileux, tristes... et surtout pas élaborés.

Les acteurs, de la nouvelle Auberge Rouge, n’ont aucune envergure et ne peuvent plus jouer que dans de fades farces plus que réchauffées, du style "Les Bronzés", qui ne nous font sourire que la toute première fois qu’on les regarde.

Quant aux acteurs d’aujourd’hui, ils ne portent le nom de comédien et n’existent uniquement que parce qu’on leur fait croire qu’ils sont bons... alors qu’ils se ressemblent tous et sont vides de talents.

Où sont les Signoret, Girardot, Schneider, Gabin, Delon,Ventura, Fernandel, De Funès et Bourvil ?

Qui peut avoir une vraie"gueule" à la Jules Berry, Robert Dalban ou Jean Carmet ?

On s’ennuie à mourir, tant au cinéma qu’à la télévision, ces deux endroits où l’on nous gave de films ou séries américaines et de quelques feuilletons français qui ne veulent rien dire.

Alors pour compenser ce déficit on nous ressort de très beaux films, qui ont fait les heures de gloire ainsi que les recettes du cinéma français et de son savoir faire reconnu dans le monde entier, pour les adapter voire les transformer aux prétendus goûts du jour... qui ne sont pas du goût de tous, mais nous demande-t-on notre avis ? On nous impose, sans jamais nous passionner !

"L’Auberge Rouge", du "Grand" Claude Autant-Lara qui date de 1951 (inspiré d’un fait réel), est un film qui vient d’être repris par le réalisateur Gérard Krawczyk qui essaye de nous faire avaler la pilule avec une bouffonnade grand guignolesque et quelques vieux acteurs du "Splendid" qui commencent à nous lasser sévère.

Gérard Jugnot ne sera jamais Fernandel, Josiane Balasko est bien loin de Françoise Rozay, quant à Christian Clavier il n’a pas la profondeur de Julien Carette. Cette bien pâle copie de "L’Auberge Rouge" ne dégage pas l’atmosphère d’autrefois (comme aurait dit Arletty à propos d’atmosphère).

Il manque de tout dans ce film... qui était pourtant amusant et sordide à la fois ! Le jeu d’acteurs est-il surfait, cela vient-il des plans ou des décors, de la couleur qui remplace le noir et blanc, des dialogues, de l’arrangement du scénario ou plus simplement est-ce l’effet de la reprise d’un film gigantesque de la riche cinémathèque française ? C’est exactement comme si vous vouliez faire un plat à la manière d’un "Grand Chef"... avec la recette et les mêmes ingrédients, il vous manquerait toujours un peu de génie créatif, une pointe de sel et une tombée de poivre moulu par un phallique Rubirosa.

Ce choix de "L’Auberge Rouge" était-il très judicieux... peu importe ! Il semble que ce film ait été adapté et tourné à la manière d’une farce grotesque, alors que celui de Claude Autant-Lara était une comédie dramatique en même temps qu’un pur chef d’oeuvre.

A la fin de la projection, les plus anciens d’entre nous n’aurons qu’une seule envie... celle de revoir l’original. Quant à nos plus jeunes amis, un seul conseil, procurez-vous le DVD du film d’Autant-Lara et comparez l’incomparable ! (belle idée de cadeau pour les fêtes de fin d’année).

Ne soyez pas tristes car je sais qu’il existe de jeunes talents, à qui "La Mafia du Cinéma" barre la route en permanence en s’associant aux médias et à la télé qui les censurent... mais demain est un autre jour et il se pourrait bien que certains vous surprennent agréablement, en faisant enfin briller le 7ème Art qui s’est pris les pieds dans le grand tapis rouge des marches cannoises du palais des festivals