Imaginez que vous êtes un paisible retraité plongé dans un profond sommeil. Vers minuit, boum ! Un bruit violent vous arrache les oreilles et vous sort de vos rêves. Vous ouvrez un œil en grognant. Rien en vue. Vous vous dîtes : « Encore ces sales gosses qui balancent des pétards… » et vous repartez dans les bras de Morphée.

Au réveil, vous constatez l’étendue des dégâts. La tête de votre lit est salement amochée, votre beau miroir est étoilé. Finalement, vous découvrez l’impact d’une bastos dans le mur de votre chambre. Ça flingue sec dans le quartier et vous êtes la cible. Allo police secours !

Les fins limiers comprennent rapidement que la balle a été tirée depuis l’appartement voisin. Les flics vont sonner. Rien. Nada. Il faut faire appel à un serrurier pour ouvrir la porte du tireur fou. Derrière, les condés tombent sur un mec pas vraiment dans son assiette. Fonctionnaire de police de la circonscription Rouen-Elbeuf, le détenteur du calibre explique les faits.

Durant la nuit de dimanche à lundi, le jeune poulet de 33 ans s’amusait avec sa poulette. Rien à redire, sauf que les deux amoureux se livraient à des jeux coquins très dangereux. Pendant que notre homme était menotté sur son lit, sa partenaire jouait à Calamity Jane avec son arme de service. A force de titiller la gâchette, le coup est parti. Le projectile a traversé la cloison pour finir où vous savez. Plus de peur que de mal. Reste qu’à Petit-Quevilly (Seine-Maritime), nous sommes passés à un poil pubien du drame.

Consternation à l’état major de la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP) de Seine-Maritime. Interrogés par la presse locale, les bourres disent que cet accident est « inadmissible ». Une enquête administrative est ouverte et des sanctions ne sont pas exclues. En attendant, le gardien de la paix a pu rentrer chez lui avec sa compagne, mais sans sa pétoire. Ouf !

Juste un conseil. Si vous habitez au même étage qu’un argousin qui rentre chez lui armé jusqu’aux dents, couchez-vous de bonne heure avec un gilet pare-balles… et évitez de vous relever pour aller pisser.

Pour un bref panorama des bavures policières collectées par l’Observatoire des libertés publiques/