Yvan COLONNA : Présumé coupable !

Yvan COLONNA : Présumé coupable !

L’ex-Ministre de la Police, Nicolas Sarkozy, a sans doute été le "gourou" de Roger Marion lorsque ce dernier brillait encore avant de s’éteindre comme une étoile filante.

Sarko et sa "Marion-nette" n’avaient, à l’époque, qu’un seul objectif... gravir rapidement les marches de la quête du pouvoir, quitte à écraser quelques têtes pour arriver plus rapidement en haut de l’affiche.

Nommé Préfet délégué à la Sécurité à Marseille, par "Sarko 1er", Roger Marion espère bien être à l’origine de l’arrestation d’Yvan Colonna qu’on accuse déjà d’être la main qui tenait le Beretta qui exécuta le Préfet Erignac.

Yvan Colonna est victime de la raison d’Etat et il ne bénéficiera jamais de la présomption d’innocence... uniquement parce qu’il est Corse, donc déjà coupable pour l’Etat Français. Comment un Ministre de l’Intérieur, normalement garant des droits de l’homme et de la liberté publique, peut-il condamner un individu avant même le début d’un procès équitable et sans aucune preuves flagrantes d’une quelconque culpabilité. Un tel comportement ne se voit que dans un pays totalitaire et est le reflet d’un homme imbu de sa personne, toujours prêt à faire des déclarations tonitruantes pour flatter son ego surdimensionné et se faire valoir devant une certaine presse manipulable.

Manque de chance Marion va se faire court-circuiter et détrôner par un de ses ennemis jurés, Bernard Squarcini qui est alors le "Boss" en second des Renseignements Généraux.

La guerre des services, au sein de la Police, n’est pas une légende romancée pour les besoins du film "36 Quai des Orfèvres" du réalisateur Olivier Marchal (un ancien de la maison "Royco") qui connaît bien le sujet.

Squarcini n’a jamais digéré les méthodes de Marion pour obtenir des résultats face à la pègre avec laquelle il s’affiche lorsqu’il est au "Grand Banditisme" de Marseille.

Lorsque Yvan Colonna est arrêté par les policiers du Raid, Marion saute comme un fusible et Squarcini reprend le fauteuil du Préfet laissé vacant... quel beau vaudeville policier !

Marion a été montré du doigt lors de la première tentative d’arrestation de Colonna qui fut un échec tant pour lui que pour les R.G.

Yvan Colonna a donc été arrêté dans ce climat malsain et préjudiciable, alors que régnait un conflit interne entre les différents services de Police qui se jalousent et se font des coups bas... en son temps, Jacques Mesrine en avait profité pour vivre quelques années de liberté au nez et à la barbe de Broussard et consorts.

N’a-t-on pas fabriqué, un peu rapidement, un coupable idéal comme on sait si bien le faire en France aux cours de certaines gardes-à-vue dans lesquelles ont n’hésite pas à extorquer quelques aveux aux personnes entendues qui se retrouvent isolées, fragilisées, bafouées, menacées et en manque de sommeil évident... tout cela pour tirer gloriole auprès d’un opinion publique manipulée par la classe politique et rassurée d’avoir une police efficace.

Croyez-vous qu’Yvan Colonna soit assez idiot ou demeuré pour être capable de laisser un flingue (dont il se serait servi) sur place et non loin du corps du Préfet Erignac. Le vrai coupable de cet assassinat n’est sûrement pas celui qu’on croit. Les Préfets Christian Bonnet et Roger Marion savent sûrement une partie de la vérité... mais est-elle si bonne à dire ?

Yvan Colonna est un berger Corse qui défend son pays, sa langue et ses traditions. Oui, il est nationaliste mais cela ne fait pas de lui un assassin. D’ailleurs qui ne serait pas nationaliste face à un État colonisateur comme la France et qui n’entrerait pas en résistance contre les lois d’une République qui se sert de la Corse comme d’un point stratégique et militaire, de la mer méditerranée.

L’assassinat du Préfet Erignac ressemble plus à une exécution de la pègre... trois balles dans la nuque, c’est comme une signature qui n’a rien à voir avec l’idéal nationaliste Corse.