Lettre ouverte au Préfet de Police de Paris

Lettre ouverte au Préfet de Police de Paris

Pitié pour les piétons ! Alors que les cyclistes fous envahissent les rues de Paris, le vulgaire piéton de base se voit contraint de se déplacer par reptations voire sauts de cabri entre les vélos lancés à toute allure. Mais que fait la police ?

Monsieur le Préfet de Police,

Nous autres citoyens de Paris voulons attirer votre attention sur le fait que nos vies sont en danger depuis que monsieur le Maire s’est lancé dans le vélo pour tous. Soit, c’est écologique et nous sommes tout à fait favorables à ce que nos concitoyens puissent librement se déplacer en vélo dans Paris. Mais pas à notre corps défendant !

En effet, aujourd’hui, trop c’est trop !
J’ai failli être renversé deux fois par un cycliste chauffard ; alors je me dis : que fait la police ?

Lorsque je vais pour traverser place du maréchal Juin, au passage protégé, feu vert pour les piétons, voilà qu’un hurluberlu en vélo se glisse à vive allure entre le trottoir et les voitures arrêtées pour continuer comme si de rien n’était, et manquer me renverser ; ainsi qu’une mère de famille avec son landau. Le triste sire (qui, en réalité, était une femme, je m’en suis aperçu plus tard) continue ensuite sur le trottoir et repasse, cette fois avec les piétons, sur l’autre côté du carrefour …

Je rêve !

Puis, quelques rues plus loin, je me déplace vers la droite d’un seul coup (sans regarder derrière moi, quelle imprudence !) et j’entends des freins qui grincent : l’imbécile de cycliste qui me suivait (en roulant à vive allure sur le trottoir) venait de manquer de me rouler dessus … Trop c’est trop !

Je ne vous parle pas de la cycliste, avenue d’Iéna, ce matin, qui a failli être percutée par mon taxi car elle avait grillée le feu rouge, et cette dinde qui râlait, en sus, comme si c’était au chauffeur du taxi de s’arrêter au feu vert pour que le vélo puisse passer …

Monsieur le Préfet, avant que la démagogie ne l’emporte, et que les cyclistes se croient réellement tout permis, que des accidents surviennent, il convient, je crois, de serer les boulons : les vélos oui, mais comme tout le monde, dans le respect des autres, c’est-à-dire exclusivement sur la chaussée, et en respectant scrupuleusement le code de la route !

A vous donc de donner à vos troupes les instructions nécessaires pour que la vie en communauté puisse se dérouler en toute quiétude pour tout le monde, à commencer par les piétons …

En vous remerciant par avance de votre diligence,

Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet de Police, en mes respectueuses salutations.